PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés devraient rester focalisés cette semaine sur les résultats d'entreprises, et sur les avancées des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, alors que de nouveaux indicateurs sont venus confirmer dimanche le ralentissement de l'économie chinoise.



La croissance du secteur des services en Chine a ralenti en janvier, selon les données publiées par Caixin, l'indice PMI du secteur ressortant à 53,6 après 53,9 en décembre. En outre, le sous-indice des anticipations des entreprises a reculé par rapport à décembre, indiquant un affaiblissement de la confiance dans les perspectives d'activité à 12 mois.



Les principales places européennes ont ouvert sans grand changement lundi après ces chiffres, à l'aube d'une semaine chargée en résultats trimestriels. Sur le Vieux continent, Daimler, BP, GlaxoSmithKline, Intesa Sanpaolo, UniCredit et Fiat Chrysler seront à l'honneur. En France, Sanofi, Total, BNP Paribas, Société Générale, Publicis, L'Oréal, Vinci et ArcelorMittal livreront également leurs chiffres annuels.



A Wall Street, les valeurs technologiques donneront une nouvelle fois le ton. Après Apple et Facebook, ce sera au tour d'Alphabet (maison-mère de Google), Snap et Twitter de passer au révélateur.



Les Bourses de Shanghai et de Shenzen resteront fermées cette semaine en raison des célébrations du Nouvel An chinois. Pour la même raison, la Bourse de Hong Kong fermera ses portes de mardi à jeudi.



Espoirs sur le commerce et sur le Brexit



Un nouveau round de négociations a débuté mercredi à Washington, impliquant le vice-premier ministre chinois, Liu He, et le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer. Ces pourparlers visent à mettre à fin à des mois de tensions qui ont pesé sur le commerce mondial et sur la confiance des entreprises. "Les tweets récents [du président américain Donald] Trump laissent envisager une solution au différend commercial avec la Chine. C'est donc encourageant et cela devrait supporter les marchés et l'économie", soulignent les économistes de LBPAM.



Les incertitudes politiques devraient cependant continuer à peser sur les marchés européens. A deux mois du Brexit, "le risque d'une sortie désordonnée du Royaume-Uni a augmenté", a prévenu le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au lendemain du vote d'un amendement par le Parlement britannique réclamant des concessions de l'UE sur la question irlandaise. "Les investisseurs semblent considérer que le Brexit trouvera une issue pragmatique", notent toutefois les analystes d'UBS. Le FTSE 100, indice des principales capitalisations britanniques, a rebondi à son niveau de début décembre, avant le rejet de l'accord négocié par Theresa May par le Parlement.



Pour Mark Dowding, co-responsable des marchés développés chez BlueBay AM, les marchés financiers sont "trop peu préoccupés par la possibilité d'une issue que très peu de personnes souhaitent" et l'augmentation du risque de Brexit dur pourrait continuer à peser sur les prix des bons du Trésor britannique.



Bank of England et PIB américain



C'est dans ce contexte que la Banque d'Angleterre réunira jeudi son comité de politique monétaire. La banque centrale devrait à nouveau mettre en garde contre les risques d'un "hard-Brexit" pour l'économie britannique et laisser inchangés ses taux directeurs. Elle publiera par ailleurs ses perspectives d'inflation et de croissance.



Les investisseurs guetteront mercredi la première estimation du PIB américain au quatrième trimestre. Le consensus des économistes table sur un ralentissement de la croissance aux alentours de 2,6%, contre 3,4% au troisième trimestre. Cependant, l'économie américaine a continué à créer de nombreux emplois au mois de janvier, avec plus de 300.000 créations nettes, d'après le rapport mensuel du département du Commerce publié ce vendredi. "Si le marché du travail continue à être aussi robuste, il y a des chances pour que la Fed relève ses taux dans la première moitié de l'année", soulignent les analystes de Capital Economics.



En zone euro, où les dernières statistiques pointent vers un ralentissement économique notamment en Allemagne, les investisseurs suivront les indices PMI des services ainsi que les prix à la production.





-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV





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February 04, 2019 04:39 ET (09:39 GMT)




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