Alice Doré,



Agefi-Dow Jones



PARIS (Agefi-Dow Jones)--De l'avis général, le sommet sur le climat qui s'est déroulé cette semaine au siège des Nations Unies à New York s'est achevé sur un échec. Les milieux d'affaires ont toutefois profité de cette occasion pour mettre en avant leurs avancées et présenter de nouveaux engagements environnementaux.



Les majors pétrolières rassemblées au sein de l'Oil and Gas Climate Initiative (OGCI) ont pour leur part souligné qu'elles souhaitaient réduire leurs "émissions de gaz à effet de serre et soutenir les objectifs de l'accord de Paris".



Ces majors - parmi lesquelles figurent Total, BP, Chevron, ExxonMobil, Petrobras, Saudi Aramco et Shell - planchent sur un objectif de réduction de leur empreinte carbone collective à l'horizon 2025. Cet effort se concentrera spécifiquement sur les activités de l'amont pétrolier et gazier, particulièrement polluantes.



Pour l'heure, au-delà d'opérations de communication visant à répondre aux pressions du public et de certains actionnaires, peu de pétroliers s'engagent concrètement. "Sur les cinq grandes majors, seules Total et Shell agissent vraiment", constate un analyste.



La journée dédiée aux investisseurs de Total qui a eu lieu mardi à New York a été l'occasion pour le groupe de mettre en avant ses propres ambitions.



Total entend consacrer entre 1,5 et 2 milliards de dollars par an aux investissements dans l'électricité bas carbone, soit environ 10% d'une enveloppe globale de dépenses d'investissements de 16 à 18 milliards de dollars par an sur la période 2019-2023. Au premier semestre 2019, la division regroupant les actifs GNL (gaz naturel liquéfié) et les énergies renouvelables de Total représentait 14,6% de son résultat opérationnel net ajusté, contre 13,8% un an plus tôt.



Avec son rival anglo-néerlandais Shell, Total est le groupe le mieux placé pour réduire sa propre intensité d'émissions, financer des énergies nouvelles, tout en gagnant des parts de marché et "en offrant un rendement compétitif", estiment les analystes de JPMorgan Cazenove.



Dans l'ensemble, les analystes suivant le secteur intègrent peu ou pas les engagements environnementaux dans leurs prévisions financières. Les investisseurs, notamment les fonds de pension, sont toutefois de plus en plus nombreux à se porter vers des actifs respectueux des critères ESG (environnement, social et gouvernance). La diversification opérée par Total répond à cette évolution qui n'en est qu'à ses balbutiements.



Les marchés financiers reconnaissent que "l'investissement durable est le nouvel horizon pouvant offrir d'énormes opportunités", notamment dans le domaine de la transition énergétique, a déclaré le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, lors du sommet onusien de lundi.



Total a fait des efforts pour préparer le terrain de la transition énergétique et a ainsi pris de l'avance sur ses concurrents, estime Ahmed Ben Salem, analyste chez Oddo BHF. Moody's prévoit que Total augmentera de façon significative ses investissements dans les énergies à faible émission de CO2.



A terme, cette stratégie devrait permettre au groupe tricolore de se démarquer de ses concurrents aux yeux des investisseurs. A la mi-septembre, JPMorgan a mis en avant cet argument en relevant son opinion sur le titre de "neutre" à "surpondérer". D'autres opérateurs de marché pourraient suivre.



-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH



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(END) Dow Jones Newswires



September 27, 2019 03:10 ET (07:10 GMT)




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