Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire s'est dit "vigilant" sur l'emploi chez Altice, en pleine tempête boursière en raisons d'inquiétudes sur sa dette, et a rappelé à General Electric ses engagements de créations d'emplois.



"Je suis vigilant pour l'emploi. Il y a plus de 10.000 emplois concernés" chez Altice, a-t-il déclaré dimanche lors de l'émission "Le Grand Rendez-vous" d'Europe 1/Les Echos/ Cnews.



Appelant à ne pas "céder au catastrophisme" face à l'endettement du groupe de télécoms et médias, Bruno Le Maire a souligné que "la maturité de la dette d'Altice est à six ans, donc ça laisse tout de même du temps".



Le groupe de télécoms et médias est chahuté en Bourse en raison de résultats jugés décevants et d'inquiétudes sur sa dette, qui atteignait 49,6 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre. Le titre Altice a atteint vendredi son plus bas depuis plus de trois ans (à 8 euros) sur la place d'Amsterdam où il a perdu près de 50% de sa valeur en 15 jours.



Face à cette tempête boursière, ses dirigeants ont promis d'arrêter les acquisitions et de donner la priorité à la réduction de la dette. Son patron Patrick Drahi s'est voulu rassurant vendredi en insistant sur la "véritable stabilité financière" du groupe, dans une lettre aux salariés de sa filiale française SFR dont l'AFP a obtenu copie.



Bruno Le Maire a également regretté des critiques du nouveau patron de General Electric, John Flannery, sur la gestion d'Alstom, et réitéré que le conglomérat américain devrait tenir ses engagements en termes de créations d'emplois.



GE qui a racheté le pôle énergie d'Alstom en 2015, s'est engagé à créer 1.000 emplois nets en France d'ici fin 2018. Mais en raison des difficultés qu'il rencontre, il a annoncé lundi un vaste plan de restructuration visant à se recentrer sur trois activités (aéronautique, santé et énergie) et s'accompagnant de milliers de suppressions d'emplois à travers le monde, sans détailler les régions concernées.



"GE a pris des engagements vis-à-vis de l'Etat français (...) Ces engagements doivent être tenus", a dit le ministre. "Je regrette les propos sur Alstom, parce qu'Alstom est une entreprise d'une qualité exceptionnelle", a-t-il ajouté en indiquant qu'il s'entretiendrait avec John Flannery dans les jours qui viennent.



Ce dernier a jugé que le bilan d'Alstom était "très décevant" et s'est dit prêt à rencontrer M. Le Maire pour discuter de l'impact social de cette restructuration.






(END) Dow Jones Newswires



November 20, 2017 00:56 ET (05:56 GMT)