Carol Ryan,



The Wall Street Journal



LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Les investisseurs ont tendance à jauger les marques de luxe à l'aune de leur succès auprès de la clientèle asiatique. Toutefois, les groupes comme LVMH qui parviennent également à croître sur des marchés matures justifient d'autant mieux leur valorisation.



Le numéro un mondial du luxe a publié mercredi soir de solides résultats, poursuivant la série de publications trimestrielles de très haut niveau entamée à la fin 2016, avec notamment une croissance organique des ventes de 12% au deuxième trimestre.



Les actionnaires qui auraient pu redouter un ralentissement de la demande en Asie ont été agréablement surpris de voir qu'il n'en est rien : la croissance des ventes dans cette région a atteint 18% au cours du trimestre écoulé, en légère accélération par rapport au premier trimestre.



D'autres régions se sont révélées étonnamment robustes dans un contexte de tensions commerciales et de ralentissement de la croissance mondiale. Les ventes en Europe ont augmenté de 13%, alors que les consommateurs américains et japonais ont également montré un fort appétit pour les produits du groupe.



Ils ont notamment plébiscité Christian Dior, la maison de haute couture dont LVMH a pris le contrôle en 2017. Le groupe espère faire de Dior une source de profits encore plus importante à l'avenir, alors que la marge opérationnelle de la maison de couture se situe aujourd'hui en dessous de 20%, selon les analystes de Jefferies.



Ces résultats semestriels indiquent que LVMH parvient, mieux que ses rivaux, à limiter sa dépendance au consommateur chinois. Certes, les dépenses des "Millenials" chinois constitueront le principal moteur de la croissance future du secteur. D'après une étude du cabinet McKinsey, ces consommateurs dépensent en moyenne 6.000 dollars par an en produits de luxe, grâce notamment à la générosité de leurs parents. Mais certaines marques comme Burberry paraissent aujourd'hui excessivement dépendantes de cette clientèle.



Les grandes marques européennes de luxe doivent rééquilibrer leur exposition géographique pour maintenir leur prime de valorisation sur leurs concurrentes américaines, davantage soutenues par leur marché domestique. Cette prime de valorisation, mesurée par les ratios cours-bénéfices, s'établit actuellement à 100% contre une moyenne historique de 40%, indique RBC.



S'il veut maintenir son cours à des plus hauts historiques, LVMH devra satisfaire les consommateurs sur son marché domestique aussi bien qu'en Asie.



-Carol Ryan, The Wall Street Journal



(Version française François Schott) ed: ECH



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July 25, 2019 05:23 ET (09:23 GMT)




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