ECHO PETROLE: A Le pétrole a chuté de 20% à New York depuis début octobre
08 Novembre 2018 - 11:00PM
Dow Jones News
Touché de plein fouet par la récente montée de la production
d'or noir dans plusieurs grands pays, le prix du pétrole coté à new
York a perdu plus de 20% depuis début octobre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light
sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre a terminé en baisse
pour la neuvième séance de suite jeudi et a clôturé à 60,67
dollars, son plus bas niveau depuis mars.
Cela représente une baisse de 1,6% par rapport à la veille, mais
surtout un plongeon de 20,6% par rapport au 3 octobre.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a de
son côté fini à 70,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE)
de Londres, en baisse de 2% par rapport à mercredi et de 18,1% par
rapport à son récent pic il y a un mois.
A l'approche de la mise en oeuvre, le 4 novembre, de sanctions
américaines contre le pétrole iranien, les prix des barils avaient
alors grimpé à leur plus haut niveau depuis 2014.
- Réunion à Abou Dhabi -
Mais depuis, les Etats-Unis ont accordé des exemptions allégeant
grandement ces sanctions et les marchés financiers ont connu un
mois d'octobre difficile.
Des interrogations sur un possible ralentissement de la demande en
énergie dans les mois à venir, en raison d'un ralentissement de la
croissance mondiale, ont aussi fait leur apparition.
Surtout, plusieurs pays ont ouvert grand les vannes.
Pour compenser les pertes iraniennes anticipées, l'Arabie saoudite
et la Russie ont nettement augmenté leur production.
Les extractions de brut au Nigeria et en Libye, régulièrement
freinées par des actes de violence, n'ont rencontré aucun problème
majeur ces derniers temps.
Et la production américaine, déjà à un niveau record, devrait
encore fortement progresser dans les prochains mois, selon les
estimations de l'Agence d'information sur l'Energie (EIA). Les
stocks du pays ont gonflé de près de 38 millions de barils lors des
sept dernières semaines.
Aussi le marché a été rattrapé par la perspective d'une offre bien
plus abondante que prévu à court terme.
"Pour tenter de renverser cette tendance, les représentants de
l'Opep vont sans doute multiplier les commentaires ce week-end,
voire recommander une baisse de la production", a avancé John
Kilduff, d'Again Capital.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses
partenaires, dont la Russie, pourraient en effet renouer avec leur
politique de limitation de la production, qui a conduit à une
hausse marquée des prix depuis son adoption fin 2016.
Les pays producteurs avaient cependant assoupli cette politique en
juin, alors que les prix flambaient à l'approche des sanctions
américaines contre l'Iran et que le président américain, Donald
Trump, critiquait l'Opep, responsable, selon lui, du coût élevé de
l'essence.
Une réunion de suivi de l'accord se tiendra dimanche à Abou Dhabi,
avant une réunion plénière de l'Opep en décembre à Vienne.
"Si l'Arabie saoudite et la Russie décident de changer de cap
brutalement et de revenir à des coupes importantes, on pourrait
rapidement effacer les pertes des cinq dernières semaines", a
souligné Robbie Fraser, de Schneider Electric
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November 08, 2018 16:40 ET (21:40 GMT)
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