CREDIT AGRICOLE SA : Résultats du premier trimestre 2020 - Le
Crédit Agricole absorbe l’impact du Covid-19 et se mobilise pour
l’économie
Résultats du premier trimestre 2020
Montrouge, le 6 mai 2020
Le Crédit Agricole absorbe l’impact du Covid-19 et se
mobilise pour l’économie
Groupe Crédit Agricole* |
PNB sous-jacent1T1 : 8
378 m€ +0,7% T1/T1 |
RNPG
sous-jacent1T1 : 981
m€ -31,6% T1/T1 |
Ratio CET1 15,5% -0,4 pp mars/déc
+6,6 pp au-dessus du SREP2 |
- RNPG publié T1 : 908 m€
(-32,8% T1/T1) ; PNB publié 8 366 m€ (+2,1% T1/T1)
- Activité dynamique au T1 dans tous les métiers,
production commerciale impactée par la crise en
mars : hausse des encours (+7%
crédits retail France et Italie, +2,1% encours gérés en crédit à la
consommation, +2% assurance-vie, +3,5% asset management); conquête
brute retail France et Italie : 416 000 clients depuis
début 2020.
- Hausse du coût du risque (à 930 m€, x3,3
T1/T1), tirée principalement (61% de la hausse) par les
provisionnements sur les encours sains (398 m€ au T1). Coût du
risque sur encours annualisé 40 pb (x3,1 T1/T1) ; Taux de CDL
stable (2,4%), taux de couverture en hausse (84,3% +1,7 pp vs déc.
19) ; stock de provisions 19,5 Mds€.
- Solvabilité très solide (hausse de l’écart aux
exigences SREP, de 6,2 pp à 6,6 pp)
- Mobilisation des atouts structurels du Groupe pour
accompagner les clients face à la crise : tous les
services sont pleinement opérationnels (9 agences sur 10
joignables), accélération des innovations technologiques (gestion
des sinistres à distance); engagement sociétal du Groupe
fort (>70 m€ de dons via des Fonds de solidarité).
- Accompagnement volontariste des mesures publiques pour
aider les clients à traverser la crise : 3,6 Mds€ de
moratoires sur les crédits entreprises accordés et plus de
81 000 dossiers (13,5 Mds€) de prêts garantis par
l’Etat traités au 21/04 ; programme d’aide de 10 Mds€ chez CA
Italia; dispositif de soutien mutualiste de 210 m€ pour les assurés
MR professionnelle.
- Caisses régionales : RNPG sous-jacent1 en
normes françaises 583 m€ (-22,3% T1/T1), RNPG sous-jacent 321
m€ (-51,7% T1/T1). PNB d’activité solide. Hausse du coût du risque
(x5,5), liée à hauteur de 68,5% au provisionnement des encours
sains. Coût du risque sur encours annualisé toujours bas (23
pb).
.* Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100%. |
Crédit Agricole S.A. |
PNB sous-jacent1T1 :
5 137 m€+4,8% T1/T1 |
RBE sous-jacent1T1 :
1 583 m€ +7,9% T1/T1 |
RNPG
sous-jacent1T1 :
652 m€ -18,1% T1/T1 |
Ratio CET1 11,4% -0,7 pp
déc./sept., +3,5 pp au-dessus du SREP3 |
- Résultat publié : 638 m€ (-16,4% T1/T1);
PNB publié : 5 200 m€ (+7,1% T1/T1) ; RBE publié: 1
586 m€ (+11,7% T1/T1)
- RBE sous-jacent en hausse (+7,9% T1/T1), grâce
à la résistance des revenus (+4,8%) malgré la baisse de la
valorisation des actifs en juste valeur en assurance, et à une
maîtrise des charges hors IFRIC21 (+2,5%) ;
- Hausse du coût du risque (à 621 m€, x2,8
T1/T1), tirée principalement (56% de la hausse) par les
provisionnements sur les encours sains (223 m€ au T1). Coût du
risque sur encours annualisé 61 pb (x2,6 T1/T1) ; taux de CDL
stable (3,1%), taux de couverture en hausse (72,4% +2,3 pp vs
déc19) ; stock de provisions de 9,6 Mds€.
- Ratio de CET1 en baisse (-0,7 pp) à 11,4%,
intégrant le débouclement de 35% du switch (-44 pb), l’impact de
l’affectation du dividende 2019 en réserves suite à la
recommandation de la BCE (+60 pb), et un impact des effets de
marché négatifs sur les réserves latentes sur portefeuilles titres
(-33 pb). Ecart aux exigences à 3,5 pp au T1.
- Bénéfice sous-jacent par action:
T1-2020 : 0,17 €, -25,0% T1/T1
- Indicateurs de liquidité en hausse (338 Mds€ de
réserves au 31/03, en hausse de 40 Mds€ vs 31/12/2019).
|
Ce communiqué de presse commente les résultats de
Crédit Agricole S.A. ainsi que ceux du Groupe
Crédit Agricole, qui regroupe les entités de
Crédit Agricole S.A. et les Caisses Régionales du
Crédit Agricole, lesquelles détiennent 55,9% de
Crédit Agricole S.A. Les éléments spécifiques qui,
retraités des différents soldes intermédiaires auxquels ils se
rapportent, permettent de calculer les résultats sous-jacents, sont
détaillés en p. 23 et suivantes de ce communiqué. Un rapprochement
entre le compte de résultat publié et le compte de résultat
sous-jacent se trouve en p.3 pour le
Groupe Crédit Agricole et en p.7 pour
Crédit Agricole S.A.
Groupe Crédit
Agricole
Un accompagnement volontariste des pouvoirs
publics, en cohérence avec notre Raison d’Être, pour aider nos
clients à traverser la crise
Depuis le début de la crise sanitaire actuelle,
les dirigeants, les collaborateurs, les élus sont mobilisés pour
assurer la continuité de tous ses services de banque et
d’assurance. 88% des agences des Caisses régionales (93% pour les
agences LCL) restent joignables. Le nombre d’utilisateurs mensuels
uniques de nos applications en France et en Italie atteint 7,7
millions, en hausse de +20% par rapport au premier trimestre 2019.
Le Crédit Agricole a accéléré ses innovations technologiques, avec
la mise en place de solutions dédiées pour simplifier l’accès à ses
services (signature électronique du Prêt Garanti par l’Etat,
gestion des sinistres et dommages à distance notamment).
Enfin, le travail à distance a été massivement déployé
(>50 000 connexions simultanées), dans des conditions de
sécurité optimales.
Face à la crise, le Groupe a réaffirmé son
engagement sociétal, qui est au cœur de sa raison d’être,
« Agir chaque jour dans l’intérêt de ses clients et de la
société ». Un soutien est apporté aux soignants, aux
populations fragiles et à la recherche, via des dons de matériel
médical par exemple. Les plateformes « Loop » et «
J’aime mon territoire » ont été créées dans les Caisses
régionales. Le Groupe a mis en place, dès le 8 avril, un fonds de
solidarité de 20 millions d’euros pour les personnes âgées et les
aidants. Dès le 23 mars, 39,2 millions d’euros ont été engagés par
les assurances au fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs
publics en faveur des TPE et des indépendants des secteurs
particulièrement touchés par la crise. Le 18 mars, Crédit du Maroc
a alloué 8 m€ à la participation au fonds de solidarité national,
et le 31 mars, Crédit Agricole Italia a consacré 2 m€ de dons à la
Croix Rouge italienne et aux hôpitaux. Au total, ce sont plus de 70
m€ de dons via des fonds de solidarité.
Pour soutenir ses clients dans un
contexte de crise économique liée au Covid-19, le Groupe s’est
aligné sur les stratégies des pouvoirs publics, en prenant des
mesures ciblées pour chaque catégorie de clients. Dès le 6 mars,
pour répondre aux problématiques de trésorerie de ses clients, le
Groupe Crédit Agricole a annoncé la mise en place de
moratoires de 6 mois sur les remboursements de crédits pour
les clients entreprises et professionnels dont l’activité
aurait été impactée par le Covid-19. Au 29 avril, 335 000
pauses ont été accordées, pour un montant de 3,4 Mds€, sans
pénalité ni frais additionnels. Par ailleurs, dans le crédit-bail
mobilier, 50 000 échéances ont été reportées pour un total de
500 millions d'euros et 2 000 pour le crédit-bail immobilier
représentant un total de 150 millions d'euros. En terme de coût du
risque, la mise en place du moratoire n’implique pas la
requalification automatique du débiteur. Un éventuel passage en
défaut / forbearance ou un changement du Bucket d’origine peut
cependant intervenir en application des règles Groupe. Par
ailleurs, les échéances non appelées sont simplement décalées,
l’impact en RWA est donc non significatif.
Le gouvernement français a également annoncé la
mise en place dès le 25 mars de Prêts Garantis par
l’Etat afin de répondre aux besoins de trésorerie des
entreprises impactées par la crise du coronavirus. Pour les
entreprises éligibles, le montant du prêt est plafonné, dans le cas
général, à 25% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Au 30 avril
2020, 126 000 demandes ont été reçues par le Groupe pour un montant
de 19,5 milliards d’euros (dont 88,5% des demandes concernent des
professionnels/agriculteurs et 11,5% des entreprises).
Le Groupe apporte un soutien spécifique aux
professionnels, agriculteurs et TPE. Un dispositif de soutien
mutualiste de 210 millions d’euros a été mis en place le 22 avril
pour les assurés ayant souscrit une assurance multirisque
professionnelle avec perte d’exploitation. Le 21 avril, Crédit
Agricole Italia a consacré 6 milliards d’euros au soutien aux
entreprises, dont 4 milliards d’euros de prêts (max 25 000€) et 2
milliards d’euros de facilités de trésorerie. Pour les
agriculteurs, le Groupe a mis en place le Prêt Garanti par l’Etat à
0% sans frais et a accordé, sans frais, des pauses sur les
remboursements de crédits.
Des mesures ont enfin été mises en place pour
les clients particuliers. En Italie, des moratoires ont été
accordés pour un montant de 4 milliards d’euros sur les crédits PME
et particuliers pour 6 mois renouvelable. CACF a également mis en
place des reports d’échéances de prêts au 31 mars pour un montant
de 29 millions d’euros.
L’activité commerciale du Groupe a été
dynamique au T1 2020. Les encours de gestion d’actifs ont progressé
(+3,5%), comme ceux en assurance-vie (+6,5 Mds€ soit
+2%) ; la collecte nette UC est en hausse (+40% T1/T1, +69%
T1/T4) ; les crédits augmentent de +7% dans les réseaux Retail
en France et en Italie (hors PGE) ; et les encours gérés en
crédit à la consommation augmentent de 2,1%.
La conquête brute est dynamique, avec
416 000 nouveaux clients depuis le début de l’année, et une
croissance du fonds de commerce de 25 000. Enfin, l’activité
commerciale est bonne en banque de marché, pour répondre aux
besoins des clients en matière de couverture et d’émissions
obligataires. Les revenus du Groupe ont toutefois été impactés par
le Covid-19 en mars 2020. La production commerciale a baissé à
partir du début du mois, notamment sur les crédits habitats et les
crédits à la consommation, même si la marge nette d’intérêt résiste
bien. Les commissions liées aux transactions sur valeurs mobilières
ont augmenté, compensant la baisse des autres types de commissions
(assurance et bancaires). Des dépréciations, largement réversibles,
ont aussi été constatées, en raison du contexte de marché
défavorable (baisse de la valorisation des actifs en juste valeur
en assurance et en gestion d’actifs, et du portefeuille de
placement en gestion d’actifs et dans les Caisses
régionales.
Résultats du Groupe
Au
premier trimestre 2020, le
résultat net part du Groupe
publié du Groupe Crédit Agricole ressort à
908 millions d’euros, contre 1
350 millions d’euros au premier trimestre 2019.
Les éléments spécifiques de ce trimestre ont eu un
effet net négatif de -73 millions d’euros sur le
résultat net part du Groupe.
Hors ces éléments spécifiques, le
résultat net part du Groupe
sous-jacent4 atteint
981 millions d’euros, en baisse de
–31,6% par rapport au premier trimestre 2019. Cette
baisse est attribuable en grande partie aux effets de la crise du
Covid-19.
Résultats consolidés du Groupe Crédit Agricole au
T1-2020 et au T1-2019
En m€ |
T1-20 publié |
Eléments spécifiques |
T1-20 sous-jacent |
T1-19 publié |
Eléments spécifiques |
T1-19 sous-jacent |
T1/T1 publié |
T1/T1 sous-jacent |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
8 366 |
(12) |
8 378 |
8 196 |
(126) |
8 323 |
+2,1% |
+0,7% |
Charges d'exploitation hors FRU |
(5
548) |
(70) |
(5
478) |
(5
277) |
- |
(5
277) |
+5,1% |
+3,8% |
FRU |
(454) |
- |
(454) |
(422) |
- |
(422) |
+7,7% |
+7,7% |
Résultat brut d'exploitation |
2 363 |
(82) |
2 445 |
2 497 |
(126) |
2 623 |
(5,4%) |
(6,8%) |
Coût du risque de crédit |
(930) |
- |
(930) |
(281) |
- |
(281) |
x
3,3 |
x
3,3 |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
ns |
ns |
Sociétés mises en équivalence |
91 |
- |
91 |
95 |
- |
95 |
(4,6%) |
(4,6%) |
Gains ou pertes sur autres actifs |
5 |
- |
5 |
10 |
- |
10 |
(49,4%) |
(49,4%) |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
ns |
ns |
Résultat avant impôt |
1 530 |
(82) |
1 612 |
2 321 |
(126) |
2 448 |
(34,1%) |
(34,2%) |
Impôt |
(481) |
7 |
(487) |
(848) |
41 |
(889) |
(43,3%) |
(45,2%) |
Rés. net des activ. arrêtées ou en cours
de cession |
(0) |
- |
(0) |
(0) |
- |
(0) |
x
102,2 |
x
102,2 |
Résultat net |
1 048 |
(75) |
1 124 |
1 473 |
(85) |
1 558 |
(28,8%) |
(27,9%) |
Intérêts minoritaires |
(140) |
2 |
(142) |
(123) |
- |
(123) |
+14,2% |
+15,8% |
Résultat net part du Groupe |
908 |
(73) |
981 |
1 350 |
(85) |
1 435 |
(32,8%) |
(31,6%) |
Coefficient d'exploitation hors FRU (%) |
66,3% |
|
65,4% |
64,4% |
|
63,4% |
+1,9 pp |
+2,0 pp |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Résultat net part du Groupe hors FRU |
1 334 |
(73) |
1 407 |
1 754 |
(85) |
1 839 |
(23,9%) |
(23,5%) |
Au premier trimestre 2020, le
produit net bancaire sous-jacent progresse de
+0,7% par rapport au
premier trimestre 2019, à
8 378 millions d'euros, et de -3,3%
pour les pôles métiers hors Activités Hors Métiers. La résistance
des revenus dans ce contexte s’explique par une dynamique
commerciale maintenue sur le trimestre, avec une conquête brute de
416 000 nouveaux clients et une croissance du fonds de
commerce de 25 000 clients en 2020 au sein des banques de
proximité en France et en Italie. La production commerciale de
crédits reste solide, avec une croissance de +7% (hors Prêts
garantis par l’Etat) dans ces mêmes réseaux (+7,1% pour les Caisses
régionales). En gestion d’actifs et en assurances, les encours ont
progressé en dépit du contexte de marché. L’activité
commerciale a également été dynamique en banque de marché pour
répondre aux besoins des clients en couverture et émissions
obligataires. Néanmoins, les revenus ont été impactés par la crise
sanitaire du Covid-19 sur le mois de mars. Le contexte de marché
défavorable a eu pour conséquence la constatation, largement
réversible, de dépréciations : baisse de la valorisation des
actifs en Juste Valeur en assurances et en gestion d’actifs, impact
sur les portefeuilles de placement en gestion d’actifs et dans les
Caisses régionales. La marge nette d’intérêts résiste en dépit
d’une baisse de la production commerciale sur la fin de mois de
mars notamment sur les crédits habitat et le crédit à la
consommation. Sur les commissions, la situation est contrastée :
hausse des commissions liées à la volatilité des marchés (LCL +6,3%
- commissions de mouvement notamment, CR +4,8%) compensant la
baisse des autres types de commissions (commissions assurances et
bancaires). En conséquence, les pôles Caisses régionales, Gestion
de l’épargne et Assurances sont ceux qui souffrent le plus,
affichant respectivement une baisse de -7,3%/-255 millions d’euros
et -8,7%/-127 millions d’euros. Le pôle
Services financiers spécialisés recule également de
-5,0%/-34 millions d’euros. Les pôles en croissance sont
la Grande Clientèle et la Banque de proximité en France (hors
Caisses régionales) avec respectivement une hausse de +8,8%/+120
millions d’euros et +2,2%/+20 millions d’euros du produit
net bancaire sous-jacent.
