Dan Gallagher,



The Wall Street Journal



SAN FRANCISCO (Agefi-Dow Jones)--Le retour de Dell en Bourse était probablement inéluctable. Pour autant, rien n'indiquait que cela serait facile.



A cet égard, le projet annoncé lundi se classe parmi les meilleures options possibles. En tant que colosse technologique lesté de dette et encore très dépendant de la vente d'ordinateurs personnels, il ne serait pas aisé de vendre Dell aux investisseurs. Et la perspective d'une fusion inversée avec VMware, l'éditeur de logiciels de virtualisation qu'il contrôle, soulevait le risque d'endommager le pan le plus précieux de son activité.



Plus tôt cette année, les rumeurs d'une telle opération avaient pénalisé la valorisation tant de VMware que du titre créé par Dell - officiellement coté sous le nom Dell Technologies - afin de refléter la valeur de l'éditeur de logiciels, dans le cadre du financement de sa dernière grande opération, l'acquisition d'EMC pour 60 milliards de dollars en 2016.



Une nouvelle fois, VMware va aider Dell à régler la transaction. Cette fois, Dell prévoit de racheter l'action reflet, en partie grâce aux 9 milliard de dollars de dividendes exceptionnels annoncés lundi par VMware. Ensuite, Dell procèdera à la cotation directe de la part de son capital représentée par ses actions de catégorie C, marquant son retour en Bourse cinq ans après en être sorti à l'occasion d'une des plus importantes opérations de private equity.



Le groupe compte finaliser toutes ces démarches avant la fin de l'année, sous réserve d'obtenir le feu vert des détenteurs du titre reflet. Cela n'ira pas forcément de soi, étant donné l'opposition de la part d'investisseurs activistes à laquelle Dell s'est déjà heurté par le passé.



Mais en offrant une prime de 25% sur le cours moyen du titre reflet le mois dernier, Dell a de bonnes raisons de penser qu'il peut convaincre la plupart d'entre eux. Le fait que le titre reflet représente depuis le début une proposition de valeur compliquée, accusant historiquement une décote moyenne de 34% sur les titres VMware.



Pour les porteurs de VMware, l'opération devrait contribuer à écarter les nuages qui ont assombri le parcours de l'éditeur depuis janvier, lorsque les rumeurs d'une fusion inversée ont jailli. Cela avait pesé à l'époque sur une performance jusqu'alors solide. Dell continuera à détenir environ 81% de VMware après ces opérations. Mais les dirigeants de Dell ont indiqué lundi lors d'une téléconférence qu'ils n'envisageaient pas d'autres changements, ce qui pourrait aider à améliorer encore la performance de l'éditeur de logiciels au cours des prochains mois, si ses résultats demeurent robustes.



Dell aura encore à relever le défi de plaire aux investisseurs en tant que conglomérat technologique à une époque où ses pairs simplifient leur structure. Cela ne sera pas facile. Il est louable qu'au moins Dell ne rende pas les choses plus difficiles.



-Dan Gallagher, The Wall Street Journal



(Version française Guillaume Bayre) ed: ECH



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July 03, 2018 04:54 ET (08:54 GMT)




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