PARIS (Agefi-Dow Jones)--Alors que BNP Paribas et la Société Générale sont en retard dans la croissance de leurs revenus, BPCE est en bonne voie pour atteindre les 25 milliards d'euros visés dans son plan 2020.



Le groupe mutualiste a annoncé jeudi un produit net bancaire de 18,16 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 2% sur un an, alors qu'il table sur une hausse de l'ordre de 1,5% par an pour 2018-2020. A l'inverse, les revenus à fin septembre de la Société Générale ont reculé de 0,9% et ceux de BNP Paribas de 0,8%, bien loin des 3% et 2,5% annuels qu'il attendent respectivement.



BPCE fait mieux que prévu grâce au dynamisme de sa banque de gros Natixis, dont les performances au troisième trimestre sont supérieures aux attentes. Son produit net bancaire (PNB) augmente de 6% sur les neuf premiers mois de l'année à 7,37 milliards d'euros, au-delà des 5% visés. Ce dynamisme découle de la plupart des métiers (gestion d'actifs, assurance, services financiers) hormis la banque de financement et d'investissement. Le groupe tire aussi sa bonne santé du retour à la croissance de la banque de détail, observé aussi au Crédit Agricole, ainsi qu'à la Société Générale au troisième trimestre.



En début d'année, François Pérol, l'ancien président du directoire de BPCE, anticipait une "baisse de -2 à -3% des revenus de la banque de proximité en 2018" en raison de la persistance des taux bas qui pèsent sur la marge nette d'intérêt et de l'essouflement des renégociations de crédits immobiliers.



A fin septembre, les Banques Populaires affichent en fait un PNB en hausse de 0,3%, mais les Caisses d'Epargne restent dans le rouge, à -2,1% par rapport à une "base début 2017 assez forte' [en raison] d'éléments financiers", précise Laurent Mignon, le nouveau patron de BPCE.



Pour le seul troisième trimestre, la tendance s'inverse avec un recul de 0,4% aux Banques Populaires et un rebond de 1,6% aux Caisses d'Epargne. Les commissions (hors renégociation de prêts) ont globalement augmenté de 4,4% depuis le début de l'année, davantage que les 3% annuels prévus. "Il y a la même dynamique commerciale assez forte dans les deux réseaux", et tous deux "sont en train de converger", assure Laurent Mignon.



Seul bémol, le résultat net part du groupe recule de 14,6% au troisième trimestre à 796 millions d'euros, en raison d'une provision de 180 millions d'euros pour la mise en extinction du Crédit Foncier et de la hausse du coût du risque. Sur neuf mois, il recule de 3,5%, à 2,44 milliards d'euros.



-Amélie Laurin, L'Agefi. ed: ECH



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November 08, 2018 15:06 ET (20:06 GMT)




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