PARIS (Agefi-Dow Jones)--BNP Paribas a mieux commencé l'année 2019
qu'elle n'avait terminé la précédente, profitant des mesures
d'économies de son plan de transformation digitale et du
redémarrage de ses activités sur les marchés financiers après les
turbulences de la fin 2018.
La banque a publié jeudi un résultat net en hausse de 22% au
premier trimestre, à 1,92 milliard d'euros, gonflé par une
plus-value de 838 millions d'euros avant impôts sur la cession
d'une participation de 14,3% dans l'indien SBI Life. Les analystes
tablaient en moyenne sur un résultat net de 1,97 milliard d'euros,
selon le consensus FactSet.
Le résultat d'exploitation a progressé de 0,2%, à 1,93 milliard
d'euros, mais la hausse s'inscrit à 8% à changes et périmètre
constants.
Les coûts de transformation et de restructuration, de 206 millions
d'euros, sont restés proches de leur niveau de l'année dernière,
mais sont appelés à diminuer progressivement au cours des
trimestres qui viennent. Ils ont par ailleurs été quasiment
compensés par les 169 millions d'euros d'économies dégagées sur le
trimestre. Ces économies ont permis au groupe de contenir ses frais
de gestion, qui ont progressé de seulement 2,3% sur le trimestre,
soit moins vite que l'ensemble de ses revenus.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires,
s'est inscrit en hausse de 3,2% au premier trimestre, à 11,14
milliards d'euros, contre 10,73 milliards d'euros attendus par le
consensus. A changes et périmètre constant, la hausse est ressortie
à 3,9%.
Par rapport au quatrième trimestre 2018, BNP Paribas affiche un
rebond de 33% de son résultat net et de 9,7% de son PNB.
Au début 2019, BNP Paribas a révisé en baisse ses prévisions à
moyen terme et durci son plan d'économies pour prendre en compte
des perspectives moins favorables en termes de croissance
économique et de taux d'intérêt dans les années qui viennent.
La banque ne vise plus qu'une croissance moyenne de 1,5% par an de
son produit net bancaire entre 2016 et 2020, au lieu des 2,5%
initialement retenus dans son plan stratégique. Pour préserver ses
objectifs de rentabilité, BNP Paribas souhaite porter ses économies
récurrentes à 3,3 milliards d'euros à compter de 2020, au lieu des
2,7 milliards d'euros envisagés initialement.
Les taux bas freinent la banque de détail, regain d'activité sur
les marchés financiers
Au cours du trimestre écoulé, l'activité est restée contrastée dans
le pôle Domestic Markets, qui comprend la banque de détail en
France, malgré des encours de crédit en hausse de 4,1%. Les revenus
se sont inscrits en baisse de 0,2%, à 3,96 milliards d'euros, en
raison de l'environnement de taux bas actuel qui limite les marges
des banques sur les crédits accordés.
Deuxième pilier du groupe centré sur le crédit à la consommation,
l'assurance, la gestion d'actifs et la banque de détail
internationale, International Financial Services a en revanche
dégagé une croissance de 9,5%, à 4,28 milliards d'euros.
La banque de financement et d'investissement (CIB) a quant à elle
vu ses revenus progresser de 3,5% à la faveur d'un redémarrage des
activités de marché en fin de trimestre. Après la période de forte
volatilité qui avait conduit de nombreux investisseurs et émetteurs
à déserter les marchés financiers fin 2018, "le contexte de marché
est resté peu porteur en début de trimestre mais s'est amélioré en
fin de période", a souligné BNP Paribas dans un communiqué.
Au sein de CIB, les activités de marché (Global Markets) ont vu
leurs revenus récurrents progresser de 3,8%. La croissance s'est
établie à 29% sur un an sur les produits de taux et les devises.
Sur les marchés d'actions, l'activité a nettement rebondi par
rapport à la fin 2018 mais s'est inscrite en baisse de 30% sur un
an en raison d'une base de comparaison élevée.
Les provisions pour créances douteuses restent contenues
Au cours du trimestre, la banque a par ailleurs vu son coût du
risque progresser de 25% en raison d'une base de comparaison
défavorable, après des reprises de provision au début 2018. A 38
points de base du total des encours de crédit, le coût du risque se
maintient néanmoins à niveau historiquement bas en raison de la
faiblesse des taux d'intérêt.
Le ratio de solvabilité CET1 est ressorti à 11,7% à la fin mars, en
baisse de 10 points de base sous l'effet de la nouvelle norme
comptable IFRS 16 et du report de certaines opérations de
titrisation. La rentabilité des fonds propres hors éléments
exceptionnelles a atteint 9,7%.
-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones ; +33 (0)1 41 27 47 99 ;
tvarela@agefi.fr ed: ECH - VLV
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May 02, 2019 01:17 ET (05:17 GMT)
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