ECHO PETROLE: Le pétrole new-yorkais chute à la clôture, la Libye et le commerce pèsent
11 Juillet 2018 - 10:36PM
Dow Jones News
Le prix du baril de pétrole coté à New York a chuté de plus de
5% mercredi, affecté par la réouverture de terminaux pétroliers en
Libye et les craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et
la Chine.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août,
contrat le plus échangé, a cédé 3,73 dollars et a clôturé à 70,38
dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une
baisse de 5,3% et retrouvant ses niveaux de la fin juin.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), reconnue par la
communauté internationale, a annoncé mercredi avoir repris la
gestion des terminaux pétroliers dans l'est du pays.
Les exportations de pétrole ont également pu reprendre dans le
"croissant pétrolier" libyen, poumon économique du pays, après plus
de deux semaines d'arrêt.
"Cela représente un véritable soulagement pour le marché" confronté
depuis plusieurs jours à des perturbations de la production de brut
à divers endroits du globe, a affirmé John Kilduff d'Again
Capital.
L'aversion au risque des marchés a également pesé sur le brut,
alors que les Etats-Unis ont tiré une nouvelle salve dans la guerre
commerciale avec la Chine en dressant une liste supplémentaire de
produits chinois importés d'un montant de 200 milliards de dollars
par an qu'ils menacent de taxer dès septembre.
"Les 500.000 barils de brut américain que les Chinois importent
chaque jour sont de plus en plus sous la menace de sanctions de
Pékin", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Conséquence directe du contexte de guerre commerciale entre Pékin
et Washington, le dollar a été tiré vers le haut, étant considéré
comme une valeur refuge.
Or une hausse de la devise américaine renchérit les achats d'or
noir pour les investisseurs munis d'autres monnaies, ce qui a
tendance à déprimer le marché du pétrole.
Egalement source de baisse des cours, les Etats-Unis ont assoupli
leur message sur le pétrole iranien.
Les Etats-Unis vont "envisager" de laisser quelques pays importer
du pétrole iranien après l'application en novembre des sanctions de
Washington contre Téhéran, a affirmé le secrétaire d'Etat Mike
Pompeo dans un interview sur Sky News Arabia.
Dans ce contexte, les courtiers ont accordé peu d'importance au
très net recul des stocks de brut américains d'après le rapport
hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie
(EIA) publié mercredi.
Lors de la semaine achevée le 6 juillet, les réserves commerciales
de brut ont reculé de 12,6 millions de barils pour s'établir à
405,2 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence
Bloomberg prévoyaient un recul de seulement 3,79 millions de
barils.
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July 11, 2018 16:16 ET (20:16 GMT)
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