PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le géant de l'électricité EDF a annoncé vendredi tabler sur une nouvelle hausse de son excédent brut d'exploitation en 2020, après une croissance de 8,4% en 2019, portée notamment par de meilleures conditions de prix en France et au Royaume-Uni.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'EDF s'est établi à 16,71 milliards d'euros pour 2019, en hausse de 12,1% en données publiées et de 8,4% en organique par rapport à 2018, a détaillé le groupe dans un communiqué. Ce chiffre est conforme au haut de la fourchette de 16 milliards à 16,7 milliards d'euros prévue par le groupe.

"Presque tous les segments sont en progression au niveau de l'Ebitda", a souligné Xavier Girre, le directeur financier d'EDF, lors d'une conférence téléphonique.

En particulier, "l'activité de production et de commercialisation en France a progressé de 16,1% à 7,6 milliards d'euros d'Ebitda, tirée par la progression des prix de vente et des tarifs régulés de vente", a observé le dirigeant. "Le recul de la production nucléaire est significatif mais son effet sur l'Ebitda a été modéré par le climat doux de fin d'année qui a limité la demande et les prix d'achat spot", a-t-il expliqué.

En 2019, EDF a dégagé un résultat net courant, qui exclut notamment les éléments non récurrents, en forte hausse de 57,9%, à 3,87 milliards d'euros.

Le résultat net part du groupe a de son côté été multiplié par 4,4 par rapport à 2018, à 5,16 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires de l'électricien a pour sa part augmenté de 4% en données publiées et de 3,5% en organique, à 71,32 milliards d'euros.

Selon un consensus établi par Factset, les analystes prévoyaient en moyenne un résultat net de 2,71 milliards d'euros, un excédent brut d'exploitation de 16,31 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 70,6 milliards d'euros.

"Nos performances 2019 confortent et prolongent le rebond enregistré en 2018. EDF est une entreprise profitable qui atteint ses objectifs financiers", a déclaré Jean-Bernard Lévy, le président-directeur général d'EDF, cité dans un communiqué.

En 2019, la production d'électricité nucléaire a reculé de 3,5% en France, à 379,5 térawatts-heure (TWh), alors qu'elle a baissé de 13,7% au Royaume-Uni, à 51 TWh.

L'énergie produite par les installations de la filiale EDF Renouvelables a légèrement reculé, comme anticipé, de 0,3 TWh, à 14,7 TWh en raison de cessions réalisées fin 2018 et début 2019.

Le conseil d'administration d'EDF du 13 février 2020 a décidé de proposer à l'assemblée générale ordinaire du 7 mai le versement d'un dividende de 0,48 euro par action au titre de l'exercice 2019, correspondant à un taux de distribution du résultat net courant de 45%.

Pour 2020, EDF table sur un Ebitda compris entre 17,5 milliards et 18 milliards d'euros, le groupe confirmant son objectif d'investissements nets totaux d'environ 15 milliards d'euros.

Par ailleurs, sur l'ensemble de la période 2019-2020, EDF prévoit toujours un montant de cessions de 2 milliards à 3 milliards d'euros.

Au chapitre du bilan, le groupe affichait un endettement financier net de 41,1 milliards d'euros à fin décembre 2019, en hausse de 7,7 milliards d'euros sur un an. Ce montant représente 2,46 fois l'Ebitda réalisé en 2019, conformément à l'objectif d'un endettement financier net inférieur ou égal à 2,7 fois en 2019.

EDF s'est fixé pour 2020 un objectif d'endettement financier net d'environ 2,6 fois l'Ebitda. Le groupe prévoit toujours qu'il sera inférieur ou égal à 2,7 fois en 2021.

-François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: LBO

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February 14, 2020 02:23 ET (07:23 GMT)