Par Antoine Landrot





PARIS (Agefi-Dow Jones)--La croissance ne se dément pas pour Aster Capital. La société de capital-risque, a annoncé une levée de 240 millions d'euros, dans le cadre du premier closing de son deuxième fonds destiné aux start-up de la transition énergétique et des mobilités du futur. L'objectif final de ce véhicule - son sixième depuis sa création - est fixé à 300 millions d'euros.



La structure investira des montants unitaires de 250.000 euros en amorçage (investissement à la création d'une start-up) à 15 millions d'euros en capital-développement, en Europe, en Amérique du Nord et complémentairement en Israël. «Le portefeuille devrait contenir à son maximum une trentaine de participations, car la composante d'amorçage est plus importante que dans le fonds précédent», explique à L'Agefi Jean-Marc Bailly, associé-gérant d'Aster.



Ce premier closing atteste du succès d'Aster. Le montant annoncé porte son encours total à 500 millions d'euros : un niveau d'encours rare en Europe pour une société de capital-risque née du corporate venture (structures ou poches d'investissement directement ou indirectement gérés par des entreprises) - même si Jean-Marc Bailly réfute ce dernier qualificatif.



Pourtant, Aster est l'héritière directe de la structure de corporate venture Schneider Electric Ventures créée en 2000, rebaptisée Aster Capital en 2010 après avoir accueilli Alstom. Schneider avait apporté 40 millions d'euros et Alstom 30 millions dans un fonds baptisé Aster 2, dédié à l'énergie et à l'environnement. Le chimiste Solvay (ex-Rhodia) s'était joint aux deux industriels un an plus tard avec 15 millions. Enfin, le Fonds européen d'investissement (FEI) avait souscrit 20 millions en 2012, portant le total d'Aster 2 à 105 millions d'euros. Le portefeuille de ce fonds est complet, sachant qu'entre 40 et 50% de son montant est conservé pour faire vivre ses participations (investissements, acquisitions, etc.).



Pour le véhicule annoncé jeudi (qui n'a pas encore été baptisé), Aster ne souhaite pas communiquer les noms des entreprises qui ont souscrit au fonds. Plastic Omnium avait annoncé la semaine dernière avoir apporté une contribution de 20 millions d'euros. "Les souscripteurs se situent dans la continuité du fonds précédent et incluent plusieurs entreprises nouvelles", explique Jean-Marc Bailly. En revanche, le FEI n'a pas pour l'instant réinvesti.



L'associé insiste sur le fait qu'Aster est aujourd'hui totalement indépendant et majoritairement détenu par ses associés-gérants - Schneider étant un actionnaire mineur.





-Antoine Landrot, L'Agefi. ed: ECH





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November 17, 2017 04:00 ET (09:00 GMT)




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