Les charges d’exploitation
sous-jacentes sont en hausse de +3,8% par
rapport au premier trimestre 2019, en lien avec les
investissements informatiques dans les Caisses régionales au
titre du Projet de Groupe et du Plan à moyen terme, et des effets
impôt et taxes dans les métiers de Crédit Agricole S.A., notamment
dans les pôles Gestion de l’épargne et Assurances et Services
financiers spécialisés. Plusieurs métiers présentent des effets
ciseau positifs, c’est le cas de LCL et de CACIB notamment. Le
coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU s’élève à
65,4%, en baisse de 2,2 points de pourcentage par rapport
au premier trimestre 2019.
Le
résultat brut d’exploitation sous-jacent
est donc en baisse, à 2 445 millions d’euros par rapport
au premier trimestre 2019 (-6,8%).
Le coût du risque de crédit est
en hausse significative (x3,3 par rapport au premier trimestre
2019), en raison du provisionnement sur les encours sains lié au
Covid-19 pour tous les métiers (pas d’évolution significative du
Bucket 3). Il s’élève à 930 millions d’euros à fin mars 2020,
contre 281 millions d’euros à fin mars 2019, La qualité des actifs
reste bonne : le taux de douteux est stable à 2,4% à fin mars
2020, et le taux de couverture s’élève à 84,3% en hausse de 1,7
point de pourcentage sur le trimestre, pour un stock de provisions
à 19,5 milliards d’euros. Progressivement, dès le premier trimestre
2020, le contexte et les incertitudes liées à la conjoncture
économique mondiale ont été pris en compte, en intégrant les effets
attendus des mesures de soutien annoncées, pour anticiper les
risques à venir. Les niveaux de provisionnement ont été déterminés
pour refléter la dégradation brutale de l’environnement
(ajustements forfaitaires sur les portefeuilles de la banque de
proximité et sur les entreprises et compléments spécifiques sur des
secteurs ciblés : tourisme, automobile, aéronautique, grande
distribution textile, énergie, supply chain). Cette hausse des
provisionnements sur encours sains explique 61% de la hausse du
coût du risque sur encours5 sur le
premier trimestre 2020. Il atteint
40 points de base en annualisé, soit 3,1
fois plus qu’au premier trimestre 2019 et près de 2 fois
le trimestre précédent. Le coût du risque des Buckets 1 et 2
s’élève à 398 millions d’euros, contre une reprise de 87 millions
d’euros au trimestre précédent. Le coût du risque du Bucket 3, à
516 millions d’euros, est en légère baisse par rapport au trimestre
précédent (602 millions d’euros).
Le résultat avant impôt sous-jacent
s’établit à 1 612 millions d'euros, en baisse de
-34,2% par rapport au premier trimestre 2019. La
charge d’impôt sous-jacente est en baisse
de -45,2% sur la période. Le taux d’impôt sous-jacent est
en baisse de -5,8 points de pourcentage à 32,1%,
principalement en lien avec la baisse du taux d’impôt en France
depuis début 2020. Ainsi, le résultat net sous-jacent avant
déduction des minoritaires est en baisse de -27,9% et le
résultat net part du Groupe sous-jacent en
baisse de -31,6% par rapport au premier trimestre 2019.
Les éléments spécifiques de ce
trimestre (-73 millions d’euros sur le
résultat net part du Groupe) comprennent des
dons solidaires dans le cadre de la crise du Covid-19 pour -66
millions d’euros en frais généraux (-38 millions d’euros de
contribution au fonds de solidarité de l’Etat français pour Crédit
Agricole Assurances, -10 millions d’euros pour Crédit Agricole
S.A et -10 millions d’euros pour les Caisses régionales de
contribution pour le financement de la protection des personnes
âgées, -8 m€ de participation au fonds de solidarité marocain pour
Crédit du Maroc), soit un impact RNPG de -62 millions d’euros. A
cela s’ajoutent les coûts d’intégration par CACEIS de Santander et
Kas Bank (-4 millions d’euros en frais
généraux/-2 millions d’euros en
résultat net part du Groupe, et les éléments de
volatilité comptable récurrents avec un effet net négatif
de -9 millions d’euros, sur le
résultat net part du Groupe, à savoir le DVA
(Debt Valuation Adjustment, soit les gains et pertes sur
instruments financiers liés aux variations du spread émetteur du
Groupe), auxquels s’ajoute la partie de la FVA-Funding Value
Adjustment relative à la variation de spread émetteur, qui n’est
pas couverte, pour 14 millions d’euros, la couverture de
portefeuille de prêts en Grandes clientèles pour
+83 millions d’euros et les variations de provisions
épargne logement pour 79 millions d'euros. Au
premier trimestre 2019, les éléments spécifiques avaient
eu un effet net, négatif de -85 millions d’euros
sur le résultat net part du Groupe, et
ils comprenaient uniquement les éléments de volatilité comptable
récurrents, à savoir le DVA (Debt Valuation Adjustment, soit les
gains et pertes sur instruments financiers liés aux variations du
spread émetteur du Groupe) pour -6 millions d’euros, la
couverture de portefeuille de prêts en Grandes clientèles pour
-14 millions d’euros et les variations de provisions
épargne logement pour-64 millions d'euros.
Caisses régionales
La crise sanitaire actuelle a
commencé à impacter l’activité commerciale des Caisses régionales
depuis le mois de mars 2020 (-12,5% de réalisations de crédit,
-39,5% de nouveaux contrats IARD notamment). Pour autant, la
dynamique commerciale a été globalement bonne sur
l’ensemble du trimestre avec une progression des encours de
crédits de +7,1% par rapport au premier trimestre 2019
(527,4 milliards d’euros). Cette hausse est notamment liée à une
forte augmentation sur les crédits habitat (+7,8%,
323,5 milliards d’encours) et les crédits accordés aux
entreprises (+11,9%, 86,6 milliards d’encours). En lien
avec la crise du Covid-19, les dépôts à vue
augmentent sensiblement (+15,1% à 172,4 milliards d’euros) et
la collecte hors-bilan diminue de -1,7% pour
s’établir à 260,1 milliards d’euros. Cette baisse étant liée aux
titres et aux valeurs mobilières dont les encours diminuent
respectivement de -10,3% et -9,8%. Les encours d’assurance-vie
continuent quant à eux de progresser (+1,3%) et la collecte
bilan demeure également en augmentation (+7,3%) pour
atteindre 470,4 milliards d’euros. Enfin, la
conquête brute demeure en croissance (+296 000
clients) et le fonds de commerce continue de
progresser en 2020 (+18 000 clients supplémentaires).
Au
premier trimestre 2020, le
produit net bancaire sous-jacent des
Caisses régionales atteint 3 235 millions d’euros,
en baisse depuis le premier trimestre 2019 (-7,3%). Cette baisse
est liée au produit net bancaire de portefeuille,
qui diminue sur la période en raison des valorisations de fin de
trimestre en normes internationales. Cet effet étant beaucoup plus
modéré en normes françaises. Le produit net bancaire
d’activité sous-jacent demeure lui solide, avec une hausse
des commissions (+4,8%) et de la marge d’intermédiation. Le
coût du risque sous-jacent enregistre une hausse
(x5,5) liée à hauteur de 68,5% au provisionnement des
encours sains (+176 millions d’euros au T1-20). Au final,
le RNPG sous-jacent des Caisses régionales
(321 millions d’euros) est en baisse de 51,7%. En
normes françaises, le RNPG
sous-jacent atteint 583 millions d’euros (-22,3% par
rapport au T1-19).
La performance des autres métiers du Groupe
Crédit Agricole est détaillée dans la partie
Crédit Agricole S.A. de ce communiqué.
Commentant ces résultats et l’activité du Groupe
au premier trimestre 2020, Dominique Lefebvre, Président de la
SAS Rue La Boétie et Président du Conseil
d’administration de Crédit Agricole S.A., a indiqué :
« Le Groupe est solide, capable de faire face aux impacts du
Covid et de se mobiliser avec détermination pour soutenir
l’économie et ses clients. Depuis le début, nous proposons des
solutions, en cohérence avec les mécanismes de soutien public
auxquels nous prenons toute notre part, comme les moratoires ou le
soutien mutualiste aux assurés professionnels, pour permettre le
pontage de notre économie, de l’avant crise vers l’après
crise. C’est l’expression de notre utilité, elle se vit chaque
jour avec nos équipes, avec nos clients ».
Crédit Agricole
S.A.
Hausse du RBE sous-jacent
(+7,9%), baisse du résultat sous-jacent
(-18,1%)
- Résultat publié : 638 m€ (-16,4% T1/T1);
PNB publié : 5 200 m€ (+7,1%) ; RBE publié: 1 586 m€
(+8,6%)
- RBE sous-jacent en hausse (+7,9% T1/T1, grâce à la résistance
des revenus (+4,8%) malgré la baisse de la valorisation des actifs
en juste valeur en assurance, et à une maîtrise des charges hors
IFRIC21 (+2,5%) ; Effet ciseaux positif chez LCL (+3,6 pp) et
en GC (+1,9 pp)
- RNPG sous-jacent en baisse (-18,1%) sous l’effet de la hausse
du coût du risque de crédit (x2,8) et de l’impact des valorisations
de marché au 31 mars.
Activité dynamique au T1 dans
tous les métiers, interrompue par la crise en
mars
- Progression T1/T1 des encours de gestion d’actifs (+3,5%),
d’assurance-vie (+2%), des encours de crédit chez LCL (habitat
+8,5%, professionnels et entreprises +7,1%), de crédit à la
consommation gérés (+2,1%).
- Collecte nette UC en hausse (+40% T1/T1). Poursuite de la
dynamique de croissance en dommages et protection des
personnes.
- Poursuite de la dynamique de conquête (+86 000 clients pros et
particuliers en 2020 chez LCL)
- Activité commerciale dynamique en banque de marché et gestion
prudente des risques (VaR modérée à 11 m€)
Hausse du coût du risque, sous
l’effet de provisionnements des encours sains
- Exposition sectorielle et géographique
équilibrée (aucun secteur Entreprise ne représente plus de
4% des expositions totales) ;
- Taux de CDL stable (3,1%), risques bien
couverts (taux de couverture de 72,5%) ; Stock de provisions à
9,6 Mds€
- Conformément à la norme IFRS9, révision des provisionnements
bucket 1 et 2 pour prendre en compte la dégradation de
l’environnement ainsi que l’effet attendu des mesures publiques:
hausse du coût du risque (à 621 m€, x2,8 T1/T1),
tirée principalement (56%) par les provisionnements sur les encours
sains (223 m€ au T1).
- Coût du risque sur encours annualisé 61 pb.
Solvabilité très solides,
intégrant le débouclement de 35% du switch
- Ratio de CET1 en baisse (-0,7 pp) à 11,4%,
intégrant le débouclement de 35% du switch (-44 pb), l’impact de
l’affectation du dividende 2019 en réserves suite à la
recommandation de la BCE (+60 pb), et un impact des effets de
marché négatifs sur les réserves latentes sur portefeuilles titres
(-33 pb). Ecart aux exigences à 3,5 pp au T1.
- Bénéfice sous-jacent par action:
T1-2019 : 0,17 €, -25,0% T1/T1
- RWA impactés par la bonne activité commerciale et par
l’accompagnement des clients impactés par la crise (+24
Mds€, dont 11,9 Mds€ liés au démantèlement de 35% du mécanisme
Switch, +5,5 Mds€ liés aux impacts réglementaires sur les
titrisations et +11,2 Mds€ à la croissance des métiers).
Indicateurs de liquidité en
hausse
- 338 Mds€ de réserves au 31/03, en hausse de 40 Mds€ par
rapport au 31/12/2019.
- Augmentation du LCR :132,8%6.
- 67% du programme de financement MLT de marché de 12 Mds€
réalisé à fin avril. 2 émissions benchmark en avril (2 Mds€ senior
collatéralisées et 1,5 Mds€ senior non préférées)
Le Conseil d’administration de Crédit
Agricole S.A., réuni sous la présidence de Dominique Lefebvre le 5
mai 2020, a examiné les comptes du premier trimestre 2020.
Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. au T1-2020
et au T1-2019
En m€ |
T1-20publié |
Eléments spécifiques |
T1-20sous-jacent |
T1-19publié |
Eléments spécifiques |
T1-19sous-jacent |
T1/T1publié |
T1/T1sous-jacent |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
5 200 |
63 |
5 137 |
4 855 |
(48) |
4 903 |
+7,1% |
+4,8% |
Charges d'exploitation hors FRU |
(3
254) |
(60) |
(3
194) |
(3
104) |
- |
(3
104) |
+4,8% |
+2,9% |
FRU |
(360) |
- |
(360) |
(332) |
- |
(332) |
+8,6% |
+8,6% |
Résultat brut d'exploitation |
1 586 |
3 |
1 583 |
1 419 |
(48) |
1 467 |
+11,7% |
+7,9% |
Coût du risque de crédit |
(621) |
- |
(621) |
(225) |
- |
(225) |
x
2,8 |
x
2,8 |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
ns |
ns |
Sociétés mises en équivalence |
90 |
- |
90 |
85 |
- |
85 |
+5,8% |
+5,8% |
Gains ou pertes sur autres actifs |
5 |
- |
5 |
23 |
- |
23 |
(77,4%) |
(77,4%) |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
ns |
ns |
Résultat avant impôt |
1 060 |
3 |
1 057 |
1 302 |
(48) |
1 350 |
(18,6%) |
(21,7%) |
Impôt |
(261) |
(17) |
(243) |
(394) |
14 |
(409) |
(33,9%) |
(40,4%) |
Rés. net des activ. arrêtées ou en
cours de cession |
(0) |
- |
(0) |
(0) |
- |
(0) |
ns |
ns |
Résultat net |
799 |
(15) |
813 |
908 |
(34) |
941 |
(12,0%) |
(13,6%) |
Intérêts minoritaires |
(161) |
1 |
(162) |
(145) |
1 |
(146) |
+10,9% |
+10,9% |
Résultat net part du Groupe |
638 |
(14) |
652 |
763 |
(33) |
796 |
(16,4%) |
(18,1%) |
Bénéfice par action (€) |
0,17 |
(0,00) |
0,17 |
0,22 |
(0,01) |
0,23 |
(23,2%) |
(25,0%) |
Coefficient d'exploitation hors FRU (%) |
62,6% |
|
62,2% |
63,9% |
|
63,3% |
-1,4 pp |
-1,1 pp |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Résultat net part du groupe hors FRU |
964 |
(14) |
978 |
1 070 |
(33) |
1 103 |
(9,9%) |
(11,4%) |
Résultats
Au
premier trimestre 2020, le
résultat net part du Groupe
publié de Crédit Agricole S.A. ressort à
638 millions d’euros, contre
763 millions d’euros au premier trimestre 2019.
