Un accord entre les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel pour réduire les délais de diffusion des films à la télévision et sur les plateformes en ligne, qui était attendu ce jeudi, devrait être finalisé mardi, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources au fait des négociations.



Cet accord vise à moderniser la "chronologie des médias", le système qui encadre en France l'exploitation successive des films dans les cinémas, en DVD, à la télévision et sur les plateformes de streaming.



Les règles actuelles, fixées en 2009, devaient être modernisées pour tenir compte notamment de l'irruption de Netflix et des GAFA dans le paysage audiovisuel. Mais les négociations entre les organisations concernées (producteurs, exploitants de salles, chaînes de télé, sociétés d'auteurs etc.) achoppaient depuis plusieurs années.



Pour débloquer la situation, la ministre de la Culture Françoise Nyssen, a lancé l'an dernier une médiation, qui a permis d'aboutir à une proposition de compromis, recueillant un large consensus au sein des organisations professionnelles du secteur.



Un projet d'accord leur a été remis la semaine dernière et leurs représentants se sont réunis ce jeudi après-midi rue de Valois pour le signer.



Si les participants ont donné leur blanc seing à cette révision de la chronologie des médias, des discussions sont toujours en cours sur une question connexe, le renouvellement des accords liant les groupes Canal+ et Orange, les deux poids lourds français de la télévision payante, à la filière cinéma. Le compromis sur la table prévoit leur prolongation jusqu'en 2021, avec des termes inchangés.



Les discussions sur le renouvellement des accords Canal+ et Orange et les organisations du cinéma reprendront lundi. Et un nouveau rendez-vous a été fixé le lendemain au ministère de la Culture pour finaliser l'accord, sous l'égide de Françoise Nyssen, a précisé à l'AFP le ministère de la Culture.



Le projet d'accord prévoit globalement d'avancer et de raccourcir les différentes "fenêtres" d'exploitation des films selon les différents supports (DVD, chaînes payante et gratuites, services de vidéo à l'achat ou sur abonnement...), avec un régime accéléré pour les films faisant moins de 100.000 entrées durant leurs quatre premières semaines en salle (soit 68% des oeuvres).



Y compris pour les plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon, à condition qu'elles se plient à des engagements d'investissement dans la production hexagonale.



(END) Dow Jones Newswires



September 06, 2018 15:39 ET (19:39 GMT)




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