Ipsos : résultats du premier trimestre 2020
Premier trimestre 2020
Le Grand Confinement, une période
complexeChiffre d’affaires premier
trimestre : 428,7 millions d’euros, +1,6%
Paris, 23 avril 2020 – Au
premier trimestre 2020, le chiffre d’affaires d’Ipsos, à 428,7
millions d’euros, s’établit à un niveau un peu plus élevé que
durant la même période de 2019.
Il intègre les effets positifs, pour 0,8%, de
deux acquisitions réalisées au cours du trimestre et déjà
annoncées : les activités de Mystery Shopping de la société
américaine Maritz, et celles d’une société française, ASKIA, qui
développe des solutions logicielles spécifiques aux besoins de
sociétés d’études telles qu’Ipsos.Les effets de change sont
également positifs pour 0,8%.A taux de change et périmètre
constants, l’activité est égale pour les deux exercices.
ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ PAR REGION
Contribution au chiffre d’affaires consolidé par zone
géographique (en millions d’euros) |
1er trimestre2020 |
1er trimestre 2019 |
Évolution T1 2020 / T1 2019 |
Croissance organique |
Europe, Moyen-Orient et Afrique |
188,0 |
185,3 |
1,5 % |
0,5 % |
Amériques |
167,5 |
155,4 |
7,8 % |
4 % |
Asie-Pacifique |
73,2 |
81,3 |
(9,9) % |
(10,5) % |
Chiffre d’affaires annuel |
428,7 |
422,1 |
1,6 % |
0 % |
Par zone géographique la croissance est forte
dans la zone Amériques, plus particulièrement aux Etats-Unis (+ 5
%). A l’inverse, l’Asie Pacifique enregistre une décroissance de
10%, en raison de l’évolution très défavorable des activités en
Chine (- 25 %) affectées par un confinement précoce.
EVOLUTION DE L’ACTIVITE PAR AUDIENCE
En millions d’euros |
1er trimestre 2020 |
1er trimestre 2019 |
Contribution |
Evolution T1 2020/ T1 2019 |
Croissance organique |
Consommateurs1 |
195,4 |
194,9 |
45,6 % |
0,2 % |
(1,5) % |
Clients et salariés2 |
104,9 |
106,5 |
24,5 % |
(1,5) % |
(5) % |
Citoyens3 |
64,9 |
58,0 |
15,1 % |
12,0 % |
10 % |
Médecins et patients4 |
63,5 |
62,7 |
14,8 % |
1,3 % |
3,5 % |
Chiffre d’affaires premier trimestre |
428,7 |
422,1 |
100 % |
1,6 % |
0 % |
*Répartition des Lignes de Service par segment
d'audience : l’analyse de la répartition du chiffre d’affaires
par segment d’audience est une donnée extra-financière, susceptible
d’évoluer dans le temps en fonction de l’évolution de
l’organisation des équipes d’Ipsos.
- Audience Measurement, Brand Health, Clinics & Mobility
Labs, Creative Excellence, Innovation, Ipsos UU (hors pharma),
Ipsos MMA, Market Strategy & Understanding, Observer (hors
secteur public), Media Development, Social Intelligence
Analytics
- Customer Experience, Channel Performance, Mystery Shopping,
Quality Measurement, ERM
- Public Affairs, Corporate Reputation
- Pharma (quantitative et qualitative)
Par audience, les différences d’évolution entre
2019 et 2020 sont importantes.
- Le chiffre d’affaires réalisé à travers les services qui
s’adressent aux personnes définies comme clients et salariés sont
en recul de 5%. Beaucoup d’entreprises dans des secteurs très
impactés par la pandémie ont interrompu leurs programmes d’études,
faute de clients. C’est le cas des chaînes d’hôtels, des compagnies
aériennes et d’autres sociétés de services.
- L’activité des services dédiés à l’étude des consommateurs a
été aussi freinée, surtout au mois de mars. Beaucoup de sociétés,
surprises par l’étendue et l’ampleur de la crise ont évidemment
suspendu la réalisation de projets d’études liés, par exemple, aux
programmes de lancement de nouveaux produits ou services,
s’interrogeant sur ce que sont les marchés à l’heure actuelle et ce
qu’ils deviendront une fois la crise sanitaire maîtrisée, sinon
terminée.
