PARIS (Agefi-Dow Jones)--Edenred tutoie ce mardi de nouveaux sommets boursiers mardi, gagnant 10% après la publication de résultats semestriels salués par le marché et les analystes. L'émetteur de services prépayés a publié une croissance organique record de son chiffre d'affaires et de son EBIT (résultat d'exploitation) opérationnels, en hausse respectivement de 11,6% et 20,3%. Edenred s'attend désormais à dépasser "significativement" ses objectifs pour 2018, qui prévoient notamment une croissance organique du chiffre d'affaires de 7% et une amélioration de l'EBIT opérationnel supérieure à 9%.



Edenred compte rester actif sur le front des fusions-acquisitions, le groupe pouvant mobiliser entre 1,5 et 2 milliards d'euros de capacités de financement en s'endettant. Dans un entretien accordé à l'agence Agefi-Dow Jones, son PDG Bertrand Dumazy précise la nature de ses cibles et explique ne pas exclure une acquisition de grande taille. Le dirigeant explique également que le groupe entend continuer à réduire la part du Brésil dans son activité, tout en s'y développant.



L'Agefi-Dow Jones : En matière d'acquisitions, quelles cibles privilégiez-vous ?



Bertrand Dumazy: Dans le segment des Avantages aux salariés, il existe toujours des gammes de produits à consolider. Mais lorsque nous menons une acquisition, nous essayons d'être sur le podium dans le marché en question. Voilà pourquoi nous avons acquis la société péruvienne Efectibono, qui nous permet d'être co-leader au Pérou. Dans le métier des Solutions de mobilités professionnelles, il existe des opportunités partout que ce soit Etats-Unis, en Europe, en Asie et en Amérique Latine où de nombreux acteurs peuvent encore devenir des partenaires. L'Asie est le continent où ces solutions sont les moins développées alors qu'il s'agit de la région où les besoins en essence sont le plus amenées à croître. Pour ce qui est du paiement inter-entreprises, nous cherchons toujours les bons partenaires pour nous développer sur ce segment.



Excluez-vous pour autant des acquisitions de grande envergure?



Il existe des cibles valorisée au delà de 1 milliard d'euros dans notre secteur. Si une importante opportunité se présente et que nous sommes convaincus du caractère stratégique de l'acquisition, nous la réaliserons. Toutefois, dans un contexte où la valorisation de certains acteurs du secteur nous paraît élevée, nous sommes déterminés à respecter notre discipline financière.



Votre forte exposition au Brésil (un peu moins de 40% de l'EBIT) est-elle pénalisante?



Une dépendance forte au Brésil - ou d'une manière générale à tout pays spécifique - n'est pas une bonne stratégie pour une société cotée. Nous avons ainsi procédé ces dernières années à un rééquilibrage géographique. L'Amérique latine représente aujourd'hui moins de 40% de notre chiffre d'affaires contre 50% avant mon arrivée en 2015, pas seulement en raison de la faiblesse du real brésilien. Nous n'avons pas l'intention de réduire notre présence au Brésil mais d'accélérer notre croissance dans le reste du monde. D'ailleurs, nous n'excluons pas de réaliser de nouvelles acquisitions dans ce pays qui reste prometteur pour nos activités.



Après une hausse de 8,5% de votre activité au Brésil au 1er semestre, qu'attendez-vous du pays au second semestre?



Nous nous attendions à ce que l'activité Avantages aux salariés soit suffisamment en croissance au deuxième trimestre pour permettre à l'ensemble du premier semestre d'afficher une hausse. Cela a été le cas. Nous pensons que le deuxième semestre sera également en territoire positif. Mais la reprise sera lente et progressive. A l'heure actuelle, l'emploi formel n'a toujours pas retrouvé son niveau de 2015 au Brésil.



Quel impact attendez-vous des variations de change sur la deuxième partie de 2018?



Nous affichons une forte croissance organique mais nous perdons une partie de ses bénéfices en raison des effets de change. En matière d'impact négatif de change, le premier semestre 2018 a été le pire de notre histoire, marqué notamment par la chute du real brésilien et de la livre turque. Il est difficile de prévoir ce qu'il adviendra du deuxième semestre. Nous avons toutefois communiqué au marché une perspective d'EBIT (résultat opérationnel) compris entre 440 et 470 millions d'euros pour 2018 sur la base des taux de changes à fin juin, contre 429 millions d'euros en 2017.



-Julien Marion, Agefi-DowJones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



July 24, 2018 11:35 ET (15:35 GMT)




Copyright (c) 2018 L'AGEFI SA
Edenred (EU:EDEN)
Graphique Historique de l'Action
De Fév 2024 à Mar 2024 Plus de graphiques de la Bourse Edenred
Edenred (EU:EDEN)
Graphique Historique de l'Action
De Mar 2023 à Mar 2024 Plus de graphiques de la Bourse Edenred