NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de puces Qualcomm devrait savoir cette semaine si son projet de rachat de son concurrent NXP Semiconductors pour 44 milliards de dollars devient l'une des principales victimes de l'escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.



La date d'expiration de l'accord de fusion entre les deux groupes, conclu en octobre 2016 et destiné à mieux positionner Qualcomm sur des marchés à fort potentiel comme l'automobile, a été fixée à mercredi.



La Chine est l'un des neuf marchés où Qualcomm et NXP ont besoin de l'aval des autorités de la concurrence, mais l'affaire a pris une tournure particulière en raison de l'aggravation du conflit commercial entre Washington et Pékin.



L'administration d'Etat pour la réglementation des marchés (SAMR), le régulateur chinois de la concurrence chargé d'examiner la fusion, pourrait donner son feu vert mais des spécialistes des relations commerciales estiment que la probabilité d'une décision favorable d'ici à mercredi est faible, en raison des nouvelles menaces de Donald Trump la semaine dernière d'imposer des droits de douane à près 500 milliards de dollars d'importations chinoises.



Or Qualcomm, qui a prolongé une première fois en avril la date butoir pour la fusion, a indiqué n'avoir aucun projet de la repousser une nouvelle fois.



Qualcomm et NXP ont refusé de commenter.



Les autorités chinoises ont été déjà proches d'approuver la transaction Qualcomm/NXP en mai, peu avant que la Maison-Blanche revienne à l'assaut contre Pékin en annonçant de nouveaux droits de douane sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises.



Pour Scott Kennedy, professeur au Centre des études internationales et stratégiques à Washington D.C., Pékin risquerait de donner un signe de faiblesse en approuvant la transaction maintenant. "Il paraît difficile [pour Pékin] d'accéder aux demandes américaines sur ce seul dossier lorsque l'ensemble des relations commerciales connaît une grave dégradation", estime-t-il.



Les régulateurs chinois pourraient proposer un accord conditionnel, selon Scott Kennedy, mais il obligerait Qualcomm et NXP à étudier la possibilité d'un délai supplémentaire pour conclure la transaction.



L'accord de fusion scellé en avril prévoit que si la Chine n'a pas approuvé l'opération à la date du 25 juillet, Qualcomm devra payer à NXP une indemnité de rupture de 2 milliards de dollars.



Le conseil d'administration de Qualcomm a programmé une réunion cette semaine et "les administrateurs penchent en faveur d'un abandon de l'opération si elle n'est pas approuvée dans les temps", selon des personnes proches du dossier.



Le directeur général de Qualcomm, Steve Mollenkopf, a indiqué aux investisseurs en avril que le groupe travaillait à la conclusion de l'opération, mais qu'il opterait "pour une autre démarche" si elle n'est pas conclue. Qualcomm avait à l'époque évoqué la possibilité de consacrer 20 à 30 milliards de dollars à des rachats de ses propres actions si l'opération n'allait pas à son terme. Le montant représenterait 23% à 34% de la capitalisation boursière de Qualcomm, qui se monte à près de 87 milliards de dollars.



-Tripp Mickle, The Wall Street Journal (Version française Jérôme Batteau) ed : LBO



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(END) Dow Jones Newswires



July 23, 2018 11:40 ET (15:40 GMT)




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