PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière Vallourec (VK.FR) a publié mercredi son premier excédent brut d'exploitation (Ebitda) positif depuis 2014, grâce une reprise progressive des investissements des compagnies pétrolières et au rebond des activités pétrole de schiste aux Etats-Unis.



Au cours de l'exercice écoulé, le groupe a dégagé un Ebitda de 2 millions d'euros contre une perte de 219 millions d'euros en 2016, alors qu'à fin octobre il tablait encore sur une perte de 10 à 30 millions d'euros.



Son chiffre d'affaires a progressé de 26,5% à 3,75 milliards d'euros, tiré notamment par un bond de ses ventes de tubes aux Etats-Unis où la hausse du prix du baril a suscité un nouvel essor de l'industrie du gaz et du pétrole de schiste. "En Amérique du Nord, l'activité de forage a redémarré à un rythme plus soutenu qu'initialement anticipé, nous permettant d'augmenter les livraisons et les prix", a commenté le directeur général du groupe Philippe Crouzet, précisant que les relèvements de prix avaient eu lieu à la fin du premier semestre.



Vallourec a également bénéficié d'une hausse de la demande en provenance de l'industrie mécanique en Europe, notamment en Allemagne, en partie effacée par la baisse des commandes de la part des producteurs d'électricité nucléaire et des centrales à charbon.



Sur le plan opérationnel, le groupe a réduit ses coûts de production grâce à une baisse de ses capacités en Europe et à la montée en puissance de sa production en Chine, après avoir racheté à la fin 2016 le fabricant de tubes chinois Tianda. Les frais généraux et administratifs ont également baissé, de 1,8% à 440 millions d'euros, en dépit de la forte hausse du chiffre d'affaires, a souligné le directeur financier de Vallourec, Olivier Mallet, lors d'une conférence de presse. "Nous sommes en avance sur notre plan d'économies de 400 millions d'euros à l'horizon 2020. Nous dépasserons cet objectif", a ajouté Olivier Mallet. Vallourec a déjà réalisé 315 millions d'euros d'économies dans le cadre de ce plan dévoilé au début 2016.



La perte nette nette s'est inscrite à 537 millions d'euros en 2017 contre une perte de 758 millions en 2016.



Selon le consensus établi par FactSet, les analystes attendaient en moyenne un perte nette de 484 millions d'euros, une perte brute d'exploitation de 8 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 3,63 milliards d'euros.



En 2018, Vallourec table sur une demande toujours soutenue aux Etats-Unis et sur une stabilisation de ses activités au Brésil. Cependant "la date et l'ampleur de la reprise du marché Pétrole et Gaz mondial restent toujours incertaines", a nuancé Philippe Crouzet. Le directeur général a également indiqué que la volatilité des cours des matières premières et des changes pourrait pénaliser la performance du groupe en 2018. S'il n'a pas donné d'objectifs chiffrés pour l'exercice en cours, Vallourec entend poursuivre ses économies, a ajouté Olivier Mallet. Le groupe bénéficiera en outre de l'effet en année pleine des hausses de prix intervenues en juillet dernier, ce qui devrait soutenir ses résultats, a ajouté Olivier Mallet.





-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH





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February 21, 2018 12:24 ET (17:24 GMT)




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