PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe énergétique EDF a annoncé jeudi de nouveaux objectifs pour 2020 et l'adoption d'un plan d'économies et de cessions, après avoir accusé une perte nette au premier semestre en raison de la crise sanitaire.



EDF a accusé une perte nette part du groupe de 701 millions d'euros contre un bénéfice de 2,5 milliards d'euros un an plus tôt.



Dans un communiqué, l'énergéticien a indiqué tabler pour l'ensemble de l'année 2020 sur un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de l'ordre de 15,2 milliards à 15,7 milliards d'euros.



EDF avait suspendu ses objectifs en avril en raison du manque de visibilité causé par la pandémie de coronavirus.



Sur le premier semestre, EDF a dégagé un Ebitda de 8,36 milliards d'euros, en baisse de 2% par rapport à la même période de 2019. A taux de change et périmètre constants, l'Ebtida est ressorti en recul de 1,6%.



L'impact de la crise sanitaire sur les résultats d'EDF à fin juin est estimé à 1 milliard d'euros, a déclaré le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, à l'occasion d'une conférence téléphonique avec des journalistes.



Sans cet impact, l'Ebitda du groupe aurait été en hausse de 10%, a précisé le dirigeant.



Les résultats du groupe ont souffert d'une moindre production nucléaire en France, de la baisse de la demande qui affecte les activités de distribution et de fourniture d'électricité ainsi que du ralentissement ou du report des chantiers et des activités de travaux et de services auprès des clients, a expliqué EDF.



Le chiffre d'affaires du groupe s'est replié de 4,9% sur un an, en données publiées de même qu'en données comparabes, à 34,71 milliards d'euros.



Le résultat net courant a diminué de 9,6%, à 1,27 milliard d'euros. Le résultat net courant exclut les éléments non récurrents, les variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés énergie et matières premières, les activités de trading et les variations nettes de juste valeur de titres de dettes et de capitaux propres nets d'impôts.



Selon un consensus établi par Factset, les analystes anticipaient en moyenne un Ebitda de 7,03 milliards d'euros au premier semestre et un bénéfice net de 82 millions d'euros.



Dans ce contexte, EDF a annoncé l'adoption d'un plan d'économies et d'un plan de cessions. Ces mesures "visent un nouvel effort de baisse des coûts, avec une cible de 500 millions d'euros de réduction des charges opérationnelles entre 2019 et 2022, ainsi qu'une stabilisation des investissements nets à environ 15 milliards en moyenne par an sur la période 2020-2022", a indiqué le groupe.



EDF a en outre allongé la durée de son plan de cessions en cours jusqu'à 2022 et vise désormais des cessions d'actifs d'environ 3 milliards d'euros.



Pour l'ensemble de l'année, EDF a confirmé tabler sur une production nucléaire en France comprise entre 315 et 325 térawatt-heures (TWh) contre 379,5 TWh en 2019. Au premier semestre, la production nucléaire en France s'est établi à 174 TWh, en baisse de 29,7 TWh sur un an, dont environ 13 TWh en lien avec la crise sanitaire.



Sur le plan du dividende, EDF ne distribuera pas d'acompte en 2020 mais maintient son objectif de taux de distribution du résultat net courant entre 45% et 50% pour les années 2020 à 2022.



-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH



(François Schott a contribué à cet article)



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July 30, 2020 02:39 ET (06:39 GMT)




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