Les éléments spécifiques de ce trimestre ont eu un
effet net négatif de -14 millions d’euros sur le
résultat net part du Groupe.
Hors ces éléments spécifiques, le
résultat net part du Groupe
sous-jacent7 atteint
652 millions d’euros, en baisse de
-18,1% par rapport au premier trimestre 2019. Cette
baisse est attribuable en grande partie à la hausse du coût du
risque, liée au provisionnement des encours sains dans un contexte
de crise.
Les éléments spécifiques de ce
trimestre (-14 millions d’euros sur le
résultat net part du Groupe) comprennent des
dons solidaires dans le cadre de la crise du Covid-19 pour -56
millions d’euros en frais généraux (-38 millions d’euros de
contribution au fonds de solidarité de l’Etat français pour Crédit
Agricole Assurances, -10 millions d’euros pour Crédit Agricole
S.A. de contribution pour le financement de la protection des
personnes âgées, -8 m€ de participation au fonds de solidarité
marocain pour Crédit du Maroc), soit un impact RNPG de -52 millions
d’euros (respectivement -38 millions d’euros, -10 millions d’euros,
-4 millions d’euros). A cela s’ajoute les coûts d’intégration par
CACEIS de Santander et Kas Bank (-4 millions d’euros en frais
généraux/-2 millions d’euros en
résultat net part du Groupe, et les éléments de
volatilité comptable récurrents avec un effet net positif
de +40 millions d’euros, sur le
résultat net part du Groupe, à savoir le DVA
(Debt Valuation Adjustment, soit les gains et pertes sur
instruments financiers liés aux variations du spread émetteur du
Groupe), auxquels s’ajoute la partie de la FVA-Funding Value
Adjustment relative à la variation de spread émetteur, qui n’est
pas couverte, pour 14 millions d’euros, la couverture de
portefeuille de prêts en Grandes clientèles pour
+81 millions d’euros et les variations de provisions
épargne logement pour 27 millions d'euros. Au
premier trimestre 2019, les éléments spécifiques avaient
eu un effet net, négatif de -33 millions d’euros
sur le résultat net part du Groupe, et
ils comprenaient uniquement les éléments de volatilité comptable
récurrents, à savoir le DVA (Debt Valuation Adjustment, soit les
gains et pertes sur instruments financiers liés aux variations du
spread émetteur du Groupe) pour -6 millions d’euros, la
couverture de portefeuille de prêts en Grandes clientèles pour
-14 millions d’euros et les variations de provisions
épargne logement pour-13 millions d'euros.
Les performances des métiers subissent l’effet,
en mars, de la crise du Covid-19 au
premier trimestre 2020. Le
résultat net part du Groupe sous-jacent
des pôles métiers8 a baissé de -23,1%. Cette forte baisse est
notamment expliquée par l’impact du provisionnement des encours
sains lié à la crise Codiv-19 sur le coût du risque, en hausse dans
tous les métiers. Les pôles Grandes Clientèles et Banque de
proximité affichent, en dépit d’un résultat net part du Groupe à
-10,4%/-24 millions d’euros et -21,7%/-44 millions d’euros, un
résultat brut d’exploitation en hausse, à respectivement et +11,7%
et +3,1% grâce au maintien de la dynamique commerciale et aux
efforts d’efficacité opérationnelle dans ces deux pôles métiers. Le
pôle Gestion de l’épargne et Assurances affiche un résultat net
part du Groupe en baisse de -21,3%/-97 millions d’euros en raison
principalement de l’impact d’effets marché significatifs sur la fin
du trimestre en assurances et gestion d’actifs. Le pôle Services
Financiers Spécialisés enregistre un résultat net part du Groupe en
baisse de -44,2%/-86 millions d’euros en lien notamment avec le
ralentissement de l’activité. En intégrant l’amélioration de
+106 millions d’euros de la contribution négative du pôle
Activité hors métiers, en lien avec l’effet positif ce trimestre
des éliminations intragroupes dans un contexte de marché volatile,
le résultat net part du Groupe sous-jacent
est en baisse de -18,1%.
Au premier trimestre 2020, les
revenus sous-jacents ont atteint
5 137 millions d’euros (+4,8%). Les pôles métiers
affichent une baisse limitée de leurs revenus, à -1% sur la
période, reflétant la poursuite de la dynamique commerciale sur le
premier trimestre 2020, interrompue au mois de mars par l’effet de
la crise Covid-19. Les revenus sont tirés par le pôle Grandes
Clientèle (+8,6%) et la Banque de proximité (+0,8%). La dynamique
commerciale en banque de marché est soutenue, pour répondre aux
besoins des clients dans un contexte de volatilité élevée ;
elle compense le ralentissement en banque de financement. Dans les
services financiers aux institutionnels, il faut souligner l’impact
de l’effet périmètre des récentes acquisitions. La bonne tenue des
revenus en Banque de proximité reflète le maintien de la croissance
des crédits et de la collecte sur le trimestre ainsi que le bon
niveau des commissions, notamment sur épargne financière. Le pôle
Gestion de l’épargne et Assurances enregistre une baisse de ses
revenus de -10,1% sur la période. Il faut souligner une résilience
de l’activité et une décollecte limitée en gestion d’actifs, mais
le pôle est nettement impacté par l’effet marché défavorable sur
les revenus de l’assurance (impacts largement réversibles de la
Juste valeur par résultat et des provisions techniques
réglementaires). Le pôle Services Financier Spécialisés voit ses
revenus pénalisés (-5%) par le ralentissement de l’activité sur les
crédits renouvelables en crédit à la consommation et sur le
factoring.
Les charges d’exploitation sous-jacentes
hors FRU sont en progression de +2,9% sur la période. En
retraitant l’ensemble des charges IFRIC21 sur la période (elles
s’élèvent à 535 millions d’euros ce trimestre contre
489 millions d’euros au premier trimestre 2019, soit une
hausse de +9,4%, dont +8,6% pour le seul FRU), la hausse est
limitée à +2,5%. Les métiers Banque de proximité et Grandes
Clientèles affichent des effets ciseaux positif (respectivement
+0,1 point de pourcentage, dont +3,6 point de pourcentage pour la
Banque de proximité en France et +0,1 point de pourcentage pour
l’Italie, et +1,9 point de pourcentage). Le pôle Banque de
proximité enregistre des charges en baisse de -0,7% (-1,4% en
France et -1,9% en Italie) ce qui permet de constater une
amélioration du coefficient d’exploitation de 1,0 point de
pourcentage à 64,6% (2,4 pour la France à 65,8% et 0,1 pour
l’Italie à 62,7%). Le pôle Grandes Clientèles affiche un
coefficient d’exploitation en amélioration de 0,6 point de
pourcentage, dont 1,0 pour la banque de financement
d’investissement. La hausse des charges des services financiers aux
institutionnels s’explique notamment par les effets périmètre liés
aux dernières acquisitions. Le pôle Gestion de l’épargne et
Assurances enregistre des charges maîtrisées, en hausse de +1,9%,
expliquée par les taxes en assurance (+18,4%) ; hors cet effet, les
charges opérationnelles sont en baisse en gestion d’actifs et
stables chez les assurances. Le pôle Services Financiers
Spécialisés affiche une hausse modérée des charges (+2,9%) liée
principalement à un effet taxe en crédit à la consommation.
Au global, le coefficient d’exploitation sous–jacent
hors FRU s’élève à 62,2% sur le premier trimestre
2020, en amélioration de 1,1 point de pourcentage
sur la période.
Le
résultat brut d’exploitation sous-jacent
est donc en hausse de +7,9% par rapport au
premier trimestre 2019 (+11,7% pour le pôle Grandes
Clientèles, +3,0% pour la Banque de proximité, -14,1% pour les
Services financiers spécialisés, -23,4% pour Gestion de l’épargne
et Assurances).
Le coût du risque affiche une
hausse significative (x2,8/-396 millions d’euros, à
-621 millions d'euros contre
‑225 millions d'euros au
premier trimestre 2019), essentiellement sous l’effet
d’un provisionnement des encours sains lié à la crise du Covid-19
dans tous les métiers (pas d’évolution significative du Bucket
3).
L’analyse du coût du risque de crédit témoigne
de la qualité des actifs (taux de douteux stable à 3,1%) et des
risques bien couverts (taux de couverture à 72,4% en hausse de 2,7
pp par rapport à décembre 2019, pour un stock de provisions de 9,6
milliards d’euros). Progressivement, dès le premier trimestre 2020,
le contexte et les incertitudes liées à la conjoncture économique
mondiale ont été pris en compte, en intégrant les effets attendus
des mesures de soutien annoncées. Les niveaux de provisionnement
ont été déterminés pour refléter la dégradation brutale de
l’environnement (ajustements forfaitaires sur les portefeuilles de
la banque de proximité et sur les entreprises et compléments
spécifiques sur des secteurs ciblés : tourisme, automobile,
aéronautique, grande distribution textile, énergie, supply chain).
Cette hausse des provisionnements explique 56% de la hausse du
coût du risque, qui a été multiplié par 2,8
depuis le premier trimestre 2019. Le coût du risque
sur encours9 sur le premier trimestre 2020 atteint 61
points de base en chiffre annualisé, soit 2,6
fois plus qu’au premier trimestre 2019 et près de 2 fois
plus qu’au trimestre précédent. La charge de -621 millions d’euros
sur le trimestre est composée du coût du risque sur les Buckets 1
et 2 à -223 millions d’euros (contre une reprise de +184 millions
d’euros au trimestre précédent) et du coût du risque Bucket 3, à
-382 millions d’euros, en nette baisse par rapport au trimestre
précédent (-531 millions d’euros). Dans les quatre métiers
principalement contributeurs au coût du risque, celui-ci enregistre
des variations similaires. Ainsi, LCL affiche un coût du risque à
-101 millions d’euros (x2,3 par rapport au premier trimestre
2019 qui enregistrait un niveau très bas) et une augmentation de
son coût du risque sur encours9 à 31 points de base en annualisé
(contre 20 points de base au trimestre précédent et 15 points au
premier trimestre 2019) CA Italia ressort en
hausse de + 23,5%, avec un
coût du risque sur encours9 en hausse
atteignant 74 points de base en annualisé (contre 56
points au quatrième trimestre 2019 et 61 points au
premier trimestre 2019) ; CACF enregistre une hausse
de +70,3% du coût du risque à -164 millions d’euros par
rapport au premier trimestre 2019, avec un
coût du risque sur encours9 qui ressort
également en hausse à 180 points de base en
annualisé (contre 129 points au quatrième trimestre 2019 et
111 points au premier trimestre 2019). Enfin, en banque
de financement, le coût du risque du trimestre s’élève à -103
millions d’euros, contre une reprise de +6 millions d’euros au
premier trimestre 2019. Son coût du risque sur encours9 enregistre
donc une hausse à 51 points de base en annualisé
(contre 22 points au quatrième trimestre 2019 et ‑2 points au
premier trimestre 2019).
La contribution des
sociétés mises en équivalence
ressort en hausse de +5,8%, à
90 millions d’euros, traduisant notamment la bonne
performance des Joint-Ventures asiatiques en gestion d’actifs sur
le trimestre, et la reprise de l’activité en Chine pour le crédit à
la consommation dès le mois de mars.
Le résultat sous-jacent10 avant impôt,
activités cédées et minoritaires ressort ainsi en diminution de
-21,7%, à 1 057 millions d'euros. Le
taux d’impôt effectif sous-jacent
s’établit à 25,2%, en baisse de -7,1 point de
pourcentage par rapport au premier trimestre 2019, la
charge d’impôt sous-jacente est en baisse de -40,1% à
-243 millions d’euros. Le taux d’impôt du premier
trimestre 2020 est notamment impacté par la baisse du taux d’impôt
en France depuis le 01/01/2020 (32,02% au lieu de 34,43%) et par
l’effet favorable des filiales étrangères qui ont un taux d’impôt
moins élevé qu’en France. Le
résultat net avant minoritaires affiche donc
une baisse de -13,6%.
La part de résultat net attribuée
aux intérêts minoritaires est en hausse (+10,9%) à
162 millions d'euros, en raison principalement de
l’apparition de minoritaires au profit de Santander en services
financiers aux institutionnels.
Le
résultat net part du Groupe
sous-jacent est en baisse de -18,1% par
rapport au premier trimestre 2019 à
652 millions d'euros.
Activité
La dynamique commerciale a été soutenue
sur le trimestre, grâce au dynamisme des encours et de la
production commerciale du début de l’année, à une conquête toujours
soutenue, et à une activité commerciale dynamique en banque de
marché. L’activité a cependant fortement ralenti
au mois de mars sous l’effet de l’impact économique du Covid-19. La
production commerciale a diminué en fin de période, notamment sur
les crédits habitat et sur les crédits à la consommation. Les
commissions liées à la volatilité des marchés ont augmenté,
compensant la baisse des autres types de commissions (assurance et
bancaires).
- En Epargne/Retraite, les encours (épargne,
retraite et prévoyance) atteignent 298,6 milliards d’euros, en
hausse de +2,2% par rapport à mars 2019, dont 63,9 milliards
d’euros d’unités de compte, en progression de 0,3% sur un an. La
part des unités de comptes dans les encours atteint 21,4%, en
baisse de -1,4 point de pourcentage par rapport au quatrième
trimestre 2019. Le chiffre d’affaires s’élève à 5,9 milliards
d’euros sur le premier trimestre 2020 (en baisse de -25,0% par
rapport au premier trimestre 2019), et la collecte nette totale est
en diminution de 2,0 milliards d’euros par rapport au premier
trimestre 2019. Ce trimestre a été marqué par une décollecte en
euros (-1 milliards d’euros) et par une collecte nette élevée en
unités de compte (+1,7 milliards d’euros). La part des contrats UC
dans la collecte brute atteint 41,3%, en hausse de +16,3 points de
pourcentage par rapport au premier trimestre 2019 et de +7,9 points
de pourcentage par rapport au trimestre précédent. La solvabilité
de Crédit Agricole Assurances est à un niveau confortable, à 234%,
très supérieure à la borne supérieure de notre fourchette de
pilotage 160%-200%.
- En Assurances dommages,
Crédit Agricole Assurances poursuit sa dynamique de
croissance, avec une progression des primes de +7,0% au premier
trimestre 2020, sous l’effet d’une progression toujours soutenue en
France (+7,2%). Pacifica enregistre un apport net d’environ
+120 000 contrats sur le trimestre, pour atteindre près de
14,2 millions de contrats à fin mars 2020. Le taux
d’équipement des clients particuliers11 progresse dans les réseaux
de LCL (25,2% à fin mars 2020, soit une augmentation de
+0,8 point de pourcentage depuis mars 2019) et des
Caisses régionales (41,0% à fin mars 2020, soit une
augmentation de +1,4 point de pourcentage depuis mars 2019),
ainsi que chez CA Italia (15,7% à fin mars 2020, soit une
augmentation de +1,6 point depuis mars 2019). Le ratio combiné
reste maîtrisé, à 95,0%, en légère hausse de 0,4 point de
pourcentage sur un an. En
prévoyance/emprunteur/collectives, le chiffre
d’affaires atteint ce trimestre près de 1 089 millions, en hausse
de +7,8% par rapport à la même période en 2019, une croissance
portée par celle de l’ensemble des trois segments d’activité.
