Actualisé: Le PDG de Veolia rejette les conditions fixées par Suez, assume les "frictions"
30 Mars 2021 - 1:33PM
Dow Jones News
(Actualisation: commentaires d'Antoine Frérot sur le prix de l'OPA
de Veolia sur Suez et sur l'impasse des discussions)
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le PDG de Veolia, Antoine Frérot a défendu
mardi son projet d'offre publique d'achat de Suez au prix de 18
euros par action et a déclaré assumer les frictions provoquées par
ce projet de rapprochement.
"Ce projet provoque des frictions car il demande de repenser le
secteur, de le transformer", a déclaré Antoine Frérot à l'occasion
d'une émission organisée par Veolia sur le thème de la transition
écologique. "J'assume ces frictions mais j'écoute les
préoccupations soulevées en matière de concurrence, d'emploi et de
souveraineté", a poursuivi le dirigeant.
Les deux fleurons français des services aux collectivités Veolia et
Suez sont en conflit depuis que le premier a acquis 29,9% du
capital du second auprès d'Engie en octobre dernier. Dans le but de
constituer un géant du secteur, Veolia a ensuite lancé en février
une offre publique d'achat (OPA) non sollicitée sur le solde des
actions Suez, au prix de 18 euros par action.
"Suez a été mis en vente et cela constitue une occasion unique de
créer en France le champion mondial de la transition écologique", a
déclaré Antoine Frérot mardi. Le dirigeant s'est montré déterminé à
"convaincre de l'utilité de ce rapprochement", qui est "bon pour
les deux entreprises, ses clients, ses salariés et pour la France".
"Je ne change pas de stratégie", a-t-il appuyé.
Interrogé sur le prix proposé de 18 euros par action, Antoine
Frérot a déclaré qu'il s'agissait d'un "très bon prix", qui tient
compte "des synergies que nous pourrions imaginer réaliser par ce
rapprochement".
Suez a indiqué la semaine dernière que seule une offre à 22,5 euros
par action conduirait à la désactivation du mécanisme mis en place
par son conseil d'administration afin de protéger ses activités
dans l'eau en France, dont la cession est nécessaire à la
réalisation d'un rapprochement avec Veolia. Par ailleurs, Suez a
annoncé avoir reçu une offre alternative de la part des fonds
Ardian et Global infrastructure partners (GIP), qui porte sur
l'essentiel de ses activités en France et une partie de ses
activités à l'international, et valorise cet ensemble à 20 euros
par action. Le groupe souhaite engager des discussions tripartites
avec ces fonds et Veolia afin de trouver un compromis d'ici au 20
avril.
Cette proposition a été une nouvelle fois rejetée par Antoine
Frérot mardi. "Il n'y a pas chez Suez de volonté d'entamer une
véritable discussion au regard de la proposition qui nous a été
faite", a indiqué le dirigeant, réaffirmant vouloir discuter sur la
base du projet porté par Veolia.
-Dimitri Delmond et François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41
27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: ECH - VLV
Agefi-Dow Jones The financial newswire
(END) Dow Jones Newswires
March 30, 2021 07:13 ET (11:13 GMT)
Copyright (c) 2021 L'AGEFI SA