Les marchés d'actions européens attendus en baisse, regain de craintes pour la croissance mondiale



Eurostoxx 50 3.305,73 points -1,83%
CAC 40 5.269,92 points -2,03%
DAX 30 11.364,17 points -1,61%
FTSE 100 7.207,59 points -2,01%
SMI 9.319,42 points -1,42%
AEX 543,90 points -1,18%
BEL 20 3.588,73 points -1,80%
IBEX 35 9.199,40 points -1,67%


DJIA 25.502,32 points -1,77%
Nasdaq 7.642,67 points -2,50%

S&P 500 2.800,71 points -1,90%


Nikkei 225 20.977,11 points -3,01%

Cours de change à 06h50
Variation par rapport à la clôture à New York
EUR/USD 1,1305 0,00%
EUR/JPY 124,35 +0,09%
USD/JPY 110,01 +0,07%



A SUIVRE EN FRANCE



Trigano publie son chiffre d'affaires du deux trimestre lundi.



L'Agence France Trésor (AFT) procédera dans l'après-midi à son adjudication hebdomadaire de bons du Trésor à taux fixe et intérêt précompté (BTF).



ACTIONS



Les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur baisse lundi, tandis qu'en Asie, les investisseurs ont massivement vendu les actions au profit des obligations et du yen, jugés plus sûrs.



Les investisseurs sont préoccupés par les signes de ralentissement de l'économie mondiale et la chute des rendements des emprunts du Trésor américain.



Vers 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 19,6 points, ou 0,4%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat à terme sur le DAX 30 reculait de 66,3 points, ou 0,6%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 31,2 points, soit 0,4%.



"Le ralentissement de l'économie est désormais clairement considéré comme un fait acquis", indique Takashi Hiratsuka, responsable du trading pour la division de gestion d'actifs de Resona Bank.



L'attention des investisseurs se portera lundi sur la publication de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, ainsi que sur un événement organisé par Apple, au cours duquel le géant technologique américain pourrait présenter un nouveau service, très attendu, de vidéo en streaming. L'actualité du Brexit restera également surveillée.



Aux Etats-Unis, le procureur spécial Robert Mueller est parvenu à la conclusion que le président Donald Trump et son équipe de campagne n'avaient pas comploté ni ne s'étaient entendus avec la Russie pour interférer dans l'élection présidentielle de 2016, selon une lettre envoyée dimanche au Congrès par le procureur général, William Barr, et résumant le rapport final sur l'enquête de Robert Mueller.



Le procureur spécial n'a pas tiré de conclusions sur une éventuelle obstruction à la justice de Donald Trump, selon le courrier de William Barr, qui souligne que le rapport ne conclut pas non plus que le président des Etats-Unis a commis un crime sans pour autant le disculper. Dans ces conditions, William Barr et le vice-procureur général, Rod Rosenstein, ont conclu que les actes de Donald Trump n'avaient pas atteint le niveau du crime.



Wall Street a clôturé en fort repli vendredi, dans un contexte d'inquiétudes au sujet de la croissance mondiale après la parution d'indicateurs économiques décevants en Europe et aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 1,8%, à 25.502 points. L'indice S&P 500 a cédé 1,9% à 2.800 points. L'indice Nasdaq Composite a abandonné 2,5% à 7.642 points.



Les craintes pour la croissance mondiale ont été ravivées par la publication d'indices PMI d'activité du secteur privé inférieurs aux attentes en mars en zone euro. Elles ont également été alimentées par un ralentissement marqué de l'activité manufacturière aux Etats-Unis, selon Markit.



Ces données défavorables ont entraîné, pour la première fois depuis 2007, une brève inversion de la courbe des rendements obligataires, un phénomène où les taux des emprunts à court terme dépassent ceux à long terme. Une inversion de la courbe des rendements augure souvent une récession.



En Asie, les principaux indices accusent un net repli lundi matin. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 3%, tandis que l'indice Shanghai Composite abandonnait 1,4% en fin de séance.



Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Yi Gang, a déclaré que Pékin ouvrirait davantage son secteur financier aux investisseurs étrangers en leur proposant le même traitement que leurs homologues chinois.



Yi Gang a déclaré dans un forum dimanche que sa principale tâche cette année consistait à fournir aux investisseurs suffisamment d'outils pour se couvrir contre les risques financiers, alors que de plus en plus d'investisseurs étrangers sont autorisés à venir sur les marchés financiers chinois.



OBLIGATIONS



Les investisseurs qui recherchent la sécurité des obligations ont fait tomber lundi le rendement des obligations souveraines japonaises à dix ans jusqu'à -0,095%, leur plus bas niveau depuis août 2016.



En fin de semaine dernière, le rendement des obligations d'Etat allemandes à dix ans est passé en territoire négatif pour la première fois depuis 2016, tandis qu'aux Etats-Unis, le taux des emprunts du Trésor à trois mois a dépassé celui des titres à dix ans, provoquant une inversion de la courbe des rendements pour la première fois depuis 2007.



Les investisseurs et les responsables de la Réserve fédérale (Fed) surveillent de près le niveau des rendements à court et long terme car, depuis 1975, le rendement des titres à trois mois a dépassé celui des emprunts à dix ans avant chaque récession.



Autre signal défavorable, les traders misent de plus en plus sur une baisse prochaine du taux des fonds fédéraux. La Fed n'a pas réduit ses taux depuis la crise financière en 2008.



Les contrats à terme sur les fonds fédéraux, utilisés par les traders pour miser sur l'évolution de la politique monétaire, indiquent une probabilité de 57% environ que la Fed réduise ses taux avant la fin de l'année, contre 11% voilà un mois, selon les données de CME Group.



CHANGES



L'euro est relativement stable face au dollar lundi matin, tandis que la livre sterling s'inscrit en recul face au billet vert et à la monnaie unique. Parallèlement, le dollar a atteint pendant la nuit ses plus bas niveaux en six semaines face au yen, les inquiétudes pour la croissance économique mondiale continuant de soutenir les actifs refuges.



Goldman Sachs estime que l'euro n'est pas le seul à avoir perdu le contrôle des gains qui ont suivi la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), mais les raisons de cette évolution divergent de celles des autres devises du G10. Le Brexit continue de jeter un froid sur les perspectives de la monnaie unique, le sort de la Première ministre britannique, Theresa May, étant incertain tandis qu'elle se bat pour que le Parlement se range derrière son projet d'accord avec l'Union européenne.



"Ensuite, même si la volatilité des marchés peut réduire le sentiment de risque à court terme, les opérations de carry trade financées en euros restent attrayantes pour de nombreux investisseurs ", indique Goldman Sachs. "Nous pensons toujours qu'il faudra une réévaluation des perspectives de croissance de la zone euro pour que la paire euro/dollar dépasse sa récente fourchette de fluctuation, et il semble que cela soit encore une fois retardé ", ajoute la banque américaine.



PETROLE



Les contrats à terme sur le pétrole poursuivent leur repli lundi matin, alors que les actifs à risque reculent depuis vendredi en raison de craintes pour l'économie européenne.



Les investisseurs s'inquiètent depuis des mois de l'évolution de la demande de pétrole brut cette année, l'économie mondiale ralentissant depuis la fin 2018.



Signe potentiellement favorable pour le marché pétrolier toutefois, Baker Hughes a publié vendredi son rapport hebdomadaire sur le nombre de forages actifs aux Etats-Unis, qui révèle une diminution pour la cinquième semaine consécutive. Le nombre de plates-formes pétrolières actives a atteint son niveau le plus bas en 11 mois. Ces données laissent penser que l'essor de la production pétrolière américaine, qui s'établit au niveau record de 12,1 millions de barils par jour, pourrait commencer à décélérer dans le courant de l'année.



Vers 7h35, le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord perdait 36 cents, à 66,67 dollars le baril, tandis que celui sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 52 cents, à 58,52 dollars le baril.





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(END) Dow Jones Newswires



March 25, 2019 02:45 ET (06:45 GMT)




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