- La Gestion d’actifs (Amundi) enregistre ce
trimestre des sorties nettes limitées dans un contexte de crise
inédite (-3,2 milliards d’euros), avec une collecte de +2,4
milliards d’euros sur le Retail (hors JV) MLT, ainsi qu’une
collecte de +9,7 milliards d’euros des Joint-Ventures. Les
institutionnels ont réalisé une décollecte de -15,3 milliards
d’euros, liée à des sorties en produits de trésorerie et au
« derisking » des clients. Les encours sous gestion
restent à un niveau toujours élevé à 1 527 milliards d’euros à
fin mars 2020, en hausse de +3,5% par rapport à fin mars 2019, et
ce malgré un contexte mondial incertain.
- Les Banques de proximité affichent une bonne
résistance de leur activité commerciale. Malgré des productions de
crédit en baisse pour LCL (-5,8% en comparaison avec le premier
trimestre 2019) ou stable pour CA Italia (-0,8% sur le crédit
habitat), les banques de proximité présentent toujours des taux de
croissance satisfaisants de leurs encours de crédit : en
France avec, pour LCL +7,8% par rapport à fin mars 2019, notamment
porté par le crédit habitat (+8,5%) et les marchés professionnels
et entreprises (+7,1%), mais aussi en Italie avec, pour
CA Italia +4,0%, tiré par les crédits aux particuliers (+4,9%)
et aux entreprises et PME (+4,3%), et pour l’ensemble des Banque de
Proximité à l’International hors Italie (+3,9%), notamment portées
par l’Egypte (+10%12), l’Ukraine (+4%12), le Maroc (+4%12), la
Pologne (+3%12). En France, les renégociations de crédits habitat
de LCL atteignent des niveaux importants (0,9 milliard d’euros
d’encours au premier trimestre 2020, contre 1,0 milliard d’euros au
quatrième trimestre 2019), mais restent très en-deçà du point haut
du quatrième trimestre 2016 (5,2 milliards d’euros). La collecte
hors bilan a été pénalisée par des effets marché défavorables,
notamment pour LCL, subissant une baisse de son épargne hors bilan
(-3,1%), plus particulièrement sur les titres et OPCVM (-13,9%), et
également dans une moindre mesure pour CA Italia (+1,2%). La
collecte bilan, à l’inverse, croît sur tous les marchés, de +8,3%
par rapport à mars 2019 pour LCL en France du fait de la hausse de
l’épargne des particuliers, portée par les dépôts à vue (+15,1%) et
les livrets (+4,4%) ; elle croît de +5,2% pour CA Italia,
notamment porté par les dépôts des entreprises ; enfin +5,7%
pour l’ensemble des Banque de Proximité à l’International hors
Italie, tirée par la Pologne (+5,2%12), le Maroc (+4,6%12) et
l’Ukraine (+24,6%12). La conquête clients brute est toujours
dynamique chez LCL avec +86 000 clients professionnels et
particuliers depuis le début de l’année 2020 et une hausse du fonds
de commerce de 12 000 clients. Par ailleurs, le taux
d’équipement assurance dommage pour LCL augmente de 0,8 point de
pourcentage sur un an pour s’établir à 25,2%. Enfin, CA Italia a
réalisé la première émission de covered bonds sur le marché italien
en 2020, pour 1,25 milliard d’euros.
- Dans le pôle des
Services financiers spécialisés, la
production commerciale de CA-CF atteint
9,6 milliards d’euros, en baisse de 13%
depuis le premier trimestre 2019, sous l’effet de la crise
sanitaire, qui a commencé à impacter l’activité commerciale de
CA-CF dès le mois de mars. En France et en
Italie, la production commerciale est en baisse de
respectivement -10% et -12%, la contribution
des Caisses régionales et de LCL affichant une
bonne résistance (respectivement -4,4% et +0,8%). En revanche,
l’activité en Chine reprend depuis le mois de mars
(avec 16 800 nouveaux contrats chez GAC Sofinco contre
3 200 en février). Les encours gérés ainsi
que les encours consolidés progressent quant à eux
respectivement de +2,1% et de +3,3% sur un an, pour atteindre
respectivement 91,4 milliards d’euros et
34,8 milliards d’euros. Par ailleurs, le premier
trimestre 2020 de CAL&F est marqué par un bon niveau
d’activité malgré les impacts de la crise sanitaire,
visibles dès le mois de mars. La production commerciale en
affacturage est en augmentation par
rapport au premier trimestre 2019, de +56,2% à 2,5 milliards
d’euros, tant en France (+42,8% à 1,7 milliards
d’euros) qu’à l’international (+92,6% à 0,8
milliard d’euros). Dans ce contexte, le chiffre d’affaires
factoré enregistre une progression sur la période (+1,7% à
19,2 milliards d’euros). La production
commerciale en créditbail atteint quant à elle 1,3
milliard d’euros (en hausse de +9,2% depuis le premier trimestre
2019) et les encours financés en crédit‑bail
s’établissent à 15,1 milliards d’euros,
en hausse de +2,6% depuis un an.
- L’activité du pôle Grandes clientèles est
bonne dans l’ensemble, avec des revenus en hausse
au premier trimestre 2020 (+8,6% par rapport au premier trimestre
2019) à 1 484 millions d’euros. Les revenus
sous-jacents de la banque de financement et d’investissement
représentent 1 202 millions d’euros soit une hausse de +4,8%.
Les revenus de la banque de marché et d’investissement sont en
hausse (+13,7% par rapport au premier trimestre de 2019) à
603 millions d’euros, sous
l’effet du dynamisme de l’activité commerciale notamment en fin de
trimestre, dans des conditions de marché très volatiles. Afin
d’accompagner les clients, la banque de financement et
d’investissement a permis le tirage de lignes de crédit pour un
taux de 32% à fin mars (contre 18% à fin février) ce qui a
notamment permis de nouvelles émissions obligataires à partir de
mi-mars. Au 23 avril, le montant total tiré sur les lignes de
crédit existantes est de 10,6 milliards d’euros dont plus de 70%
ont été ensuite convertis en dépôts. A l’intérieur de la banque de
marché et d’investissement, le métier Fixed Income Credit and
Change (FICC) a réalisé une très bonne performance (faible
volatilité des résultats quotidiens, activité commerciale soutenue)
qui illustre la gestion prudente des risques et la qualité de la
franchise clients. La VaR réglementaire – moyenne 60 jours – est en
hausse modérée, à 11,4 m€ en moyenne au premier trimestre 2020
comparé au 9,8 millions d’euros du quatrième trimestre 2019, mais
reste à un bas niveau. Après un début d’année moins porteur et en
dépit d’une bonne activité en fin de trimestre, la banque de
financement présente des revenus en légère baisse (-2,9% par
rapport au premier trimestre de 2019) à 600
millions d’euros et ce, en l’absence de deals
majeurs. Les financements structurés enregistrent une baisse de
leur activité (-5,7%) s’expliquant à la fois par un ralentissement
conjoncturel et par des impacts dus à la crise, limités à ce stade,
tandis que les revenus de banque commerciale sont stables (-0,7%)
malgré le ralentissement du marché des prêts syndiqués sur la zone
EMEA, la banque maintient néanmoins sa position de 5ème acteur sur
le marché EMEA des crédits syndiqués. Enfin, les Services
financiers aux institutionnels (CACEIS) enregistrent ce trimestre
de bons niveaux d’encours conservés (3 667 milliards d’euros à fin
mars 2020, en hausse de +32,1% sur un an) et d’encours administrés
(1 833 milliards d’euros, en hausse de +3,1% sur un an), grâce
notamment à la consolidation de Kas Bank et de Santander Securities
Services (« S3 ») (+845 Mds€ d’AuC et +124 Mds€ d’AuA), et d’autre
part une hausse significative de l’effet volume sur les actifs
conservés grâce à la conquête de nouveaux grands clients qui
compensent un effet marché défavorable (-6% sur les AuC et -4% sur
les AuA à fin mars).
Analyse des résultats des pôles et métiers de
Crédit Agricole S.A.
Gestion de l’épargne et
Assurances
Le pôle Gestion de l’épargne et Assurances (GEA)
réalise un résultat net part du Groupe sous-jacent de 356 millions
d’euros, en diminution de -21,3% par rapport au premier trimestre
2019. Le pôle contribue à hauteur de 47% au résultat net part du
Groupe sous-jacent des pôles métiers de Crédit Agricole S.A. (hors
pôle AHM) sur le premier trimestre 2020 et de 26% aux revenus
sous-jacents hors AHM.
Assurances
Le PNB sous-jacent est en baisse de -18,7%,
subissant notamment des effets marché défavorables, liés à des
impacts de la juste valeur par résultat pour 246 m€ et à des
provisions techniques réglementaires sur les unités de compte pour
60 m€, compensés partiellement par la progression du prélèvement de
marge financière. Les charges sous-jacentes augmentent de +6,5%,
liée essentiellement aux effets taxes (+18,5%). Hors cet effet, les
charges sous-jacentes restent stables. A noter ce trimestre une
contribution au Fonds de solidarité de la Fédération Française de
l’Assurance pour 38 millions d’euros (qualifiée en éléments
spécifiques) en faveur des indépendants et TPE particulièrement
touchés par la crise. Ainsi, le coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU ressort à 48,4% (+11,5 points de pourcentage
par rapport au premier trimestre 2019) et le résultat brut
d’exploitation sous-jacent diminue de -33,5% par rapport au premier
trimestre 2019. La charge d’impôt sur le premier trimestre 2020
diminue de -53,4%, à 52 millions d’euros, en raison de la baisse du
résultat avant impôt et de la diminution du taux d’impôt en France.
En définitive, la contribution du métier Assurance au RNPG
sous-jacent est en baisse de -28,4% par rapport au premier
trimestre 2020.
Gestion d’actifs
Le PNB sous-jacent baisse de -7,0% pour
atteindre 594 millions d’euros au premier trimestres 2020. Les
revenus nets de gestion sont en hausse (+5,1%), malgré un contexte
de marché difficile, tirés par les commissions de gestion en
progression (+1,7%) et par le doublement des commissions de
surperformance. Les revenus financiers ont été affectés par la
baisse des marchés en mars (valorisation mark to market du
portefeuille d’investissement) et affichent -61 millions d’euros au
premier trimestre 2020. Les charges sous-jacentes baissent de -1,9%
à 334 millions d’euros, grâce notamment aux dernières synergies
liées à l’intégration de Pioneer, et à l’ajustement des
rémunérations variables. Le résultat brut d’exploitation
sous-jacent diminue de -13,5% et le coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU s’affiche à 56,3%, en dégradation de 2,9
points de pourcentage. La contribution des sociétés mises en
équivalence, reprenant notamment le résultat des joint-ventures
d’Amundi en Asie, est en hausse de +9,1%. L’impôt sur les sociétés
est en diminution de -20,4% et atteint 69 millions d’euros ce
trimestre. Au final, la contribution du métier au RNPG sous-jacent
est en baisse de -17,6%, atteignant 127 millions d’euros.
Gestion de fortune
Le PNB sous-jacent augmente de +6,4% pour
atteindre 215 millions d’euros au premier trimestres 2020, tiré par
les revenus transactionnels, sous l’effet de la forte volatilité
des marchés. Les charges sous-jacentes restent sous contrôles
(+3,2%) et atteignent 185 millions d’euros au premier trimestre
2020, ce qui permet d’améliorer le coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU de 2,6 points de pourcentage à 86,3%. Le
résultat brut d’exploitation sous-jacent augmente de +34,4% (26
millions d’euros). L’impôt sur les sociétés reste à un niveau
faible à 1,4 millions d’euros, lié notamment à l’amélioration du
taux helvétique. Au final, la contribution du métier au RNPG
sous-jacent est en hausse de +81,9% pour atteindre 25 millions
d’euros au premier trimestre 2020.
Banque de proximité
Banque de proximité en
France
Le PNB sous-jacent augmente de +2,2% pour
atteindre 889 millions d’euros au premier trimestre 2020. Il est
tiré par la hausse des commissions (+6,3%) du fait de la hausse
d’activité sur les opérations sur titres ; à l’inverse, la
Marge Nette d’Intérêts (MNI) diminue de -1,3%. En lien avec une
politique d’efficacité opérationnelle de LCL, les charges diminuent
de -1,4% pour atteindre 585 millions d’euros au premier trimestre
2020, ce qui entraîne une amélioration du coefficient
d’exploitation sous-jacent hors FRU de 2,4 points de pourcentage, à
65,8%. Le résultat brut d’exploitation sous-jacent augmente de
+9,4% à 269 millions d’euros, mais est compensé par une forte
hausse du coût du risque, de -101 millions d’euros au premier
trimestre 2020. Cette hausse intègre 40 millions d’euros de
dotations aux provisions en bucket 1 et 2, notamment au titre des
conséquences du covid-19. Au final, le résultat net part du groupe
sous-jacent est en baisse de -16,8%, atteignant 103 millions
d’euros au premier trimestre 2020.
Banque de proximité à
l’international
Le PNB sous-jacent du pôle Banque de proximité à
l’international est stable (-0,9%) s’établissant à 670 millions
d’euros au premier trimestre 2020. Les charges hors FRU sont
stables également (+0,3%), mais le FRU augmente de +4,6%. En
conséquence, le résultat brut d’exploitation sous-jacent diminue de
-3,4%. En cohérence avec la politique de provisionnement dans le
contexte du Covid-19, le coût du risque augmente de +30,3% ce
trimestre pour s’établir à -115 millions d’euros. Au final le
résultat net sous-jacent part du groupe du pôle Banque de proximité
à l’international s’établit à 56 millions d’euros, soit une baisse
de -29,6% par rapport au premier trimestre 2019.
Italie
Le PNB sous-jacent diminue de -1,8%, atteignant
444 millions d’euros au premier trimestre 2020. La MNI a diminué de
-4%, sous les effets des renégociations et de la baisse des taux,
affectant tant le stock d’encours à taux variable que la nouvelle
production de crédit. Les commissions sont restées stables ce
trimestre, avec des commissions sur encours gérés (assurance vie et
gestion mobilière) en hausse de +10% compensant la quasi mise à
l’arrêt des commissions bancaires en mars 2020. Les charges
diminuent de -1,9%, portant le coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU à 62,7%. Ainsi, le résultat brut
d’exploitation sous-jacent résiste bien ce trimestre, en baisse de
seulement -2,2%. Le coût du risque augmente de +23,5% atteignant
-82 millions d’euros, dont -24 millions d’euros enregistrés dans
les buckets 1 et 2 essentiellement au titre du provisionnement
Covid-19. Le coût du risque sur encours annualisé s’établit ainsi à
74 points de base. La qualité des actifs de CA Italia reste bonne,
avec un taux de douteux à 7,6%, en baisse de -70 bps sur un an, et
un taux de couverture stable à 60,1%. Au final, le résultat net
sous-jacent part du groupe de BPI- Italie diminue de -19,4% au
premier trimestre 2020 s’établissant à 34 millions d’euros.
Le Groupe Crédit Agricole en
Italie
Le résultat du Groupe en Italie s’établit à 109
millions d’euros au premier trimestre 2020, soit une baisse de -35%
par rapport au premier trimestre 2019 du fait de la hausse du coût
du risque.
Banque de proximité à l’international-
hors Italie
Le PNB sous-jacent est stable (+0,7%) avec une
MNI en légère croissance (+1%) et des commissions stables. Les
charges augmentent davantage, de +6,1%, et ce notamment en Pologne,
ce qui entraîne une dégradation du coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU de la BPI hors Italie de 2,5 points,
atteignant 63,3% au premier trimestre 2020. Le résultat brut
d’exploitation sous-jacent diminue ainsi de -6,1%, et, en lien avec
la politique de provisionnement covid-19, le coût du risque
augmente de 51% pour s’établir à -33 millions d’euros au premier
trimestre 2020. Au final le résultat net part du groupe sous-jacent
s’établit à 21 millions d’euros, soit une baisse de -42,3%.
