PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le conseil d'administration de l'opérateur de télécommunications Orange décidera en fin d'après-midi mercredi du sort de son PDG, Stéphane Richard. Celui-ci a été condamné par la Cour d'appel de Paris dans l'affaire du processus d'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais.



Stéphane Richard a été condamné mercredi à un an de prison avec sursis et à 50.000 euros d'amende pour complicité de détournement de fonds publics dans l'affaire Tapie. Stéphane Richard et les autres mis en cause, dont Bernard Tapie, avaient été relaxés en première instance en 2019 par le tribunal correctionnel.



"Les accusations de complicité de détournement de fonds publics sont sans aucun fondement et ne sont basées sur aucune preuve. Je les rejette totalement et vais me pourvoir en cassation", a réagi Stéphane Richard, dans une déclaration transmise à l'agence Agefi-Dow Jones.



A l'époque des faits, Stéphane Richard était directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, l'actuelle présidente de la Banque centrale européenne (BCE). Christine Lagarde avait été condamnée mais dispensée de peine en 2016 pour négligence par la Cour de justice de la République dans cette affaire.



Différentes pistes pour un éventuel successeur



"Je remets mon mandat entre les mains du conseil d'administration d'Orange", a poursuivi le dirigeant. Le mandat de Stéphane Richard expire lors de l'assemblée générale 2022. Il a déclaré à plusieurs reprises qu'il souhaitait rester président du conseil d'administration d'Orange à l'issue de son mandat.



Orange a prévu de convoquer à 18h00 mercredi un conseil d'administration afin de discuter de sa gouvernance, a indiqué une source proche du dossier à l'agence Agefi-Dow Jones. L'opérateur télécoms a déjà chargé un de ses administrateurs d'explorer différentes pistes pour trouver un éventuel successeur au PDG actuel.



"Le conseil d'administration d'Orange de la fin de journée tirera les conséquences" de la condamnation de Stéphane Richard, a expliqué un porte-parole du ministère de l'Economie contacté par l'agence Agefi-Dow Jones. "Nous prenons acte de la décision de justice concernant Stéphane Richard" et "sommes évidemment attentifs à la continuité du bon fonctionnement de l'entreprise", a ajouté Bercy.



Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait prévenu dès 2018, avant la relaxe générale de 2019, que Stéphane Richard devrait démissionner s'il était soumis à une condamnation lors de cette procédure judiciaire, suivant ainsi la règle fixée à tous les patrons d'entreprises publiques.



L'Etat détient directement 13,39% du capital et 9,56% via Bpifrance.



Le marché en position d'attente



En milieu de matinée, le cours de l'action Orange était parfaitement stable à 9,93 euros.



Stéphane Richard est entré chez Orange en 2009 en vue de succéder à Didier Lombard à la direction générale en 2011. Mais la crise sociale qui ébranle l'opérateur peu après son arrivée, avec une succession de suicides, dont certains sur le lieu de travail, a accéléré le calendrier. Stéphane Richard a pris la direction générale d'Orange dès mars 2010. Il est devenu PDG en février 2011.



-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: ECH



(Olivier Pinaud, L'Agefi a contribué à cet article)



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November 24, 2021 06:16 ET (11:16 GMT)




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