La prudence de la Fed relance les craintes de ralentissement économique mondial



Eurostoxx 50 3.372,38 points -1,07%
CAC 40 5.382,66 points -0,80%
DAX 30 11.603,89 points -1,57%
FTSE 100 7.291,01 points -0,45%
SMI 9.463,32 points -0,66%
AEX 547,42 points -0,95%
BEL 20 3.655,64 points -0,89%
IBEX 35 9.405,60 points -0,91%


DJIA 25.745,67 points -0,55%
Nasdaq 7.728,97 points +0,07%

S&P 500 2.824,23 points -0,29%


Nikkei 225 21.608,92 points +0,20% (clôture du 20 mars)

Cours de change à 06h50
Variation par rapport à la clôture à New York
EUR/USD 1,1422 +0,06%
EUR/JPY 126,23 -0,10%
USD/JPY 110,53 -0,16%



A SUIVRE EN FRANCE



Les investisseurs suivront jeudi matin l'adjudication d'obligations assimilables du Trésor (OAT) de l'Agence France Trésor, qui compte émettre à cette occasion entre 7,5 et 9 milliards d'euros de titres. L'AFT prévoit également d'allouer des OAT indexées sur l'inflation en France (OATi) et dans la zone euro (OATei) pour un montant total de 1,5 milliard à 2,5 milliards d'euros.



Du côté des entreprises, Wendel publie ses résultats annuels.



EssilorLuxottica, en pleine crise de gouvernance, sera également entouré. Dans un communiqué publié mercredi soir, Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, le PDG d'EssilorLuxottica, premier actionnaire du groupe d'optique avec 31,4% du capital, s'est plaint de "comportements de certains représentants d'Essilor (...) contraires aux devoirs de coopération loyale et de bonne foi prévus par l'accord de rapprochement de 2017", entre Essilor et Luxottica, "et essentiels au bon fonctionnement de la gouvernance de la société". Essilor et Luxottica ont finalisé leur rapprochement le 1er octobre 2018, au bout de près de deux ans de discussions avec les autorités de régulation compétentes.



De son côté, Elior a annoncé être récemment entré en discussions exclusives avec le fonds d'investissement PAI Partners concernant une cession potentielle de ses activités de concessions regroupées au sein de sa filiale Areas.



ACTIONS



Les marchés d'actions européens devraient débuter la séance sur une note prudente jeudi, les signaux accommodants émis par la Réserve fédérale (Fed) étant contrebalancés par les inquiétudes persistantes concernant le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis.



Vers 7h45, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 1,8 points, ou 0,01%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat à terme sur le DAX 30 reculait de 23,8 points, ou 0,2%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 2 points, soit 0,03%.



La Réserve fédérale (Fed) a maintenu ses taux directeurs inchangés mercredi et indiqué qu'une majorité des membres de son Comité de politique monétaire (FOMC) n'anticipaient plus de hausse cette année.



Dans un contexte de décélération de l'économie américaine, le président de la Fed, Jerome Powell, a tenu un discours accommodant, justifiant notamment le ralentissement de la réduction du bilan de l'institution.



Les nouvelles projections pour les taux d'intérêt ("dot plots") du FOMC montrent que 11 de ses 17 membres estiment que la banque centrale maintiendra ses taux à leur niveau actuel pour le reste de 2019. En décembre, les membres du FOMC tablaient en moyenne sur deux hausses de taux cette année. L'an dernier, la Fed a relevé ses taux à quatre reprises.



Pour 2020, les banquiers centraux tablent toujours sur une hausse de taux, selon les "dot plots".



La Fed a souligné que la croissance de l'activité économique avait ralenti depuis janvier tout comme la hausse des prix à la consommation.



Dans ce contexte, la banque centrale a abaissé sa prévision pour la croissance du produit intérieur brut (PIB) américain en 2019 de 2,3% à 2,1%. La Fed anticipe désormais une inflation à 1,8% en 2019, contre 1,9% précédemment.