Par pays :
- CA Egypte(13) : le résultat brut d’exploitation sous-jacent est
en baisse de -19% par rapport au premier trimestre 2020 avec un PNB
sous-jacent pénalisé par la baisse des taux et des revenus de trade
finance. Le profil de risque reste stable avec un faible taux de
CDL à 2,7%, et un niveau élevé de taux de couverture à 154%
- CA Pologne(13) : le PNB sous-jacent enregistre une légère
baisse (-1%) malgré la croissance des revenus des commissions. Le
résultat brut d’exploitation sous-jacent (-14%) est toutefois
pénalisé par une hausse des charges (taxes règlementaires,
amortissement IT et immobilier)
- CA Ukraine(13): le PNB sous-jacent est stable, le coût du
risque est nul, et le taux de douteux est en amélioration (3,8%,
-290 bp par rapport au premier trimestre 2020)
- Crédit du Maroc(13) : le PNB est en hausse de +4%, le taux de
couverture élevé à 93%.
Services Financiers
Spécialisés
Au premier trimestre 2020, le résultat net part
du Groupe sous-jacent du pôle Services financiers spécialisés
atteint 109 millions d’euros, en baisse de -44% par rapport au
premier trimestre 2019, en raison notamment d’une hausse sensible
du coût du risque liée notamment à un provisionnement face à la
crise Covid-19.
Crédit à la consommation
Au
premier trimestre 2020, le
produit net bancaire sous-jacent de
CA-CF atteint 518 millions d’euros et est en retrait de
-4,2%, tout comme le résultat brut
d’exploitation sous-jacent (-12,5%), dans un contexte de
ralentissement de l’activité sur les crédits renouvelables et d’une
hausse des coûts d’acquisition liée au développement des
partenariats. Le coût du risque sous-jacent
enregistre une hausse de 70,3% liée à une hausse des provisions
buckets 1&2 (+37 millions d’euros). Au final, le
RNPG sous-jacent de CA-CF atteint
97 millions d’euros (-40,2% depuis le premier trimestre
2019).
Leasing & Affacturage
Au
premier trimestre 2020, le
produit net bancaire
sous-jacent de CAL&F atteint
129 millions d’euros et est en retrait de -8%, tout
comme le résultat brut d’exploitation sous-jacent
(-21,3%), la crise Covid-19 ayant commencé à impacter l’activité de
CAL&F depuis le mois de mars. Le coût du
risque sous-jacent enregistre une hausse (x2,3) liée aux
mesures de prudence mises en place. Au final, le
RNPG sous-jacent de CAL&F s’établit à 12
millions d’euros et est en baisse de 62,6% depuis le premier
trimestre 2019.
Grandes Clientèles
Au premier trimestre 2020, le résultat
net part du Groupe sous-jacent du pôle Grandes clientèles
atteint 208 millions d’euros, en baisse de -10,4% par rapport au
premier trimestre 2019, en raison notamment d’une hausse sensible
du coût du risque avec une dotation de -160 millions d’euros au
premier trimestre 2020 contre une reprise de 10 millions d’euros au
premier trimestre 2019 liée à un provisionnement face à la crise
Covid-19.
Banque de financement et
d’investissement
Au
premier trimestre 2020, le
produit net bancaire
sous-jacent augmente de +4,8% à 1 202 millions
d’euros, grâce à la bonne performance de la banque de marché et
d’investissement dans un contexte de marchés financiers très
volatils. Le produit net bancaire
sous-jacent de la banque de marché et
d’investissement est en hausse de +13,7% à 603 millions d’euro,
tandis que celui de la banque de financement est en légère baisse
(-2,9%) à 600 millions d’euros. Les charges hors FRU demeurent
maitrisées et augmentent de 19 millions d’euros à 668 millions
d’euros soit +2,9%. Le FRU augmente de 5,3% à 178 millions d’euros.
Le coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU
affiche une amélioration de 1 point grâce à cet effet ciseaux
positif à 55,6%. Le résultat brut d’exploitation
sous-jacent est en hausse de +8,1% à 355 millions
d’euros traduisant une belle efficacité opérationnelle. Le
coût du risque est en nette hausse ce trimestre du
fait du provisionnement des encours sains, à 157 millions d’euros,
alors qu’il affichait une reprise de 15 millions d’euros sur la
même période de 2019. Enfin, l’impôt est en net
retrait ce trimestre et vient partiellement compenser la hausse du
coût du risque. Au final, la contribution du métier au
RNPG sous-jacent est en baisse de
-13,5% à 185 millions d’euros.
Services financiers aux
institutionnels
Au
premier trimestre 2020, le
produit net bancaire
sous-jacent augmente de +28,9% à 281 millions
d’euros sous l’effet de l’intégration des commissions de Kas Bank
et S3, de la hausse des volumes de transactions et des activités de
flux grâce à une forte volatilité, et de bons résultats de
trésorerie. Les charges hors FRU augmentent à 212 millions d’euros
soit +24,9%, en lien avec le développement commercial. Le FRU
augmente de 32% à 21 millions d’euros. Le coefficient
d’exploitation sous-jacent hors FRU affiche une
amélioration de 2.4 points grâce à cet effet ciseaux positif à
75,4%. Le résultat brut d’exploitation
sous-jacent est en net progression, (de près de
+49% à 48 millions d’euros) alors que le coût du
risque demeure faible et en baisse, à 3 millions d’euros.
Enfin, l’impôt est en hausse. Au final, la
contribution du métier service financier aux institutionnels au
RNPG sous-jacent est en hausse de
+27% à 23 millions d’euros, et ce malgré la création ce trimestre
d’intérêts minoritaires au bénéfice de Santander pour 11 millions
d’euros.
Activités Hors métiers
La contribution négative du pôle
Activité hors métiers s’analyse en distinguant la
contribution « structurelle » des autres éléments. La
composante « structurelle » se décompose en trois types
d’activités :
- les activités et fonctions d’organe central de
Crédit Agricole S.A. entité sociale. Cette contribution
négative atteint -293 millions d’euros au
premier trimestre 2020, en léger recul
(-5 millions d’euros) par rapport au
premier trimestre 2019 sous l’effet d’une hausse mesurée
des charges d’exploitation et d’une hausse du coût du risque, en
dépit d’une amélioration du PNB liée à la baisse continue du coût
d’endettement ;
- les métiers non rattachés aux pôles métiers, comme CACIF
(private equity) et CA Immobilier : leur contribution affiche
une recul de -13 millions d’euros au
premier trimestre 2020 par rapport au
premier trimestre 2019, lié à un impact négatif en PNB
des valorisations de marché de titres dans les entités de capital
investissement et un impact négatif en coût du risque dans l’entité
Foncaris ;
- les fonctions support du Groupe : le
premier trimestre 2020 enregistre un impact positif de
+4 millions d’euros, en légère amélioration par rapport
au premier trimestre 2019
(+5 millions d’euros). Leur contribution reste toutefois
globalement nulle sur une année glissante, leurs prestations
faisant l’objet de refacturations aux autres entités du
Groupe.
L’amélioration notable de ce pôle s’explique
principalement par les « autres éléments » qui
enregistrent une amélioration de +126 millions d’euros
par rapport au premier trimestre 2019, liée à l’effet
positif ce trimestre des éliminations intragroupe dans un contexte
de marché volatile
Commentant ces résultats et l’activité de Crédit
Agricole S.A. au premier trimestre 2020, Philippe Brassac,
Directeur Général, a déclaré : « Nos résultats sont
bons, et nous ont permis ce trimestre d’absorber une multiplication
par trois du coût du risque. Nous sommes solides, nous sommes
prudents dans nos hypothèses, et nous sommes très engagés auprès de
l’économie pour faire réussir un scénario que nous croyons tout à
fait jouable ».
Solidité
financière
Groupe Crédit Agricole
Sur le trimestre, le Groupe Crédit Agricole
a maintenu un haut niveau de solidité financière, avec un
ratio Common Equity Tier 1 (CET1) de
15,5%, en baisse de
-0,4 point de pourcentage par
rapport à fin décembre 2019. Cette baisse s’explique
principalement par la hausse des emplois pondérés, l’effet des
valorisations de marché sur les réserves latentes sur portefeuilles
titres (-18 points de base) mais également le niveau
modeste du résultat conservé (+11 points de base),
les variations de juste valeur négative ayant généré des
moins-values latentes dans le résultat de
Crédit Agricole Assurances et des
Caisses régionales. Le ratio a également enregistré sur le
trimestre l’impact d’une nouvelle méthodologie réglementaire sur
les titrisations (‑15 points de base). En outre, la
croissance des emplois pondérés sur la période a généré un effet
défavorable sur le ratio CET1 de ‑34 points de base.
En effet, les emplois pondérés des métiers ont progressé de
+12,5 milliards d’euros, cette progression s’expliquant
particulièrement par le pôle Grandes Clientèles
(+7,5 milliards d’euros, dont respectivement
+6,5 milliards d’euros sur CACIB et
+1,0 milliards d’euros pour CACEIS) et le pôle Banque de
proximité (+2,0 milliards d’euros, dont
+1,2 milliards d’euros dans les
Caisses régionales).
En parallèle, les mesures mises en place par les
régulateurs pour faire face à la crise du Covid-19 ont abouti à une
baisse des exigences réglementaires, grâce à d’une part
l’application immédiate de l’Article 104a qui implique une
diminution des exigences P2R en CET1 de -0,66 point de pourcentage
et d’autre part à un relâchement de plusieurs coussins
contracycliques, qui représentent au 2 avril 202014 une diminution
de -0,18 point de pourcentage de l’exigence en CET1. Combinés, ces
deux effets génèrent une baisse globale de
-0,8 point de pourcentage des exigences SREP en CET1
sur le premier trimestre 2020, baisse plus importante que
la baisse du ratio CET1 du Groupe Crédit Agricole.
Ainsi, le Groupe Crédit Agricole affiche un
coussin substantiel de 6,6 points de pourcentage
entre le niveau de son ratio CET1 et l’exigence SREP pour le
Groupe Crédit Agricole fixée à 8,9% (au 2 avril 202014),
contre 6,2 points de pourcentage au 31 décembre 2019.
Le ratio de levier phasé
ressort à 5,3%, à fin mars 2020.
TLAC
Le Conseil de stabilité financière (Financial
Stability Board - FSB) a défini le calcul d’un ratio visant à
estimer l’adéquation des capacités d’absorption de pertes et de
recapitalisation des banques systémiques (Global Systemically
Important Banks - G-SIBs). Ce ratio de
Total Loss Absorbing Capacity (TLAC) fournit aux
autorités de résolution le moyen d’évaluer si les G-SIBs ont une
capacité suffisante d’absorption de pertes et de recapitalisation
avant et pendant la résolution. Il s’applique aux établissements
d’importance systémique mondiale, donc au groupe Crédit
Agricole.
Les éléments pouvant absorber les pertes sont
constitués par le capital, les titres subordonnés et les dettes
pour lesquelles l’Autorité de Résolution peut appliquer le
renflouement interne.
L’exigence de ratio TLAC a été transposée en
droit de l’Union européenne via CRR2 et s’applique depuis le
27 juin 2019. Depuis lors, le Groupe Crédit Agricole doit
satisfaire à tout moment aux exigences suivantes :
- un ratio TLAC supérieur à 16% des actifs pondérés des risques
(Risk Weighted Assets - RWA), niveau auquel s’ajoute, d’après la
directive européenne CRD5, une exigence globale de coussins de
fonds propres (incluant pour le Groupe Crédit Agricole un coussin
de conservation de 2,5%, un coussin G-SIB de 1% et le coussin
contracyclique). En tenant compte de l’exigence globale de coussins
de fonds propres, le Groupe Crédit Agricole devra respecter un
ratio TLAC supérieur à 19,5% (auquel il faudra ajouter le coussin
contra-cyclique)
- un ratio TLAC supérieur à 6% de l’exposition en levier
(Leverage Ratio Exposure - LRE).
Les exigences minimales de ratio TLAC
augmenteront à compter du 1er janvier 2022 à 18% des
actifs pondérés des risques – niveau auquel il faudra ajouter
l’exigence globale de coussins à cette date – et 6,75% de
l’exposition en levier.
Au 31 mars 2020, le ratio TLAC du
Groupe Crédit Agricole s’élève à 22,6%
des RWA et 7,3% de l’exposition en levier, hors
dette senior préférée éligible. Le ratio TLAC reste stable
par rapport au 31 décembre 2019, malgré la progression des emplois
pondérés sur le trimestre. Il est supérieur aux exigences
respectives de 19,5% des RWA (d’après CRR2/CRD5, exigence à
laquelle il faut ajouter le coussin contracyclique de 0,02% au 2
avril 2020) et de 6% de l’exposition en levier, alors même qu’il
est possible à cette date d’inclure jusqu’à 2,5% des RWA en dette
senior préférée éligible.
L’atteinte du ratio TLAC est soutenue par un
programme d’émission annuel sur le marché d’environ 5 à 6
milliards d’euros de dettes TLAC. Au 31 mars 2020,
2,5 milliards d’euros équivalents ont été émis sur le
marché ; le montant de titres senior non préférés du groupe Crédit
Agricole pris en compte dans le calcul du ratio TLAC s’élève à
19,6 milliards d’euros. A noter que mi-avril 2020, Crédit
Agricole S.A. a émis 1,5 Mds€ de dette TLAC en format senior non
préférée.
MREL
Le ratio MREL (Minimum Requirement for Own Funds
and Eligible Liabilities) est défini dans la
Directive européenne “Redressement et Résolution des Banques”
(Bank Recovery and Resolution Directive - BRRD). Cette
directive établit un cadre pour la résolution des banques dans
l’ensemble de l’Union Européenne, visant à doter les autorités
de résolution d’instruments et de pouvoirs communs pour s’attaquer
préventivement aux crises bancaires, préserver la stabilité
financière et réduire l’exposition des contribuables aux
pertes.
L’ACPR, autorité de résolution nationale,
considère la stratégie de résolution «point d’entrée unique»
(Single Point of Entry - SPE) comme la plus appropriée s’agissant
du système bancaire français. A ce titre, Crédit Agricole SA, en sa
qualité d’organe central, serait ce point d’entrée unique dans
l’hypothèse d’une mise en résolution du groupe Crédit Agricole.
Le ratio MREL correspond à une exigence minimum
de fonds propres et de passifs éligibles devant être disponibles
pour absorber les pertes en cas de résolution. Il est calculé comme
étant le montant de fonds propres et de passifs éligibles exprimé
en pourcentage du total des passifs et des fonds propres de
l’établissement, après certains retraitements prudentiels (TLOF) ou
exprimé en actifs pondérés des risques (RWA). Sont éligibles au
numérateur du ratio MREL les fonds propres prudentiels, ainsi que
les titres subordonnés, les dettes senior non préférées et
certaines dettes senior préférées d’échéance résiduelle de plus
d’un an.
En 2018, le groupe Crédit Agricole s’est vu
notifié sa première exigence de MREL au niveau consolidé d’ores et
déjà applicable et qui est respectée par le Groupe depuis lors.
