Paris: tendance haussière fragilisée par le 'fait politique'
13 Mars 2018 - 7:13PM
Cercle Finance
(CercleFinance.com) - Le 'facteur politique' (limogeage de Rex
Tillerson par D.Trump) a clairement plombé les places européennes
cet après-midi, et Wall Street a également finit par s'infléchir à
la baisse, ce qui aggravé le recul des indices de ce côté-ci de
l'Atlantique.
Le CAC40 cède 0,65% vers 5.243Pts et l'Euro-Stoxx50 chute de -0,95%
vers 3.397, dans le sillage de Francfort qui perd -1,5%.
Les marchés affichaient une relative sérénité ce matin, le CAC40 se
hissait jusque vers 5.312, l'E-Stoxx50 au contact des 3.450, avant
la publication de l'inflation américaine.
Les marchés avaient vu juste, le CPI s'avère conforme aux
attentes... mais au même moment, Donald Trump a fait savoir qu'il
se débarrassait de Rex Tillerson, son secrétaire d'état aux affaire
étrangère (ainsi qu'un des ses bras droit quelques minutes plus
tard), à peine une semaine après la démission forcée de Gary Cohn,
mercredi dernier.
Donald Trump nomme Mike Pompeo, le patron de la CIA, en
remplacement... et c'est un partisan de la ligne dure et de la
non-coopération avec l'Iran.
Les marchés ont bien accueilli l'inflation, mais plutôt mal le jeu
de chaises musicales à la tête du Département d'état.
Quelques minutes auparavant, le Département du Travail a fait état
-comme attendu en consensus- d'une progression de 0,2% de l'indice
des prix à la consommation (CPI) des Etats-Unis en rythme
séquentiel le mois dernier, après une augmentation de 0,5% en
janvier (soit +2,2% contre +2,1% en rythme annuel en janvier).
En excluant les prix habituellement volatils de l'énergie et des
produits alimentaires, l'inflation sous-jacente américaine s'est
aussi établie à +0,2% le mois dernier, conformément aux attentes
des économistes et après +0,3% en estimation initiale (soit +1,8%
en rythme annuel, taux inchangé).
Les marchés obligataires ont enregistré une légère embellie (-3Pts
de base sur le '10 ans' à 2,865%) dont les marchés boursiers n'ont
pu profiter que quelques secondes avant de rechuter.
A Wall Street, les turbulences politiques n'affectent pas trop les
indices, le Dow Jones s'effrite de -0,1% à la mi-séance (à 25.150),
le S&P500 lâche entre -0,2 et -0,3%, vers 2.777.
Nouveau zénith pour le Nasdaq, au-delà de 7.620Pts avant de
rechuter de -0,5% vers 7.550 alors que le blocage du rachat de
Qualcomm (-4,5%) par le Singapourien Broadcom (ex-Avago) par Donald
Trump envoie un mauvais signal au marché, même si le prétexte de
'préservation de la sécurité nationale' semble recevable.
L'Euro se renforce nettement (+0,5%) face au dollar à 1,2400,
tandis que le baril de WTI inverse complètement la vapeur et
rechute de -1% à 60,8$ sur le NYMEX.
Enfin, au chapitre des valeurs, Iliad, qui décroche de -9,9%,
accuse la plus forte baisse du SBF 120 consécutivement à l'annonce
d'un recul de la rentabilité dans le fixe l'an passé.
La maison-mère de Free a tout de même fait état ce matin d'un
résultat net récurrent du groupe de 19,3% à 480,3 millions d'euros
ainsi que d'un résultat opérationnel courant en hausse de 15,8% à
862 millions.
Lanterne rouge de l'indice vedette, Veolia Environnement se replie
pour sa part de 2,8% alors que, selon Bloomberg, le fonds souverain
du Qatar, ci-devant détenteur d'une participation de 4,6%, est
sorti du capital.
ST-Micro reperd -2,7%, suite au blocage de la fusion
Broadcom/Qualcomm (ex-Avago).
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