- Deux audiences sont en croissance. Elles sont toutes les deux
liées directement à la pandémie.
Les pouvoirs publics, dans de nombreux pays,
souhaitent connaitre le vécu des citoyens dans ces circonstances si
particulières. Ils cherchent aussi à bien comprendre comment
moduler leurs communications et inciter les personnes à respecter
les consignes sanitaires susceptibles d’endiguer l’épidémie. En
parallèle, ils multiplient aussi les systèmes de mesure leur
permettant de disposer de données fiables sur des sujets
essentiels, tels que la quantité d’individus ayant été exposés au
virus et présentant, via des analyses sérologiques, des signes
d’immunité.Les performances d’Ipsos auprès de ces audiences
auraient été encore plus positives si certains programmes de
recherche sociale, impliquant l’utilisation de protocoles
d’enquêtes en face à face n’avaient pas dû être interrompus au mois
de mars afin de respecter les règles des confinements. Plusieurs de
ces programmes seront, dès que possible, réinitialisés si les
protocoles de prise d’informations peuvent être changés. Parfois,
dans les mêmes conditions de qualité, des interviews peuvent être
conduites par téléphone auprès des personnes confinées à leur
domicile, plutôt qu’en face à face. Parfois, à l’inverse, il faut
conserver les protocoles d’enquêtes en face à face et donc attendre
que leur faisabilité soit restaurée afin d’en assurer le
redémarrage.
Les laboratoires pharmaceutiques sont eux aussi
actifs. Ipsos a développé plusieurs initiatives à leur demande,
reliées ou non à la pandémie et à ses conséquences sanitaires.
AUTRES ELEMENTS DESCRIPTIFS DES CONDITIONS D’EXERCICE DE
L’ACTIVITE AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE
La profitabilité est en baisse d’environ 100 points de base par
rapport à la même période de l’an dernier, compte tenu de la baisse
soudaine d’activité intervenue à compter de la mi-mars. Cette
brutalité ne nous a pas permis de réduire nos coûts de la même
façon car ils sont en partie fixes et étaient proportionnés à la
croissance prévue jusque-là pour l’année 2020.
En revanche, la génération de trésorerie libre d’exploitation a
été en ligne avec les prévisions pour le premier trimestre et
particulièrement élevée en raison du bon niveau des ventes à la fin
de l’année 2019, qui se sont matérialisées en encaissements sur ce
trimestre.
La société a investi environ 12 millions d’euros
en procédant à deux acquisitions (Maritz Mystery Shopping et Askia)
au cours du premier trimestre. Ces deux sociétés sont intégrées
dans les comptes consolidés à compter du 1er février 2020.
Le ratio d’endettement net au 31 mars 2020 est à
47,4% en baisse par rapport aux 51,5% enregistrés au 31 décembre
2019 et aux 52,9% du 31 mars 2019.
La société possède une bonne liquidité avec 230
millions d’euros de trésorerie et environ 500 millions d’euros de
facilités bancaires non utilisées, lui permettant de faire face à
ses échéances de dette de 2020 et 2021.
PERSPECTIVES 2020
La situation n’a pas évolué depuis la publication, le 8 avril
2020, d’un communiqué indiquant qu’après un début d’exercice très
positif malgré des performances décevantes dans quelques marchés
asiatiques dont, en particulier la Chine, Ipsos opérait depuis la
troisième semaine de mars dans un marché très différent.La baisse
des commandes est importante sous le double effet d’un volume de
nouvelles commandes inférieur à celui de l’année précédente et d’un
flux d’annulations et surtout d’interruptions et de reports très
significatif.
Les ordres de grandeur communiqués le 8 avril se
sont confirmés durant les trois semaines d’avril (semaine 14 qui
commence le 30 mars et qui s’achève le 5 avril, semaine 15 et
semaine 16) : Le niveau des nouvelles commandes est inférieur
de 10% à celui de l’année dernière tandis que le solde du carnet de
commandes (nouvelles commandes, nettes des annulations et reports
de la période) est égal à 40% de celui des mêmes semaines de 2019.
Il est vraisemblable que cette tendance, avec peut-être moins
d’annulations et de reports, se poursuive tant que la phase du
Grand Confinement ne laissera pas la place à une autre période
caractérisée par une levée, certes progressive mais néanmoins
réelle, des mesures les plus restrictives.