Cette exigence pourra potentiellement changer à l’occasion de sa
fixation annuelle par le CRU, mais aussi dans le cadre de
l’évolution du cadre réglementaire européen. La publication par le
CRU en janvier 2019 de la MREL Policy décrit le cadre général des
exigences que le CRU fixera et qui s’appliqueront en 2020 après
leur notification, y compris une exigence de MREL subordonné (dans
laquelle les instruments de dette senior seront généralement
exclus, en cohérence avec les standards TLAC).
L’objectif du Groupe Crédit Agricole est
d’atteindre d’ici fin 2022 un ratio de MREL subordonné (hors dette
senior préférée éligible) à 24-25% des RWAs et de maintenir le
ratio de MREL subordonné au-dessus de 8% du TLOF. Ce
niveau permettrait le recours au Fonds de Résolution Unique (soumis
à la décision de l’autorité de résolution) avant d’appliquer le
principe de renflouement interne aux dettes seniors préférées,
permettant de créer une couche de protection supplémentaire pour
les investisseurs en dette senior préférée.
Au 31 mars 2020, le Groupe Crédit
Agricole présentait un ratio MREL estimé à 12% du TLOF
(total liabilites own funds, équivalent au bilan prudentiel après
netting des dérivés) et 8,1% hors dette senior préférée
éligible. Exprimé en pourcentage des actifs pondérés des
risques, le ratio MREL estimé du Groupe Crédit Agricole atteint
environ 32% à fin mars 2020. Il s’établit
à 22,6% hors dettes senior éligibles.
Seuil de déclenchement du montant
maximum de distribution (MMD)
La transposition de la réglementation bâloise
dans la loi européenne (CRD4) a instauré un mécanisme de
restriction des distributions applicables aux dividendes, aux
instruments AT1 et aux rémunérations variables. Le principe du
Montant Maximal Distribuable (MMD, somme maximale qu’une banque est
autorisée à consacrer aux distributions) vise à restreindre les
distributions lorsque ces dernières résulteraient en un non-respect
de l’exigence globale de coussins de fonds propres.
La distance au seuil de déclenchement du MMD
correspond ainsi au minimum entre les distances respectives aux
exigences SREP en capital CET1, Tier 1 et Fonds propres totaux.
Depuis le 12 mars 2020 et compte tenu des impacts de la crise du
Covid-19, la Banque Centrale Européenne a anticipé l’entrée en
application de l’article 104a de CRD5 et autorise les
établissements sous sa supervision à utiliser des fonds propres de
catégorie 1 et des fonds propres de catégorie 2 pour remplir leur
exigence additionnelle de capital au titre du Pilier 2 (Pillar 2
requirement, P2R). Au total, le P2R peut désormais être couvert par
75% de fonds propres Tier 1 dont a minima 75% de CET1. Ainsi
l’exigence CET1 de Crédit Agricole SA et du Groupe Crédit Agricole
baisse de 66bp sur le premier trimestre 2020.
Le Groupe Crédit Agricole, au 2
avril 202015, dispose d’une marge de sécurité de 579 points
de base au-dessus du seuil de déclenchement du MMD, soit 33 Mds€ de
capital CET1.
Crédit Agricole SA, au 2 avril
2020, dispose d’une marge de sécurité de 325 points de base
au-dessus du seuil de déclenchement du MMD, soit 11 Mds€ de capital
CET1.
Crédit Agricole S.A.
A fin mars 2020, la solvabilité de
Crédit Agricole S.A. demeure à un niveau élevé, avec un
ratio Common Equity Tier 1 (CET1) de 11,4%.
Il affiche ce trimestre un recul de -0,8 point de
pourcentage, qui s’explique à hauteur de
-0,4 point de pourcentage par le
démantèlement de 35% du mécanisme du Switch. Hors cet
effet, le ratio CET1 a bénéficié ce trimestre de la mise en
réserves du dividende 2019, générant un impact positif de
+60 points de base, ainsi que de l’impact positif du résultat
conservé du premier trimestre 2020 (+7 points de base, qui inclut
une provision de dividende de 0,08€). A l’inverse, il enregistre
sur le trimestre un impact négatif de
-33 points de base lié à l’effet des valorisations
de marché négatives sur les réserves latentes des portefeuilles
titres, ainsi qu’un impact négatif de -41 points de base
lié à la hausse des emplois pondérés, notamment dans le pôle
Grandes clientèles (dont +6,4 milliards d’euros chez CACIB,
liés notamment aux tirages de lignes de crédit pour +2,1 milliards
d’euros, à des dégradations de notations pour +0,4 milliard d’euros
et à des effets marché pour 4,4 milliards d’euros, ainsi que + 1,0
milliards d’euros chez CACEIS liée à la hausse des replacements de
liquidité). Le ratio a également enregistré sur le trimestre
l’impact d’une nouvelle méthodologie réglementaire sur les
titrisations (-19 points de base).
Dans le même temps, les mesures mises en place
par les régulateurs pour faire face à la crise du Covid-19 ont
abouti à une diminution des exigences réglementaires, grâce à d’une
part l’application immédiate de l’Article 104a qui implique une
diminution des exigences P2R en CET1 de -0,66 point de pourcentage
et d’autre part à un relâchement de plusieurs coussins
contracycliques, qui représentent au 2 avril 202015 une diminution
de -0,15 point de pourcentage de l’exigence en CET1. Combinés, ces
deux effets génèrent une baisse globale de
-0,8 point de pourcentage des exigences SREP en CET1
sur le premier trimestre 2020, baisse plus importante que
la baisse du ratio CET1 de Crédit Agricole S.A.
Au final, ces deux effets permettent à
Crédit Agricole S.A. d’afficher un coussin substantiel de
3,5 points de pourcentage entre le niveau de son
ratio CET1 et l’exigence SREP fixée à 7,9% (au 2 avril 202015),
contre 3,4 points de pourcentage au 31 décembre 2019.
Le ratio de levier phasé
s’établit à 3,9% à fin mars 2020. Le
ratio de levier intra-trimestriel moyen phasé16 atteint 3,7% au
premier trimestre 2020.
Liquidité et Refinancement
L’analyse de la liquidité est réalisée à
l’échelle du Groupe Crédit Agricole.
Afin de fournir une information, simple,
pertinente et auditable de la situation de liquidité du Groupe,
l’excédent de ressources stables du bilan cash bancaire est calculé
trimestriellement.
Le bilan cash bancaire est élaboré à partir des
comptes en normes IFRS du Groupe Crédit Agricole. Il
repose d’abord sur l’application d’une table de passage entre les
états financiers IFRS du Groupe et les compartiments du bilan
cash tels qu’ils apparaissent dans le tableau ci-après et dont la
définition est communément admise sur la place. Il correspond au
périmètre bancaire, les activités d’assurance étant gérées avec
leur propre contrainte prudentielle.
À la suite de la répartition des
comptes IFRS dans les compartiments du bilan cash, des calculs
de compensation (nettings) sont effectués. Ils concernent certains
éléments de l’actif et du passif dont l’impact est symétrique en
termes de risque de liquidité. Ainsi, les impôts différés, impacts
de la juste valeur, dépréciations collectives, ventes à découvert
et autres actifs et passifs font l’objet d’un netting pour un
montant de 64 milliards d’euros à fin mars 2020. De même,
88 milliards d’euros de repos/reverse repos sont
éliminés, dans la mesure où ces encours sont la traduction de
l’activité du desk Titres effectuant des opérations de
prêts/emprunts de titres qui se compensent. Les autres nettings
effectués pour la construction du bilan cash sont relatifs aux
dérivés, appels de marge, comptes de régularisation / règlement /
liaison et aux titres non liquides détenus par la Banque de
financement et d’investissement (BFI), intégrés au compartiment des
« Actifs de négoce à la clientèle », pour un montant
total de 205 milliards d’euros à fin mars 2020.
Il est à noter que la centralisation à la
Caisse des Dépôts et Consignations ne fait pas
l’objet d’un netting dans la construction du bilan cash ; le
montant de l’épargne centralisée (57 milliards d’euros à
fin mars 2020) étant intégré à l’actif dans les « Actifs
de négoce à la clientèle » et au passif dans les
« Ressources clientèle ».
Dans une dernière étape, d’autres retraitements
permettent de corriger les encours que les normes comptables
attribuent à un compartiment, alors qu’ils relèvent économiquement
d’un autre compartiment. Ainsi, les émissions senior dans les
réseaux bancaires ainsi que les refinancements de la
Banque Européenne d’Investissements et
Caisse des Dépôts et Consignations et les
autres refinancements de même type adossés à des prêts clientèle,
dont le classement comptable engendrerait une affectation au
compartiment “Ressources marché long terme”, sont retraités pour
apparaître comme des “Ressources clientèle”.
On notera que parmi les opérations de
refinancement banques centrales, les encours correspondant au TLTRO
(Targeted Longer Term Refinancing Operation) sont intégrés dans les
« Ressources marché long terme ». En effet, les
opérations de TLTRO II et TLTRO III ne comportent pas d’option
de remboursement anticipé à la main de la BCE ; compte tenu de
leur maturité contractuelle respective à quatre ans et à trois
ans, elles sont assimilées à un refinancement sécurisé de long
terme, identique du point de vue du risque de liquidité à une
émission sécurisée.
Les opérations de pension livrée (repos)
moyen-long terme sont également comprises dans les
« Ressources marché long terme ».
Enfin, les contreparties bancaires de la BFI
avec lesquelles nous avons une relation commerciale sont
considérées comme de la clientèle pour la construction du bilan
cash.
Malgré un contexte de crise sanitaire COVID-19,
la situation de liquidité du Groupe Crédit Agricole
demeure solide. Le bilan cash bancaire du Groupe, à
1 411 milliards d’euros au 31 mars 2020,
fait apparaître un excédent des ressources stables sur
emplois stables de 132 milliards d’euros, en
hausse de 6 milliards d’euros par rapport à
décembre 2019, et en hausse de 11 milliards d’euros par
rapport à mars 2019.
L’excédent de 132 milliards d’euros
appelé “position en ressources stables” permet au Groupe de couvrir
le déficit LCR engendré par les actifs durables et les passifs
stables (clientèle, actifs tangibles et intangibles, ressources
long terme et fonds propres). Il est en ligne avec l’objectif de
plus de 100 milliards d’euros du
Plan à Moyen Terme. Le ratio des ressources
stables sur emplois stables s’établit à
112.1%, en hausse par rapport au trimestre
précédent de 0,3pp.
La crise sanitaire COVID-19, ayant notamment
entraîné un comportement de précaution de la part de la clientèle
entreprises, s’est traduit par une hausse des tirages des clients
corporate de la banque de financement du Groupe sur les facilités
de crédits (à hauteur de 9 milliards d’euros au 31 mars 2020), en
partie replacés sous forme de dépôts à vue (à hauteur de 5,5
milliards d’euros au 31 mars 2020), ainsi que par la mise en
place de nouvelles lignes (à hauteur de 2 milliards au 31 mars
2020). Par ailleurs, pour soutenir les ménages et entreprises, le
Groupe a adopté une politique commerciale accommodante (report
d’échéance crédits notamment). En parallèle, des comportements
d’épargne modifiés notamment chez les entreprises, les gestions
d’actif et les ménages, ont eu pour effet un raccourcissement des
dépôts à terme mais aussi une hausse de l’épargne liquide et de
l’épargne centralisée, atténuant l’impact sur l’excédent de
ressources stables du Groupe. Aussi, dans ce contexte, le Groupe a
pris part aux opérations de refinancement moyen-long terme
« T-LTRO III » de la Banque Centrale Européenne pour 15
milliards d’euros de plus que budgétairement anticipé, contribuant
à maintenir son niveau de ressources stable et ainsi sa solidité
financière. L’augmentation des ressources de marché CT s’explique
principalement par des tirages en banque centrale pour 38 milliards
d’euros.
Les encours de ressources de marché à moyen-long
terme s’élèvent à 228 milliards d’euros au
31 mars 2020 Elles comprennent les dettes senior
collatéralisées à hauteur de 100 milliards d’euros, les
dettes senior préférées non collatéralisées à hauteur de
89 milliards d’euros, les
dettes senior non préférées pour
20 milliards d’euros et des titres Tier 2 s’élevant
à 19 milliards d’euros. La hausse significative des
dettes senior collatéralisées s’explique par la participation du
Groupe aux opérations T-LTRO III de la Banque Centrale
Européenne.
L’encours des ressources de marché à moyen long
terme est en hausse de 18 milliards d’euros par rapport à
fin décembre 2019.
Les réserves de liquidité du Groupe, en valeur
de marché et après décotes, s’élèvent à
338 milliards d’euros au 31 mars 2020, en hausse de
40 milliards d’euros par rapport à fin décembre 2019
et en hausse de 64 milliards d’euros par rapport au 31
mars 2019. Elles couvrent deux fois l’endettement court terme
et les titres HQLA couvrent plus de trois fois l’endettement court
terme net des dépôts Banques Centrales.
Dans le contexte de crise sanitaire COVID-19, en
prévision de tout besoin de liquidité nécessitant le recours aux
facilités banques centrales, et grâce au large portefeuille
d’actifs mobilisables et au faible taux d’encombrement de ces
actifs (17,5 % fin 2019 vs 28% en moyenne en Europe), le Groupe a
su réagir rapidement. En effet, le Groupe a significativement
augmenté son pouvoir d’achat en banque centrale grâce à une
augmentation des réserves immédiatement disponibles (utilisation
des créances éligibles pour générer plus de 50 Mds€ de pouvoir
d’achat en banque centrale au 31 mars 2020 avant les mesures prises
par la BCE sur le collatéral et applicables en avril qui vont
contribuer à augmenter de manière significative le pouvoir d’achat
en banque centrale du Groupe). Le taux d’encombrement des créances
du Groupe est donc en hausse significative par rapport à fin
2019.
A fin mars 2020, le numérateur du ratio LCR
(comprenant le portefeuille de titres HQLA, la caisse et les dépôts
Banques Centrales, hors réserves obligatoires), calculé en moyenne
sur 12 mois, s’établit respectivement à
232.6 milliards d’euros pour le
Groupe Crédit Agricole et à
199.9 milliards d’euros pour
Crédit Agricole S.A. Le dénominateur du ratio
(représentant les sorties nettes de trésorerie), calculé en moyenne
sur 12 mois, s’établit respectivement à 179.2 milliards
d’euros pour le Groupe Crédit Agricole et à 150.5
milliards d’euros pour Crédit Agricole S.A.
Les ratios LCR moyens sur 12 mois du
Groupe Crédit Agricole et de
Crédit Agricole S.A. s’élèvent respectivement à 129,8% et
132,8% à fin mars 2020. Ils sont supérieurs à l’objectif du
Plan à Moyen Terme d’environ 110%. Les
établissements de crédit sont assujettis à un seuil sur ce ratio,
fixé à 100% à compter du 1er janvier 2018.
Dans le contexte de crise sanitaire COVID-19, le
maintien du niveau des ratios LCR du Groupe Crédit Agricole et de
Crédit Agricole S.A. a été assuré notamment par le recours du
Groupe, et notamment de Crédit Agricole S.A., aux facilités banques
centrales.
Le Groupe continue de suivre une politique
prudente en matière de refinancement à moyen long terme, avec un
accès très diversifié aux marchés, en termes de base investisseurs
et de produits.
Les principaux émetteurs du Groupe ont levé sur
le marché l’équivalent de 12,1 milliards d’euros de dette
à moyen long terme au 31 mars 2020, dont 38% émis par Crédit
Agricole S.A. Par ailleurs, 1,5 milliards d’euros ont
également été emprunté auprès d’organismes nationaux et
supranationaux, placé dans les réseaux de banque de proximité du
Groupe (Caisses régionales, LCL et CA Italia) et autres réseaux à
fin mars 2020.
