(Actualisation: déclarations de James Bullard, qui est désormais favorable à un statu quo monétaire)



NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, a déclaré jeudi qu'il ne voyait pas la nécessité d'abaisser les taux d'intérêt au-delà des trois réductions déjà décidées cette année par la banque centrale américaine.



"Il est maintenant logique d'attendre de voir comment l'économie réagira au cours du quatrième trimestre et en 2020 avant d'envisager d'autres mesures", a-t-il déclaré à des journalistes en marge d'une conférence au Rotary Club de Louisville dans le Kentucky.



James Bullard a souligné que, même si certains indicateurs économiques apparaissaient étonnamment faibles, cela ne devrait pas modifier son opinion à court terme. "Même si vous avez... des données qui ont surpris dans cet environnement, on peut faire valoir que nous avons déjà agi préventivement", a-t-il dit.



Le président de la Fed de Saint-Louis, qui prend part au vote sur les taux au sein du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), a été un fervent partisan des baisses de taux décidées par l'institution cette année, réclamant même une réduction du loyer de l'argent dans des proportions supérieures à celle souhaitée par ses collègues lors des précédentes réunions.



La Fed a abaissé ses taux à trois reprises en 2019, d'un quart de point à chaque fois, pour les ramener dans une fourchette de 1,50 à 1,75%. A l'instar de James Bullard, la plupart des membres du FOMC sont désormais favorables à un statu quo en matière monétaire jusqu'à la fin de l'année.



James Bullard a souligné dans un discours donné un peu plus tôt dans la journée que les trois baisses de taux cette année pourraient "favoriser une accélération de la croissance" l'an prochain. Il a également indiqué que le retour à une pente positive pour la courbe des taux "pourrait être un facteur de soutien pour 2020".



Le banquier central avait cependant prévenu que l"économie américaine restait exposée à un risque de ralentissement en raison notamment de l'affaiblissement de la croissance mondiale. "Il est toujours possible qu'un ralentissement plus marqué que prévu se produise au cours des prochains trimestres", avait-t-il déclaré.



Selon lui, l'incertitude sur le commerce pourrait durer "des années" et a un effet dissuasif sur l'investissement au niveau mondial, ce qui a contribué à l'affaiblissement de l'activité économique mondiale ces derniers trimestres.



-Michael Derby, The Wall Street Journal et Greg Robb, MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed : TVA



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November 14, 2019 15:56 ET (20:56 GMT)




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