(Actualisation: commentaires d'Antoine Frérot sur le prix de l'OPA de Veolia sur Suez et sur l'impasse des discussions)



PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le PDG de Veolia, Antoine Frérot a défendu mardi son projet d'offre publique d'achat de Suez au prix de 18 euros par action et a déclaré assumer les frictions provoquées par ce projet de rapprochement.



"Ce projet provoque des frictions car il demande de repenser le secteur, de le transformer", a déclaré Antoine Frérot à l'occasion d'une émission organisée par Veolia sur le thème de la transition écologique. "J'assume ces frictions mais j'écoute les préoccupations soulevées en matière de concurrence, d'emploi et de souveraineté", a poursuivi le dirigeant.



Les deux fleurons français des services aux collectivités Veolia et Suez sont en conflit depuis que le premier a acquis 29,9% du capital du second auprès d'Engie en octobre dernier. Dans le but de constituer un géant du secteur, Veolia a ensuite lancé en février une offre publique d'achat (OPA) non sollicitée sur le solde des actions Suez, au prix de 18 euros par action.



"Suez a été mis en vente et cela constitue une occasion unique de créer en France le champion mondial de la transition écologique", a déclaré Antoine Frérot mardi. Le dirigeant s'est montré déterminé à "convaincre de l'utilité de ce rapprochement", qui est "bon pour les deux entreprises, ses clients, ses salariés et pour la France". "Je ne change pas de stratégie", a-t-il appuyé.



Interrogé sur le prix proposé de 18 euros par action, Antoine Frérot a déclaré qu'il s'agissait d'un "très bon prix", qui tient compte "des synergies que nous pourrions imaginer réaliser par ce rapprochement".



Suez a indiqué la semaine dernière que seule une offre à 22,5 euros par action conduirait à la désactivation du mécanisme mis en place par son conseil d'administration afin de protéger ses activités dans l'eau en France, dont la cession est nécessaire à la réalisation d'un rapprochement avec Veolia. Par ailleurs, Suez a annoncé avoir reçu une offre alternative de la part des fonds Ardian et Global infrastructure partners (GIP), qui porte sur l'essentiel de ses activités en France et une partie de ses activités à l'international, et valorise cet ensemble à 20 euros par action. Le groupe souhaite engager des discussions tripartites avec ces fonds et Veolia afin de trouver un compromis d'ici au 20 avril.



Cette proposition a été une nouvelle fois rejetée par Antoine Frérot mardi. "Il n'y a pas chez Suez de volonté d'entamer une véritable discussion au regard de la proposition qui nous a été faite", a indiqué le dirigeant, réaffirmant vouloir discuter sur la base du projet porté par Veolia.



-Dimitri Delmond et François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: ECH - VLV



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March 30, 2021 07:13 ET (11:13 GMT)




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