A fin avril 2020, Crédit Agricole
S.A. a réalisé à hauteur de 67% son programme de financement moyen
long terme sur les marchés pour l’année. La banque a levé
l’équivalent de 8,1 milliards d’euros, dont
2,8 milliards d’euros équivalents en
dette senior non préférée et
1,2 milliard d’euros équivalents en
dette Tier 2, ainsi que 4,1 milliards d’euros
équivalents de dette senior préférée et de
dette senior collatéralisée.
A noter que Crédit Agricole S.A. a
réalisé jusqu’en mars 2020 (inclus dans les montants
ci-dessus):
- En janvier, une émission EMTN de dette senior non préférée pour
1,25 milliard d’euros et une émission USMTN de dette Tier 2 pour
1,25 milliard de USD
- En février, une émission CAHL SFH de dette senior
collatéralisée pour un montant de 1 milliard d’euros et
une émission « Residential mortgage-backed securities »
(RMBS) pour un montant de 1 milliard d’euros.
En avril, malgré le contexte de marché perturbé
par le coronavirus, Crédit Agricole S.A. a réalisé une émission
CAHL SFH de dette senior collatéralisée pour un montant de 2
milliards d’euros, puis une émission EMTN de dette senior non
préférée pour 1,5 milliard d’euros.
A noter que Crédit Agricole S.A. a également
procédé en avril à un rachat partiel de deux titres Legacy Tier 1
pour un montant total de 91 millions d’euros équivalents (26% du
montant résiduel) pour optimiser la gestion de la dette tout en
offrant de la liquidité aux investisseurs.
Responsabilité Sociale et
Environnementale de l’Entreprise
Après la création en 2018 d'un fonds axé sur
l’accès à l’éducation, CPR AM – filiale d’Amundi – a lancé, début
2020, CPR Invest Social Impact, le premier fonds actions
internationales à placer la réduction des inégalités au cœur de son
processus d’investissement. Il rassemble les actions des
entreprises les plus vertueuses en termes de participation à
l’effort de réduction des inégalités. Ce fonds fournit aux
investisseurs une solution inédite pour, d’une part mesurer et
intégrer les risques financiers associés aux inégalités, et d’autre
part contribuer, par leurs investissements, à réduire ces
dernières.
LCL a lancé la 1ère gamme complète de placements
d’actifs dans la lutte contre le réchauffement climatique en
janvier 2020. « LCL Placements Impact Climat » offre une diversité
de placements dans toutes les grandes classes d’actifs et se
compose, entre autres, de fonds actions ou obligations
d’entreprises qui réduisent leurs émissions de CO2, renforcés par
un mécanisme de compensation carbone. Cette gamme s’adresse à la
clientèle patrimoniale de LCL, soucieuse de contribuer à la lutte
contre le réchauffement climatique à travers ses
investissements.
Les politiques sectorielles RSE du Groupe
traitant du charbon thermique (mines, centrales thermiques à
charbon et infrastructures de transport) ont été mises à jour pour
intégrer les engagements du Crédit Agricole à exclure
progressivement le charbon thermique de ses portefeuilles. Ces
politiques matérialisent la volonté du Crédit Agricole
d’accompagner et d’inciter ses clients à engager la transformation
de leur modèle d’affaires. La stratégie climat du Groupe a été
dernièrement reconnue comme la plus forte parmi les 35 plus grandes
banques mondiales (étude Banking on Climate Change 2020, conduite
par des ONG environnementales).
Crédit Agricole S.A. a publié, fin mars 2020, au
sein du Document d’enregistrement universel, sa Déclaration de
Performance Extra-Financière (DPEF). La DPEF présente l’ensemble
des réalisations du Groupe relatives aux enjeux sociaux,
environnementaux et sociétaux, en 2019, et a pour objectif
d’informer les parties prenantes – internes et externes – sur la
gestion des risques liés à ces enjeux. Véritable outil de pilotage
stratégique pour le Groupe, elle intègre notamment un chapitre sur
le climat qui suit, pour la première fois, les 11 recommandations
de la TCFD (ainsi que l’exposition charbon du Groupe). Pour plus
d’informations :
https://www.credit-agricole.com/pdfPreview/180684
Conclusion : un Groupe en
ordre de marche, qui peut s’appuyer sur des atouts structurels pour
aider ses clients à traverser la crise
Le Groupe Crédit Agricole s’appuie sur plusieurs
atouts structurels lui offrant une capacité de résilience à
l’entrée dans la crise Covid-19 : son business model, son
efficacité opérationnelle, sa gestion prudente des risques, la
solidité de son capital et sa forte position en liquidité.
Son business model de banque universelle de
proximité lui permet de s’appuyer sur une palette de métiers
spécialisés ayant démontré leur profitabilité (ROTE17 sous-jacent
de Crédit Agricole SA à 11,9% fin 2019). Les revenus de Crédit
Agricole S.A. sont ainsi équilibrés entre métiers et diversifiés en
terme de géographie : le tiers du PNB de Crédit Agricole SA en
2019 est généré hors de France et d’Italie. Par ailleurs, Crédit
Agricole S.A. a mené des actions d’efficacité opérationnelle lui
permettant de gagner 7,6 points d’amélioration de coefficient
d’exploitation entre 2015 et 2019. Le Coefficient d’exploitation
sous-jacent hors FRU de Crédit Agricole S.A. s’établit ainsi à un
niveau bas au premier trimestre 2020, atteignant 62,2%, en
amélioration par rapport au T1 2019.
La Banque s’appuie également sur sa gestion
prudente des risques. A l’entrée dans la crise, Crédit Agricole
S.A. et le Groupe Crédit Agricole présentent un faible coût du
risque, avec au quatrième trimestre 2019 respectivement 32 points
de base de coût du risque sur encours18 et 20 points de base,
devant permettre d’amortir toute éventuelle détérioration à venir.
Il faut également rappeler que Crédit Agricole SA s’appuie sur un
portefeuille de crédits très diversifié en terme de type de
clientèle et de secteurs (aucun secteur entreprise ne représente
plus de 4% du total de portefeuille d’expositions de CASA19); et
73% des expositions Entreprises sont notées20 Investment Grade. Les
leçons tirées des précédentes crises ont conduit la Banque à
fortement réduire son exposition au risque de marché. Crédit
Agricole SA présente ainsi une VaR réglementaire (moyenne 60 jours)
d’environ 11,4 millions d’euros au premier trimestre 2020.
La solvabilité du Groupe est par ailleurs très
solide : 15,5% de Common Equity Tier 1 pour le Groupe Crédit
Agricole et 11,4% pour Crédit Agricole S.A. au premier trimestre
2020, ainsi que 16,3% de Tier 1 (phasé) pour le Groupe Crédit
Agricole et 12,9% pour Crédit Agricole S.A. sur la même période. Le
Groupe peut se prévaloir de niveaux de capital supérieurs à ceux
présentés lors des crises précédentes. En effet, le Tier 1 du
Groupe Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A. atteignait
respectivement 11,2% et 11,9% au quatrième trimestre 2011, ainsi
que 9,1% et 9,4% au quatrième trimestre 2008. Par ailleurs, la
distance aux exigences SREP reste confortable au premier trimestre
2020 : 6,6 points de pourcentage pour le Groupe Crédit
Agricole et 3,5 points de pourcentage pour Crédit Agricole S.A.
Enfin, la position en liquidité du Groupe Crédit
Agricole est solide, présentant un large portefeuille de créances
mobilisables en banque centrale et taux d’encombrement de ces
créances bas : 17,5% à fin 2019 (contre 28% en moyenne en Europe).
Les réserves de liquidité s’établissent à 338 milliards d’euros à
fin mars, en hausse de 40 milliards d’euros par rapport au
31/12/2019. Enfin, les excédents de ressources stables
s’établissent à 132 milliards d’euros.
Annexe 1 – Eléments spécifiques, Crédit Agricole
S.A. et
Groupe Crédit Agricole
Crédit Agricole S.A. - Eléments spécifiques, T1-20 et
T1-19
|
|
T1-20 |
T1-19 |
En m€ |
|
Impact brut* |
Impact en RNPG |
Impact brut* |
Impact en RNPG |
DVA
(GC) |
|
(19) |
(14) |
(8) |
(6) |
Couvertures de portefeuilles de prêts (GC) |
|
123 |
81 |
(19) |
(14) |
Provisions Epargne logement (LCL) |
|
(11) |
(7) |
(8) |
(5) |
Provisions Epargne logement (AHM) |
|
(29) |
(20) |
(13) |
(8) |
Total impact en PNB |
|
63 |
40 |
(48) |
(33) |
Coûts
d'intégration Santander/Kas Bank (GC) |
|
(4) |
(2) |
- |
- |
Don
solidaire Covid-19 (GEA) |
|
(38) |
(38) |
- |
- |
Don
solidaire Covid-19 (BPI) |
|
(8) |
(4) |
- |
|
Don
solidaire Covid-19 (AHM) |
|
(10) |
(10) |
- |
|
Total impact en Charges |
|
(60) |
(54) |
- |
- |
Impact total des
retraitements |
|
3 |
(14) |
(48) |
(33) |
Gestion de
l'épargne et Assurances |
|
(38) |
(38) |
- |
- |
Banque de
proximité-France |
|
(11) |
(7) |
(8) |
(5) |
Banque de
proximité-International |
|
(8) |
(4) |
|
- |
Services
financiers spécialisés |
|
- |
- |
- |
- |
Grandes
Clientèles |
|
100 |
66 |
(27) |
(20) |
Activités
hors métiers |
|
(39) |
(30) |
(13) |
(8) |
* Impacts avant impôts et avant intérêts
minoritaires |
|
|
|
|
|
Groupe Crédit Agricole - Eléments spécifiques, T1-20 et
T1-19
|
|
|
T1-20 |
T1-19 |
En m€ |
|
|
Impact brut* |
Impact en RNPG |
Impact brut* |
Impact en RNPG |
|
|
|
|
|
|
|
DVA (GC) |
|
|
(19) |
(14) |
(8) |
(6) |
Couvertures de
portefeuilles de prêts (GC) |
|
|
123 |
83 |
(19) |
(14) |
Provisions
Epargne logement (LCL) |
|
|
(11) |
(8) |
(8) |
(5) |
Provisions
Epargne logement (AHM) |
|
|
(29) |
(20) |
(13) |
(8) |
Provisions
Epargne logement (CR) |
|
|
(75) |
(51) |
(78) |
(51) |
Total
impact en PNB |
|
|
(12) |
(9) |
(126) |
(85) |
Coûts
d'intégration Santander/Kas Bank (GC) |
|
|
(4) |
(2) |
- |
- |
Don solidaire
Covid-19 (GEA) |
|
|
(38) |
(38) |
|
|
Don solidaire
Covid-19 (BPI) |
|
|
(8) |
(4) |
|
|
Don solidaire
Covid-19 (CR) |
|
|
(10) |
(10) |
- |
- |
Don solidaire
Covid-19 (AHM) |
|
|
(10) |
(10) |
- |
- |
Total
impact en Charges |
|
|
(70) |
(64) |
- |
- |
Impact total des
retraitements |
|
|
(82) |
(73) |
(126) |
(85) |
Gestion de l'épargne et Assurances |
|
|
(38) |
(38) |
- |
- |
Banque de proximité-France |
|
|
(96) |
(68) |
(87) |
(57) |
Banque de proximité-International |
|
|
(8) |
(4) |
|
- |
Services financiers spécialisés |
|
|
- |
- |
- |
- |
Grandes Clientèles |
|
|
100 |
67 |
(27) |
(20) |
|
Activités hors métiers |
|
(39) |
(30) |
(13) |
(8) |
Annexe 2 – Crédit Agricole S.A. : Résultats
par pôle
Crédit Agricole S.A. – Résultats par pôle, T1-20 et
T1-19
T1-20 (publié) |
En m€ |
GEA |
BP (LCL) |
BPI |
SFS |
GC |
AHM |
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
1 320 |
877 |
670 |
647 |
1 587 |
99 |
5 200 |
Charges d'exploitation hors FRU |
(806) |
(585) |
(430) |
(352) |
(884) |
(198) |
(3
254) |
FRU |
(7) |
(35) |
(16) |
(20) |
(200) |
(83) |
(360) |
Résultat brut d'exploitation |
507 |
258 |
225 |
275 |
503 |
(182) |
1 586 |
Coût du risque de crédit |
(19) |
(101) |
(115) |
(190) |
(160) |
(36) |
(621) |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Sociétés mises en équivalence |
14 |
- |
- |
72 |
2 |
3 |
90 |
Gains ou pertes nets sur autres
actifs |
4 |
0 |
1 |
0 |
(0) |
0 |
5 |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Résultat avant impôt |
505 |
157 |
111 |
157 |
345 |
(216) |
1 060 |
Impôts |
(122) |
(56) |
(37) |
(29) |
(56) |
39 |
(261) |
Rés. net des activités abandonnées |
- |
- |
(0) |
- |
- |
- |
(0) |
Résultat net |
383 |
101 |
74 |
128 |
289 |
(176) |
799 |
Intérêts minoritaires |
(65) |
(5) |
(22) |
(19) |
(16) |
(34) |
(161) |
Résultat net part du Groupe |
318 |
96 |
52 |
109 |
273 |
(210) |
638 |
T1-19 (publié) |
En m€ |
GEA |
BP (LCL) |
BPI |
SFS |
GC |
AHM |
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
1 469 |
861 |
677 |
681 |
1 339 |
(171) |
4 855 |
Charges d'exploitation hors FRU |
(753) |
(593) |
(420) |
(342) |
(819) |
(177) |
(3
104) |
FRU |
(5) |
(30) |
(15) |
(18) |
(186) |
(78) |
(332) |
Résultat brut d'exploitation |
711 |
238 |
241 |
320 |
334 |
(425) |
1 419 |
Coût du risque de crédit |
4 |
(44) |
(89) |
(107) |
10 |
2 |
(225) |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Sociétés mises en équivalence |
13 |
- |
- |
78 |
(0) |
(6) |
85 |
Gains ou pertes nets sur autres
actifs |
0 |
1 |
0 |
0 |
3 |
19 |
23 |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Résultat avant impôt |
728 |
194 |
153 |
291 |
346 |
(410) |
1 302 |
Impôts |
(199) |
(69) |
(44) |
(64) |
(129) |
111 |
(394) |
Rés. net des activités abandonnées |
(0) |
- |
- |
- |
- |
- |
(0) |
Résultat net |
530 |
125 |
109 |
227 |
217 |
(299) |
908 |
Intérêts minoritaires |
(77) |
(6) |
(29) |
(33) |
(4) |
4 |
(145) |
Résultat net part du Groupe |
453 |
119 |
79 |
194 |
212 |
(295) |
763 |
Annexe 3 – Groupe Crédit Agricole :
Résultats par pôle
Groupe Crédit Agricole – Résultats par pôles, T1-20
et T1-19
|
T1-20 (publié) |
En m€ |
CR |
LCL |
BPI |
GEA |
SFS |
GC |
AHM |
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
3 160 |
877 |
696 |
1 334 |
647 |
1 589 |
64 |
8 366 |
Charges d'exploitation hors FRU |
(2
263) |
(585) |
(450) |
(806) |
(352) |
(884) |
(208) |
(5
548) |
FRU |
(94) |
(35) |
(16) |
(7) |
(20) |
(200) |
(83) |
(454) |
Résultat brut d'exploitation |
803 |
258 |
230 |
521 |
275 |
505 |
(228) |
2 363 |
Coût du risque de crédit |
(307) |
(101) |
(117) |
(19) |
(190) |
(160) |
(37) |
(930) |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Sociétés mises en équivalence |
3 |
- |
- |
14 |
72 |
2 |
- |
91 |
Gains ou pertes nets sur autres
actifs |
0 |
0 |
1 |
4 |
0 |
(0) |
0 |
5 |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Résultat avant impôt |
499 |
