(Actualisation : communiqué de Genfit relatif au départ de sa directrice médicale, Sophie Mégnien)



PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'action Genfit a chuté de 4,72% mercredi à 20,6 euros, soit la plus forte baisse du SBF 120, portant son recul à 10,4% en deux séances. Pour la première fois depuis décembre 2016, le titre est brièvement passé à mi-séance sous le seuil des 20 euros.



La société de biotechnologie a fait état lundi soir d'un creusement de sa perte nette à 34,5 millions d'euros au premier semestre 2018, contre une perte de 22,6 millions d'euros un an plus tôt, sur fond d'augmentation de ses dépenses de recherche et développement.



"Très clairement, on voit que la consommation de trésorerie a considérablement augmenté, mais en soi, cela ne représente pas un gros risque étant donné le bon matelas de trésorerie dont dispose la société", a commenté Christophe Dombu, analyste chez Portzamparc.



En revanche, "le fait que Sophie Mégnien, la directrice médicale de Genfit ait choisi de démissionner à quelques mois d'échéances finales est susceptible d'avoir été mal perçu par les investisseurs, qui peuvent s'interroger", a remarqué l'intermédiaire financier.



Sophie Mégnien dirigeait la recherche médicale de Genfit depuis avril 2011. Dans un communiqué publié mercredi soir par la société de biotechnologie, Sophie Mégnien a souligné que sa décision était "strictement personnelle" et n'était "aucunement liée ni à Genfit ni au déroulement de ses programmes de R&D". "Ce départ n'est pas davantage motivé par une offre quelconque d'une entreprise concurrente de Genfit", a ajouté la responsable.



Sophie Mégnien a été remplacée par Pascal Birman, auparavant directeur médical adjoint, pour assurer une transition dans la continuité. Pascal Birman a rejoint Genfit il y a près d'un an, en provenance du laboratoire Ipsen où il a travaillé pendant 13 ans.



A fin juin, la trésorerie de Genfit s'inscrivait à 238 millions d'euros, contre 273,8 millions d'euros à la fin 2017. Sur le plan clinique, le premier semestre de Genfit a été marqué par les avancées importantes enregistrées dans le développement d'elafibranor, son produit phare, en particulier dans la stéatohépatite non alcoolique, ou "NASH", une maladie du foie en plein essor pouvant conduire à une insuffisance hépatique et au cancer.



La société a finalisé au cours du premier semestre le recrutement des 1.000 premiers patients devant participer à la première phase de l'essai de Phase 3 "RESOLVE-IT" sur la base de laquelle une autorisation conditionnelle de mise sur le marché pourrait être obtenue en 2020. Les résultats intermédiaires de cet essai devraient être disponibles à la fin de l'année prochaine.



-François Berthon, Agefi-Dow Jones ; 01 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: JEB (Eric Chalmet a contribué à cet article)



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September 26, 2018 15:10 ET (19:10 GMT)




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