PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le spécialiste du petit équipement domestique Seb a prévenu mardi qu'il anticipait une détérioration de son activité au deuxième trimestre alors que celle du premier trimestre a été fortement pénalisée par les répercussions économiques de la pandémie de coronavirus.



Sur la période de janvier à mars, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 1,45 milliard d'euros contre 1,72 milliard d'euros pour la période correspondante de 2019, accusant un repli de 15,6% en données publiées et de 16,5% à taux de change et périmètre constants. Selon un consensus réalisé par FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros.



Son résultat opérationnel d'activité (ROPA) a pour sa part chuté à 18 millions d'euros contre 138 millions d'euros au premier trimestre 2019.



"Compte tenu de l'impact de la crise sur les performances du premier trimestre, de l'ampleur de l'épidémie à date et de la prolongation de l'état de confinement dans de nombreux pays, le groupe anticipe une détérioration de son activité au deuxième trimestre", a averti Seb dans un communiqué. "Celle-ci se matérialisera par une perte de chiffre d'affaires estimée à ce jour autour de 450 à 500 millions d'euros, qui devrait conduire à un ROPA négatif sur la période", a précisé le groupe.



Pour faire face à la crise associée à la pandémie, Seb a lancé un plan d'actions portant notamment sur la "flexibilisation de la masse salariale à travers, selon les réglementations sociales en vigueur dans les pays, la mise en place de chômage partiel, la prise obligatoire de congés, la suspension de contrats, l'arrêt des contrats d'intérim... S'y ajoute le gel des recrutements", a indiqué le groupe.



Seb procède également à la réduction généralisée de ses frais et dépenses non essentiels comme les déplacements et les événements, à la renégociation des montants et des échéances des loyers de ses magasins en propre et à la baisse de la rémunération de ses dirigeants mandataires sociaux et administrateurs.



Le spécialiste du petit équipement domestique avait précédemment annoncé qu'il allait réduire de plus d'un tiers son dividende proposé au titre de l'exercice 2019 pour préserver son bilan alors que la pandémie affecte ses performances dans plusieurs pays. Cette décision permettra d'améliorer la situation de trésorerie à hauteur de 43,5 millions d'euros.



"S'il n'est pas possible à ce stade de quantifier précisément les impacts de Covid-19 sur l'ensemble de l'exercice, le chiffre d'affaires et le Résultat Opérationnel d'Activité 2020 seront en baisse marquée", a prévenu le groupe.



"Le plan de réduction des coûts, conjugué à une 'normalisation' progressive de l'activité au deuxième semestre, qui représente traditionnellement environ 55% des ventes et plus des deux tiers du ROPA en base annuelle, devrait permettre au groupe de renouer graduellement avec son modèle de croissance rentable", a indiqué Seb.



"Malgré les incertitudes encore nombreuses quant aux scenarii de sortie de crise, nous nous préparons d'ores et déjà à la reprise, tant industrielle qu'en termes de consommation", a ajouté Seb qui a souligné n'avoir pas demandé le report de paiement de charges et de taxes en France, et n'avoir pas eu recours à des emprunts garantis par l'Etat français.



Au 31 mars 2020, l'endettement financier net de Seb atteignait à 1,84 milliard d'euros contre 1,99 milliards d'euros à la fin décembre 2019.



-Eric Chalmet, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 95; echalmet@agefi.fr ed: FRB



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April 28, 2020 12:47 ET (16:47 GMT)




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