157 |
114 |
519 |
157 |
347 |
(264) |
1 530 |
Impôts |
(238) |
(56) |
(38) |
(126) |
(29) |
(56) |
63 |
(481) |
Rés. net des activités abandonnées |
- |
- |
(0) |
- |
- |
- |
- |
(0) |
Résultat net |
261 |
101 |
76 |
393 |
128 |
290 |
(202) |
1 048 |
Intérêts minoritaires |
(1) |
(0) |
(17) |
(62) |
(19) |
(10) |
(30) |
(140) |
Résultat net part du Groupe |
260 |
100 |
59 |
331 |
109 |
280 |
(232) |
908 |
|
T1-19 (publié) |
|
En m€ |
CR |
LCL |
GEA |
BPI |
SFS |
GC |
AHM |
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit net
bancaire |
3 411 |
861 |
1 461 |
702 |
681 |
1 338 |
(257) |
8 196 |
Charges d'exploitation hors FRU |
(2
192) |
(593) |
(753) |
(439) |
(342) |
(819) |
(139) |
(5
277) |
FRU |
(90) |
(30) |
(5) |
(15) |
(18) |
(186) |
(78) |
(422) |
Résultat brut d'exploitation |
1 129 |
238 |
703 |
248 |
320 |
333 |
(474) |
2 497 |
Coût du risque de crédit |
(56) |
(44) |
4 |
(88) |
(107) |
10 |
1 |
(281) |
Coût du risque juridique |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Sociétés mises en équivalence |
4 |
- |
13 |
- |
78 |
(0) |
- |
95 |
Gains ou pertes nets sur autres
actifs |
(0) |
1 |
0 |
0 |
0 |
3 |
7 |
10 |
Variation de valeur des écarts
d'acquisition |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Résultat avant impôt |
1 077 |
194 |
720 |
160 |
291 |
345 |
(466) |
2 321 |
Impôts |
(463) |
(69) |
(197) |
(46) |
(64) |
(129) |
119 |
(848) |
Rés. net des activités abandonnées |
- |
- |
(0) |
- |
- |
- |
- |
(0) |
Résultat net |
614 |
125 |
523 |
114 |
227 |
216 |
(346) |
1 473 |
Intérêts minoritaires |
(0) |
(0) |
(73) |
(24) |
(33) |
0 |
7 |
(123) |
Résultat net part du Groupe |
614 |
125 |
450 |
90 |
194 |
216 |
(339) |
1 350 |
Annexe 4 – Méthodes de calcul du bénéfice par
action et de l’actif net par action
Crédit Agricole S.A. – Calcul du bénéfice par action, de
l’actif net par action et du ROTE
(en
m€) |
|
T1-20 |
T1-19 |
|
T1/T1 |
Résultat
net part du Groupe - publié |
|
638 |
763 |
|
-16,4% |
- Intérêts sur AT1 y compris frais
d’émission, avant IS |
|
(157) |
(141) |
|
+11,5% |
RNPG attribuable aux actions ordinaires -
publié |
[A] |
481 |
622 |
|
-22,7% |
Nombre
d'actions moyen, hors titres d'auto-contrôle (m) |
[B] |
2 883,1 |
2 863,3 |
|
+0,7% |
Résultat net par action - publié |
[A]/[B] |
0,17 € |
0,22 € |
|
-23,2% |
RNPG
sous-jacent |
|
652 |
796 |
|
-18,1% |
RNPG sous-jacent attribuable aux actions
ordinaires |
[C] |
495 |
655 |
|
-24,5% |
Résultat net par action - sous-jacent |
[C]/[B] |
0,17 € |
0,23 € |
|
-25,0% |
(en
m€) |
|
31/03/2020 |
31/12/2019 |
31/03/2019 |
Capitaux
propres - part du Groupe |
|
62 637 |
62 921 |
61 800 |
- Emissions AT1 |
|
(5
128) |
(5
134) |
(6
109) |
- Réserves latentes OCI - part du
Groupe |
|
(1
255) |
(2
993) |
(2
757) |
-
Projet distribution de dividende sur résultat annuel* |
|
- |
(2 019) |
(1 976) |
Actif net non réévalué (ANC) attrib. aux actions
ord. |
[D] |
56 254 |
52 774 |
50 958 |
-
Écarts d’acquisition & incorporels** - part du Groupe |
|
(18 006) |
(18 011) |
(17 784) |
ANC tangible non réévalué (ANT) attrib. aux actions
ord. |
[E] |
38 248 |
34 764 |
33 174 |
Nombre
d'actions, hors titres d'auto-contrôle (fin de période, m) |
[F] |
2 881,7 |
2 884,3 |
2 863,7 |
ANC par action, après déduction du dividende à verser
(€) |
[D]/[F] |
19,5 € |
18,3 € |
17,8 € |
+ Dividende à verser (€) |
[H] |
0,00 € |
0,70 € |
0,69 € |
ANC par action, avant déduction du dividende
(€) |
|
19,5 € |
19,0 € |
18,5 € |
ANT par action, après déduction du dividende à verser
(€) |
[G]=[E]/[F] |
13,3 € |
12,1 € |
11,6 € |
ANT par action, avt déduct. du divid. à verser
(€) |
[G]+[H] |
13,3 € |
12,8 € |
12,3 € |
Indicateurs Alternatifs de
Performance
ANPA Actif Net Par Action - ANTPA
Actif net tangible par action
L’actif net par action est une des méthodes de
calcul pour évaluer une action. Il correspond aux capitaux propres
part du groupe retraités des émissions AT1 rapportés au nombre
d’actions en circulation en fin de période.
L’actif net tangible par action correspond aux
capitaux propres tangibles part du Groupe, c’est-à-dire retraités
des actifs incorporels et écarts d’acquisition, rapportés au nombre
d’actions en circulation en fin de période.
ANC Actif net comptable
L’actif net comptable correspond aux capitaux
propres part du groupe duquel ont été retraités le montant des
émissions AT1, des réserves latentes HTCS et du projet de
distribution de dividende sur résultat annuel
BNPA Bénéfice Net Par
Action
C’est le bénéfice net de l’entreprise (net des
intérêts sur la dette AT1), rapporté au nombre moyen d’actions en
circulation hors titres d’autocontrôle. Il indique la part de
bénéfice qui revient à chaque action (et non pas la part du
bénéfice distribué à chaque actionnaire qu’est le dividende). Il
peut diminuer, à bénéfice total inchangé, si le nombre d’actions
augmente (voir Dilution).
Coefficient d’exploitation
Le coefficient d’exploitation est un ratio
calculé en divisant les charges par le PNB ; il indique la part de
PNB nécessaire pour couvrir les charges.
Coût du risque sur encours
Le coût du risque sur encours est calculé en
rapportant la charge du coût du risque (sur quatre trimestres
glissants) aux encours de crédit (sur une moyenne des quatre
derniers trimestres, début de période). Le coût du risque sur
encours est également calculé en rapportant la charge annualisée du
coût du risque du trimestre aux encours de crédit début de
trimestre.
A partir du premier trimestre 2019, les encours
pris en compte sont les encours de crédit clientèle, avant
déduction des provisions.
Taux des créances dépréciées (ou
douteux) :
Ce taux rapporte les encours de créances
clientèle brutes dépréciées sur base individuelle, avant
provisions, aux encours de créances clientèle brutes totales.
Taux de couverture des créances
dépréciées (ou douteux) :
Ce taux rapporte les encours de provisions aux
encours de créances clientèles brutes dépréciées.
RNPG attribuable aux actions ordinaires
– publié
Le
Résultat net part du Groupe attribuable aux
actions ordinaires correspondant au résultat part du groupe duquel
a été déduit les intérêts sur la dette AT1 y compris les frais
d’émissions avant impôt.
RNPG sous-jacent
Le
résultat net part du Groupe sous-jacent
correspond au résultat net part du Groupe
publié duquel a été retraité des éléments spécifiques (ie non
récurrents ou exceptionnels)
ROE Retour sur fonds propres - Return On
Equity
Le RoE est un indicateur permettant de mesurer
la rentabilité des fonds propres en rapportant le bénéfice net
réalisé par une entreprise à ses fonds propres.
RoTE Retour sur fonds propres tangibles
- Return on Tangible Equity
Le RoTE (Return on Tangible Equity) détermine la
rentabilité sur capitaux propres tangibles (actif net de la banque
retraité des immobilisations incorporelles et écarts
d’acquisition).
Avertissement
L’information financière de Crédit
Agricole S.A. et du Groupe Crédit Agricole pour le premier
trimestre 2020 est constituée de ce communiqué de presse, des
slides de résultat et des annexes aux slides attachés, disponibles
sur le site
https://www.credit-agricole.com/finance/finance/publications-financieres.
Cette présentation peut comporter des
informations prospectives du Groupe, fournies au titre de
l’information sur les tendances. Ces données ne constituent pas des
prévisions au sens du règlement délégué UE 2019/980 du 14 mars 2019
(chapitre 1, article 1,d).
Ces éléments sont issus de scenarios fondés sur
un certain nombre d’hypothèses économiques dans un contexte
concurrentiel et réglementaire donné. Par nature, ils sont donc
soumis à des aléas qui pourraient conduire à la non-réalisation des
projections et résultats mentionnés. De même, les informations
financières reposent sur des estimations notamment lors des calculs
de valeur de marché et des montants de dépréciations d’actifs.
Le lecteur doit prendre en considération
l’ensemble de ces facteurs d’incertitudes et de risques avant de
fonder son propre jugement.
Normes applicables et
comparabilité
Les chiffres présentés au titre de la période de
trois mois close au 31 mars 2020 ont été établis en conformité avec
le référentiel IFRS tel qu’adopté par l’Union européenne et
applicable à cette date, et avec la réglementation prudentielle en
vigueur à ce jour. Ces informations financières ne constituent pas
des états financiers pour une période intermédiaire, tels que
définis par la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire
» et n’ont pas été auditées.
Note : Les périmètres de consolidation des
groupes Crédit Agricole S.A. et Crédit Agricole n’ont pas changé de
façon matérielle depuis l’enregistrement auprès de l’AMF du
Document d’enregistrement universel 2019 de Crédit Agricole S.A. et
de l’amendement A.01 de ce Document d’enregistrement universel 2019
comprenant les informations réglementées pour le Groupe Crédit
Agricole.
La somme des valeurs contenues dans les tableaux
et analyses peut différer légèrement du total en raison de
l’absence de gestion des arrondis.
Depuis le 30 septembre 2019, KAS Bank a été
intégrée dans le périmètre de consolidation du Groupe Crédit
Agricole en tant que filiale de CACEIS. SoYou a également été
intégrée au périmètre de consolidation en tant qu’entreprise
co-détenue par Crédit Agricole Consumer Finance et Bankia. Les
données historiques n’ont pas fait l’objet d’un proforma.
Depuis le 23 décembre 2019, Caceis et Santander
Securities Services (S3) ont rapproché leurs activités. A compter
de cette date, Crédit Agricole S.A. et Santander détiennent
respectivement 69,5 % et 30,5 % du capital de Caceis.
Agenda financier
13 mai 2020
Assemblée générale à
Paris6 août 2020
Publication des résultats du deuxième trimestre et du
premier semestre 20204 novembre 2020
Publication des résultats du troisième trimestre et des
neuf mois 2020
Contacts
Contacts presse crédit
agricole
Charlotte de
Chavagnac + 33 1 57
72 11
17
charlotte.dechavagnac@credit-agricole-sa.frOlivier
Tassain
+ 33 1 43 23 25
41
olivier.tassain@credit-agricole-sa.frBertrand
Schaefer
+ 33 1 49 53 43
76
bertrand.schaefer@ca-fnca.fr
Contacts relations
investisseurs crédit agricole s.a
Investisseurs
institutionnels |
+ 33 1 43 23 04
31 |
investor.relations@credit-agricole-sa.fr |
Actionnaires
individuels |
+ 33 800
000 777 (numéro vert France uniquement) |
credit-agricole-sa@relations-actionnaires.com |
|
|
|
Clotilde
L’Angevin |
+ 33 1 43 23 32
45 |
clotilde.langevin@credit-agricole-sa.fr |
Investisseurs actions : |
|
|
Toufik
Belkhatir |
+ 33 1 57 72 12
01 |
toufik.belkhatir@credit-agricole-sa.fr |
Joséphine
Brouard |
+ 33 1 43 23 48
33 |
joséphine.brouard@credit-agricole-sa.fr |
Oriane Cante |
+ 33 1 43 23 03
07 |
oriane.cante@credit-agricole-sa.fr |
Emilie
Gasnier |
+ 33 1 43 23 15
67 |
emilie.gasnier@credit-agricole-sa.fr |
Ibrahima
Konaté |
+ 33 1 43 23 51
35 |
ibrahima.konate@credit-agricole-sa.fr |
Vincent
Liscia |
+ 33 1 57 72 38
48 |
vincent.liscia@credit-agricole-sa.fr |
Annabelle
Wiriath |
+ 33 1 43 23 55
52 |
annabelle.wiriath@credit-agricole-sa.fr |
|
|
|
Investisseurs crédit et agences de notation : |
|
Caroline
Crépin |
+ 33 1 43 23 83
65 |
caroline.crepin@credit-agricole-sa.fr |
Marie-Laure
Malo |
+ 33 1 43 23 10
21 |
marielaure.malo@credit-agricole-sa.fr |
Rhita Alami
Hassani |
+ 33 1 43 23 15
27 |
rhita.alamihassani@credit-agricole-sa.fr |
|
|
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Tous nos communiqués de presse sur : www.credit-agricole.com -
www.creditagricole.info
|
Crédit_Agricole |
|
Groupe Crédit Agricole |
|
créditagricole_sa |
1 Le terme de « sous-jacent » fait référence à des soldes
intermédiaires de gestion ajustés des éléments spécifiques
détaillés en p.23 et suivantes
2 Selon Exigence SREP à 8,9% au 02/04/2020 (y compris coussin
contra cyclique de la France, applicable à partir du 02/04/202)
3 Selon Exigence SREP à 7,9% au 02/04/2020 (y compris coussin
contra cyclique de la France, applicable à partir du
02/04/202))
4 Sous-jacent, hors éléments spécifiques. Cf. p. 23
et suivantes pour plus de détails sur les éléments spécifiques.
5 Coût du risque sur encours en points de base, annualisé
6 Ratio calculé sur la base d’une moyenne sur 12 mois
7 Sous-jacent, hors éléments spécifiques. Cf. p. 23
et suivantes pour plus de détails sur les éléments spécifiques.
8 Hors pôle Activités hors métiers
9 Coût du risque sur encours en points de base, annualisé
10 Cf. p. 23 pour plus de détails sur les éléments spécifiques de
Crédit Agricole S.A.
11 Taux d’équipement : part des clients bancaires particuliers
détenant au-moins un produit d’assurances (estimations Pacifica).
Périmètre : assurances auto, habitation, santé, GAV et protection
juridique.
12 Hors effet de change
13 Hors effet change
14 Y compris le relâchement du coussin contracyclique de la
France, applicable à partir du 02/04/2020.
15 Les exigences SREP tiennent compte du relâchement à 0% du
coussin contracyclique français applicable dès le 2 avril 2020
16 Le levier intra-trimestriel se réfère à la moyenne des
expositions fin de mois des deux premiers mois dudit trimestre.
17 Return on Tangible Equity
18 Coût du risque sur encours sur quatre trimestres
glissants
19 Exposure at Default
20 Méthodologie interne