(Actualisation: déclarations de Philippe Vallée sur l'enquête de la Commission européenne et le deuxième semestre)



PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fournisseur de cartes à puce et de solutions de sécurité et d'authentification numériques Gemalto a confirmé vendredi l'ensemble de ses perspectives pour 2018, après avoir dégagé un bénéfice net au premier semestre mais vu sa rentabilité opérationnelle reculer.



Au premier semestre, le résultat net du leader mondial de la sécurité numérique s'est inscrit à 3,2 millions d'euros, contre une perte nette de 473,3 millions d'euros sur les six premiers mois de 2017. L'essentiel de cette amélioration s'explique par une base de comparaison favorable, Gemalto ayant dû passer au premier semestre 2017 une charge de dépréciation exceptionnelle de 425 millions d'euros, en raison de la dégradation des perspectives du marché des cartes SIM amovibles.



Le résultat net ajusté a pour sa part atteint 66,8 millions d'euros, contre 39,4 millions d'euros au premier semestre 2017.



Le résultat des activités opérationnelles, qui concerne uniquement les activités poursuivies, a reculé de 1%, à 92 millions d'euros, faisant ressortir une marge de 6,6% contre 6,7% au premier semestre 2017. L'évolution favorable du mix vers les activités Identité, Internet des objets & Cybersécurité, mieux margées (7,6% de marge opérationnelle au premier semestre, en hausse de 50 points de base sur un an) n'a pas suffi à compenser la baisse des revenus et l'érosion des marges des activités Cartes à puce & Services d'émission, dont la marge opérationnelle a reculé de 60 points de base à 5,7%.



Le chiffre d'affaires de Gemalto s'est inscrit à 1,39 milliard d'euros au premier semestre, stable sur un an à taux de change courants et en hausse de 6% à taux de change constants.



Le segment Identité, Internet des objets et Cybersécurité a poursuivi sa bonne dynamique, enregistrant une hausse de 12% de ses revenus à taux de change courants, à 643,6 millions d'euros. A taux de change constants, la croissance de cette activité s'est élevée à 20%.



A contrario, le segment Cartes à puces et Services d'émission a de nouveau vu ses revenus se contracter, avec une baisse sur un an de 9% à taux de change courants, à 743,1 millions d'euros. A taux de change constants, le recul s'avère moins marqué, à -3%.



"Les tendances sur nos marchés devant être similaires sur la seconde partie de l'année, nos priorités stratégiques restent inchangées", a commenté Philippe Vallée, le directeur général du groupe, cité dans un communiqué. "Nous allons continuer de saisir les opportunités de croissance dans le segment Identité, Internet des objets & Cybersécurité, tout en poursuivant la transformation digitale et l'ajustement de nos opérations dans le segment Cartes à puce & Services d'émission, en vue de réaliser nos perspectives 2018", a-t-il poursuivi.



Lors d'une téléconférence, Philippe Vallée a expliqué que les bénéfices du plan de transition annoncé par Gemalto en mars 2017, pour faire face à la baisse de la demande en cartes SIM amovibles, devraient davantage se faire sentir au deuxième semestre.



Gemalto a confirmé ses objectifs pour 2018. Le groupe vise une croissance à deux chiffres des ventes du segment Identité, Internet des objets et Cybersécurité. Gemalto attend une croissance à un chiffre, "entre le milieu et le haut de la fourchette", de son résultat des activités opérationnelles. Il compte par ailleurs stabiliser la marge opérationnelle du segment Cartes à puce & Services d'émission, qui s'est élevée à 10% en 2017.



Concernant son intégration au sein de Thales, Gemalto a rappelé que l'opération devrait être finalisée au second semestre 2018. Les deux groupes entendent créer un leader mondial de la sécurité numérique. Thales apportera dans cette optique ses actifs numériques à Gemalto.



Le 23 juillet dernier, la Commission européenne avait annoncé l'ouverture d'une enquête approfondie sur cette opération, redoutant notamment qu'elle entraîne une hausse des prix pour les consommateurs de modules de sécurité. Interrogé sur d'éventuelles concessions que pourrait faire Gemalto pour répondre aux inquiétudes de Bruxelles, Philippe Vallée a répondu que "le processus sui[vait] son cours", ajoutant qu'"il est évident qu'à ce stade nous ne pouvons commenter cette revue".



-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: LBO



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August 31, 2018 01:31 ET (05:31 GMT)




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