D’ici là, l’activité d’Ipsos restera freinée
par :
- les difficultés rencontrées par les clients eux-mêmes,
- les incertitudes que l’épidémie a créées, notamment sur la
durée des confinements et la persistance des restrictions et des
craintes qui caractériseront la période suivante,
- les conséquences du confinement et l’impossibilité
opérationnelle qu’Ipsos rencontre dans l’exécution de certains
programmes, notamment quand il s’agit d’interroger directement et
physiquement des individus.
Ipsos est optimiste parce que les services
rendus et les informations fournies, que ce soit aux autorités
publiques, aux entreprises et à d’autres organisations, sont
indispensables et seront jugés comme tels durant les différentes
phases qui précèderont le retour à une vie « normale »
pour nous tous.
Ipsos est aussi réaliste et actif notamment
:
- Des mesures de contrôle de la base des coûts et de leur
alignement sur les niveaux constatés d’activité ont été prises dès
le mois de mars. Elles doivent, entre autres objectifs, assurer une
bonne liquidité de la compagnie. La réduction de moitié du montant
des dividendes renvoie à la même logique.
- Les solutions qu’Ipsos propose à ses clients ont été ou seront
très vite aménagées, afin d’être compatibles avec les contraintes
techniques et matérielles qu’imposent le Grand Confinement et,
au-delà, les mesures restrictives qui persisteront dans les mois
qui viennent. Elles sont, autant que faire se peut, plus digitales,
plus agiles, plus rapides. Elles permettent d’obtenir les mesures
précises et les informations fraiches auxquelles entreprises et
organisations doivent avoir accès. Le Grand Confinement témoigne
d’une grande crise. Il est aussi un formidable accélérateur
d’innovations, de transformation des méthodologies et des processus
de recueil des données.
- Des programmes de formation interne, de communication vis-à-vis
des clients, de fonctionnement des outils collaboratifs font
l’objet d’une attention toute particulière. Les temps sont
anxiogènes et difficiles pour toutes et tous. Les besoins
d’adaptation sont considérables. Dans les faits, il est facile de
décréter que tous les salariés d’une entreprise doivent travailler
depuis leur domicile mais il est très compliqué de faire en sorte
que, sous cette contrainte, le travail qui doit être fait soit fait
avec la même efficacité. Ipsos continue de gérer des milliers
de projets, d’enquêter auprès de millions de personnes, de
recueillir et d’analyser les contenus de centaines de milliers de
sites et de sources issues de l’univers des réseaux sociaux. Les
équipes d’Ipsos sont, tous les jours, dans tous les territoires le
porte-parole des consommateurs/ citoyens et clients.
Enfin, Ipsos observe avec attention comment, à
quel rythme et avec quel type de demandes -nouvelles ou pas-, les
marchés se reconstituent dans les pays qui n’ont jamais été
totalement confinés, comme la Corée du Sud, ou qui émergent du
confinement, comme la Chine.
D’ici 5 semaines, à l’occasion de l’Assemblée
Générale des actionnaires d‘Ipsos SA qui se tiendra à huis clos le
28 mai, Ipsos communiquera à nouveau sur l’état du marché et
l’évolution de son activité.
Publication des résultats
semestriels 2020 : 22 juillet 2020
À PROPOS D’IPSOS
Ipsos est la troisième société d’études de marchés et de
sondages au monde, présent dans 90 marchés et comptant plus de
18 000 collaborateurs.
Nos chercheurs, analystes et scientifiques sont passionnément
curieux et ont développé des capacités multi-spécialistes qui
permettent de fournir des informations et des analyses poussées sur
les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des
consommateurs, des patients, des clients et des employés. Nos 75
solutions s’appuient sur des données primaires provenant de nos
enquêtes, de notre suivi des réseaux sociaux et de techniques
qualitatives ou observationnelles.
Notre signature « Game Changers » résume bien notre
ambition d’aider nos 5 000 clients à évoluer avec
confiance dans un monde en rapide évolution.
Créé en France en 1975, Ipsos est coté à l’Euronext Paris depuis
le 1er juillet 1999. L’entreprise fait partie des indices SPF 120
et Mid-60 et est éligible au service de règlement différé
(SRD).ISIN code FR0000073298, Reuters ISOS.PA, Bloomberg IPS:FP
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