NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, alors que d'ultimes négociations se tenaient à Washington pour tenter d'éviter une paralysie des administrations fédérales ("shutdown") faute d'accord sur le budget au Congrès. Selon des données provisoires, l'indice Dow Jones Industrial Average a gagné 53 points, soit 0,2%, à 26.071 points. L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 12 points, soit 0,4%, à 2.810 points, et le Nasdaq Composite a avancé de 40 points, soit 0,55%, à 7.336 points. Alors que la cloche de fin de séance retentissait à Wall Street, le président américain Donald Trump et la majorité républicaine se démenaient pour trouver un accord sur le budget fédéral afin d'éviter une fermeture partielle des administrations qui pourrait avoir des conséquences phychologiques et financières néfastes pour Washington. Le Sénat doit adopter d'ici vendredi minuit (6h00 samedi, heure de Paris) une prolongation de quatre semaines du budget, mais à une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 qui est loin d'être acquise en raison de la réticence des démocrates qui souhaiteraient notamment des concessions sur l'immigration. Jeudi, la Chambre des représentants, l'autre chambre du Congrès, s'est déjà prononcée en faveur d'une proposition de loi qui prolongerait le financement du gouvernement jusqu'au 16 février.



"Le 'shutdown' est le genre d'événement politique que le marché a en définitive choisi d'ignorer au cours de l'année écoulée", souligne Hank Smith, responsable des investissement de Haverford Trust. "La Bourse réagit surtout actuellement à la croissance du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis et ailleurs, aux bénéfices des entreprises, qui restent robustes et affichent souvent des croissances à deux chiffres, à la faiblesse des taux malgré leur récente remontée, et à une inflation sans grand relief", a-t-il ajouté.



Sur le front macroéconomique, la confiance des ménages calculée par l'Université du Michigan a de nouveau fléchi en janvier aux Etats-Unis, l'indice préliminaire ayant reculé à 94,4, contre 95,9 en décembre, et 98,5 en novembre. Les ménages se sont cependant montrés un tout petit peu plus optimiste sur leur situation future, citant notamment les effets bénéfiques attendus de la réforme de la fiscalité adoptée à la fin de l'année dernière par le Congrès.



Du côté des valeurs, l'action IBM a reculé de 4%, à 162,4 dollars, le groupe d'informatique ayant publié jeudi soir une perte nette au titre du quatrième trimestre, en raison d'une charge de 5,5 milliards de dollars liée à la récente réforme fiscale américaine.



American Express (AXP) a baissé de 1,8%, à 98,03 dollars. L'émetteur de cartes bancaires a lui aussi fait part d'une perte pour les trois derniers mois de 2017, en raison de la réforme de la fiscalité. Le groupe a également annoncé qu'il suspendrait ses rachats d'actions au premier trimestre afin de reconstituer ses fonds propres.



Schlumberger (SLB) a terminé quasiment stable, à 76,4 dollars, le groupe de services pétroliers ayant annoncé un creusement de sa perte au quatrième trimestre en raison de près de 3,04 milliards de dollars de charges exceptionnelles, liées à des restructurations et à des dépréciations. Le résultat ajusté sur la période a cependant dépassé les attentes des analystes.



Philip Morris International (PM) a avancé de 3,7%, à 108,92 dollars. Le courtier Jefferies a relevé sa recommandation, à "achat", sur le cigarettier.



Nike (NKE) a pris 4,9%, à 67,1 dollars après un relèvement de recommandation de la part de Wedbush, qui se dit plus confiant dans un redressement des marges du fabricant américain d'articles de sport et dans un retour à la croissance de son activité en Amérique du Nord au cours du prochain exercice fiscal débutant en juin.





-Sara Sjolin, MarketWatch (Version française Christine Lejoux, Jérôme Batteau)





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January 19, 2018 16:15 ET (21:15 GMT)




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