Lors d'une conférence de presse, Jerome Powell a déclaré que les données à la disposition de la Fed ne nécessitaient pas d'augmenter ou d'abaisser les taux. L'économie américaine, dont les fondamentaux demeurent "très robustes", devrait croître à un rythme soutenu en 2019, a affirmé le responsable.



Pour Jerome Powell, les taux pourraient rester à leur niveau actuel pour une durée indéterminée. "Il faudra peut-être attendre un certain temps avant que les perspectives en matière d'emploi et d'inflation ne justifient clairement un changement de politique monétaire", a déclaré le banquier central.



Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux dans la fourchette de 2,25% à 2,50% dans laquelle ils se situent depuis le 19 décembre dernier. Cette décision, prise à l'unanimité des 10 membres votants du FOMC, est conforme aux attentes de Wall Street : d'après l'évolution des contrats à terme sur les taux des fonds fédéraux fournie par l'opérateur CME Group, 98,7% des investisseurs anticipaient ce statu quo.



Comme attendu par le marché, la Fed a également fait des annonces sur la réduction de son bilan : à partir de mai et jusqu'à fin septembre, la banque centrale diminuera de 30 milliards à 15 milliards de dollars le montant des obligations du Trésor qu'elle laisse expirer chaque mois, avant de mettre un terme à ce processus débuté en octobre 2017. A partir d'octobre, la Fed réinvestira le produit des titres hypothécaires qu'elle détient dans des obligations du Trésor dans une limite de 20 milliards de dollars par mois.



La Fed laisse actuellement expirer chaque mois pour 30 milliards d'obligations du Trésor et 20 milliards de dollars de créances hypothécaires accumulées par le biais du programme d'assouplissement quantitatif qu'elle a mené. Réalisés entre 2008 et 2014 afin de soutenir l'économie américaine, ces rachats d'actifs ont porté le bilan de la Fed à quelque 4.000 milliards de dollars.



Jeudi, l'attention des investisseurs se portera sur la décision de la Banque d'Angleterre en matière de taux d'intérêt et sur les minutes de la réunion de son comité de politique monétaire. La Banque nationale suisse annoncera elle aussi sa décision de politique monétaire.



Parallèlement, la saga du Brexit se poursuit. Les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Union européenne se réunissent en sommet jeudi à Bruxelles et débattront notamment de la demande britannique de report du Brexit duy 29 mars au 30 juin.



Mercredi soir, lors d'une allocution télévisée, Theresa May s'est dite déçue que le Brexit doive être reporté et a affirmé que les députés étaient en grande partie responsables de cette situation. "Je ne suis pas prête à reporter le Brexit au-delà du 30 juin", a-t-elle affirmé.



Les responsables britanniques anticipent désormais un nouveau vote au Parlement en début de semaine prochaine sur l'accord de divorce négocié par Theresa May. La demande de report du Brexit, qui doit encore être acceptée par l'Union européenne, n'exclut pas la possibilité que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne sans accord de sortie en fin de semaine prochaine.



Wall Street a terminé de manière mitigée mercredi après avoir profité d'un éphémère redressement en séance en réaction aux annonces accommodantes de la Réserve fédérale (Fed).



Les investisseurs ont initialement salué la décision de la banque centrale, avant de se montrer plus circonspects et de faire repasser les indices Dow Jones (DJIA) et S&P 500 nettement dans le rouge en fin de séance. Le DJIA a clôturé en baisse de 0,6%, à 25.745,67 points, et le S&P 500 a reculé de 0,3%, à 2.824,23 points. Seul le Nasdaq Composite est parvenu à s'adjuger près de 0,1%, à 7.728,87 points.



Si la prudence de la Fed a permis aux marchés de rebondir cette année, les analystes estiment que les dernières projections de la banque centrale ravivent les craintes d'un ralentissement de l'économie américaine et de son impact potentiel sur les bénéfices des entreprises. Mais "si les statistiques économiques restent décentes, je pense que la position accommodante de la Fed aidera les actions à progresser", estime Kristina Hooper, stratégiste de marché en chef chez Invesco.



