Le repreneur espagnol CIE Automotive en lice pour reprendre la SBFM s'est retiré, laissant à Renault la possibilité de reprendre la fonderie, a-t-on appris lundi de source syndicale, alors que le tribunal de commerce de Lyon doit statuer mardi sur le sort de l'entreprise.



"CIE a formulé par écrit qu'il se retirait et Renault s'est engagé à reprendre la totalité de la SBFM", a affirmé à l'AFP Pierre Le Ménahès, délégué syndical CGT. "C'est historique, on réintègre le giron de Renault, qui nous avait cédé en 1998", a-t-il ajouté.



Vendredi, Renault a indiqué dans un communiqué que si l'offre de l'espagnol "n'aboutissait pas", il "pourrait envisager la reprise des actifs industriels et du personnel de la SBFM, sous réserve de la contribution des pouvoirs publics et des collectivités locales et régionales".



"La totalité des emplois sera conservé", a assuré le délégué lundi.



Interrogé par l'AFP, Renault a dit préférer attendre mardi et l'audience du tribunal de commerce de Lyon, siège du groupe Zen propriétaire de la SBFM, avant de communiquer. "En toute logique, le tribunal pourrait ordonner un renvoi demain, afin que Renault puisse présenter son projet industriel", pour une reprise à la date du 1er septembre, a encore précisé M. Le Ménahès.



Les salariés de l'usine de Caudan, près de Lorient, ont repris le travail lundi matin, a encore précisé le délégué. Ils étaient en grève depuis plus d'une dizaine de jours pour protester contre l'éventuelle reprise par CIE Automotive qui impliquerait 220 licenciements.



La SBFM emploie 550 salariés et fournit des collecteurs d'échappement à plusieurs constructeurs automobiles. Entreprise emblématique de la région, héritière des Forges d'Hennebont, elle a compté jusqu'à 1.600 salariés.