NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Wall Street a connu en 2020 une année particulièrement mouvementée, marquée par l'effondrement des cours du mois de mars pendant le premier confinement avant un rebond spectaculaire qui lui a permis d'enchaîner les records historiques en décembre. Les investisseurs ont privilégié les valeurs les moins exposées aux répercussions de la pandémie, notamment dans les services à domicile et l'informatique. A l'inverse, les valeurs pétrolières ont souffert de l'affaiblissement de la demande d'énergie liée à la crise, qui a également frappé de plein fouet le secteur aérien.



-Intégré au S&P 500 en décembre, Tesla a signé la plus forte hausse de l'indice sur l'ensemble de 2020 avec un gain de 741%. Le titre a été soutenu par cinq trimestres consécutifs de rentabilité, qui ont permis au groupe de faire son entrée dans le principal indice de Wall Street. L'annonce de cette inclusion a dopé le cours du spécialiste des véhicules électriques, les composants du S&P 500 étant systématiquement intégrés au portefeuille de nombreux gérants de fonds.



-Tesla affiche également la plus forte progression annuelle du Nasdaq 100, suivi par le laboratoire de biotechnologie Moderna (+432%), dont le vaccin contre le coronavirus a été autorisé en décembre aux Etats-Unis. Une homologation au sein de l'Union européenne est attendue en janvier.



-Peinant à se hisser sur le podium des meilleures performances de 2020, les GAFA ont tout de même connu une année faste, dopés par le recours au télétravail et par les changements d'habitudes de consommation pendant les période de confinement. Amazon a gagné 78% en 2020, Facebook 32% et Alphabet 33%, tandis que le leader de la vidéo en streaming Netflix a bondi de 62%.



-L'action Apple a gagné 83% en 2020, inscrivant la plus forte hausse du Dow Jones devant Microsoft. La marque à la pomme a profité de sa diversification dans les services, notamment dans le streaming, et du lancement réussi de son iPhone 12 malgré les retards provoqué par l'épidémie de coronavirus.



-Plusieurs sociétés technologiques spécialisées dans les services à domicile ont été plébiscitées. Le spécialiste des téléconférences Zoom s'est envolé de 416% et l'équipementier sportif Peloton Interactive de 436%. Le fabricant de processeurs Nvidia a également enregistré un bond de de 123% sur la période.



L'énergie et le tourisme, premières victimes de la crise



-Occidental Petroleum signe l'une des trois pires performances de l'indice S&P 500 avec une chute de 57% cette année. Plus de la moitié des plus fortes baisses de l'indice sont des compagnies pétrolières. La récession provoquée par la pandémie de coronavirus a fait plonger la demande de pétrole et les cours du brut cette année. Malgré le rebond observé ces dernières semaines, le cours du baril de brut WTI s'inscrit en baisse de plus de 20% par rapport à 2019.



-Les actions des croisiéristes Carnival et Norwegian Cruise Line Holdings sont également sur le podium des plus mauvaises performances de l'année avec des reculs respectifs de 56% et 57%. Les mesures de confinement prises dans le monde pour endiguer la propagation du coronavirus ont anéanti le secteur des voyages. Les répercussions ont également été profondes pour les compagnies aériennes, United Airlines intégrant la liste des dix plus mauvaises performances de l'année avec un plongeon de 49%.



-Au sein de l'indice Dow Jones, la plus forte baisse est à mettre à l'actif de Boeing (-34%), qui a perdu de nombreuses commandes en raison des efforts des compagnies aériennes pour préserver leur trésorerie. Le groupe a également été pénalisé par les retards pris dans l'homologation de la version révisée de son 737 Max, cloué au sol pendant près de deux ans à la suite de deux accidents mortels. La reprise des vols de l'appareil a eu lieu au mois de décembre et a permis au titre de l'avionneur de regagner du terrain en fin d'année.



-Plus surprenant, la deuxième plus mauvaise performance de l'indice Nasdaq et de l'indice Dow Jones revient à la chaîne de pharmacies Walgreens qui a chuté de 31%. Avec les mesures de confinement, le distributeur a enregistré une baisse de la fréquentation dans ses officines qui a pesé sur ses ventes paramédicales. Le groupe est également sous la pression d'Amazon, qui a annoncé en novembre un nouveau service de vente de médicaments sur ordonnance, Amazon Pharmacy, qui pourrait concurrencer encore davantage les distributeurs physiques.



-Bureau de New York, Marketwatch (version française et contribution Jérôme Batteau et Thomas Varela)



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(END) Dow Jones Newswires



December 31, 2020 16:22 ET (21:22 GMT)




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