Sur le front commercial, le président Donald Trump a déclaré, avant une nouvelle série de pourparlers entre les négociateurs américains et chinois, que les Etats-Unis prévoyaient de maintenir les droits de douanes appliqués aux importations chinoises pendant "une longue période" même après la conclusion d'un accord.



"Nous devons nous assurer que si nous concluons un accord avec la Chine, la Chine respectera cet accord", a déclaré le président américain à la presse.




Des responsables gouvernementaux ont évoqué un retrait des droits de douane par étapes, si la Chine démontre qu'elle met partiellement en oeuvre l'accord, tandis que ces droits seraient réimposés si Pékin faisait marche arrière par la suite. Donald Trump n'a pas précisé si les Etats-Unis maintiendraient les droits de douane sur l'ensemble des 250 milliards de dollars d'importations chinoises concernées, ou sur une partie d'entre elles, et n'a pas non plus indiqué pendant combien de temps.



La plupart des indices actions asiatiques progressent jeudi. La Bourse de Tokyo est restée fermée pour cause de jour férié au Japon.



OBLIGATIONS



Les prix des obligations du Trésor américain poursuivent leur rebond jeudi matin. Le rendement de l'obligation de référence à dix ans recule ainsi à 2,525%, après avoir terminé mercredi soir à 2,537%, son plus bas niveau depuis plus d'un an, en réaction aux annonces de la Fed.



Pour de nombreux investisseurs, la décision de la Fed de laisser les taux inchangés semble justifiée, compte tenu des indicateurs économiques récents. Certains préviennent toutefois que la Fed n'a pas forcément fini de relever ses taux pendant ce cycle économique.



"Si la Fed conserve une attitude attentiste, nous pensons qu'il faudrait une détérioration sensible de la croissance ou un choc exogène sur les marchés pour qu'elle en ait totalement fini avec les relèvements de taux pour le cycle actuel", indique Charlie Ripley, stratégiste senior pour les marchés chez Allianz Investment Management.





CHANGES



Le dollar recule jeudi matin après les signaux prudents émis par la Fed.



Selon certains analystes, les investisseurs ont trouvé le ton de la Fed plus accommodant que prévu. Le communiqué de la banque centrale américaine laisse entendre que les taux d'intérêt ont peut-être atteint un sommet pour ce cycle économique, souligne Shaun Osborne, stratégiste devises de Banque Scotia.



La croissance économique décélérant déjà cette année et l'élection présidentielle de 2020 approchant, "il existe, à juste titre, un certain scepticisme à l'égard d'une nouvelle hausse des taux de la Fed", indique Shaun Osborne.



La livre sterling, de son côté, progresse face à l'euro et au dollar jeudi matin, après avoir peu réagi aux déclarations de la Première ministre britannique, Theresa May, mercredi soir.



La livre sterling restera très volatile en réponse à l'actualité du Brexit, au moins jusqu'à la date butoir technique du 29 mars, avertit Andy Scott, directeur associé de JCRA, une société indépendante de conseil en gestion des risques financiers. "Le marché devra peut-être réévaluer le risque de [Brexit] sans accord, car sans jetée sur laquelle marcher, le bord de la falaise demeure un réel danger ", selon lui.



PETROLE



Les contrats à terme sur le pétrole présentent un paysage contrasté jeudi matin, après la publication du rapport hebdomadaire du département de l'Energie sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis, qui a fait état d'un recul inattendu et conséquent.



Les cours sont soutenus par les réductions de production mises en oeuvre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, qui ont permis aux contrats de référence de se maintenir à des niveaux proches de points hauts en quatre ans.



"Les cours trouvent un support dans la décision lundi de l'Opep et de ses alliés de réduire la production d'or noir jusqu'en milieu d'année et davantage que stipulé dans leur accord. A cela s'ajoute l'incertitude sur les effets des sanctions imposées par les Etats-Unis contre le Venezuela et l'Iran", expliquent les analystes de Commerzbank.



Vers 7h35, le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord gagnait 14 cents, à 68,64 dollars le baril, tandis que celui sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 4 cents, à 60,19 dollars le baril.



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



March 21, 2019 02:48 ET (06:48 GMT)




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