(Actualisation: communiqué de Nissan, déclarations de Bruno Le Maire sur l'alliance, commentaire d'analyste)



PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le titres des constructeurs Renault et Fiat Chrysler regagnent du terrain lundi, après qu'un article a évoqué la poursuite des discussions entre les deux groupes malgré le retrait de la proposition de fusion de Fiat Chrysler la semaine dernière.



A 15h30, Renault prenait 2,3% et Fiat Chrysler 1,9%, alors que l'indice sectoriel Stoxx 600 "Automobiles and Parts" progressait de 0,6%.



L'agence Reuters a rapporté lundi que Renault et Fiat Chrysler Automobiles cherchaient à faire revivre leur projet de fusion en dépit de l'échec des discussions incluant Nissan et l'Etat français.



Les présidents de Renault et de FCA, Jean-Dominique Senard et John Elkann, se sont parlés après le retrait de la proposition de fusion de FCA la semaine dernière et cet échange a convaincu le dirigeant français de la possibilité de relancer le projet. Mais Renault cherche toujours à ménager son partenaire Nissan qui pourrait exiger de Renault qu'il réduise sa participation, actuellement de 43,4% dans le constructeur japonais, en échange de son soutien à un rapprochement avec Fiat Chrysler, a ajouté Reuters.



Une réduction de la participation de Renault dans Nissan serait bien accueillie si le groupe français distribuait le produit de cette cession à ses actionnaires, estime Raghav Gupta-Chaudhar, analyste de Citi.



Contactés par l'agence Agefi-Dow Jones, Nissan et FCA n'ont pas commenté ces informations. Une porte-parole de Renault n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire.



Nissan plaide depuis plusieurs années pour un rééquilibrage de son alliance avec Renault mais s'oppose à toute fusion, comme le souhaiterait le groupe français. Le constructeur japonais possède 15% de Renault, sans droit de vote.



Les relations entre les deux constructeurs se sont encore tendues ces derniers jours alors que Nissan a confirmé avoir reçu de la part de Renault une lettre indiquant que le groupe français s'abstiendrait de soutenir les changements de gouvernance prévus par le constructeur japonais lors de sa prochaine assemblée générale, le 25 juin. Selon Nissan, Renault n'est pas satisfait de la composition des comités créés dans le cadre de cette nouvelle gouvernance.



En déplacement au Japon, le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, a exhorté les dirigeants des deux groupes à "faire des propositions" afin de consolider l'Alliance et a affirmé que l'Etat français était prêt, à terme, à réduire sa participation dans Renault - actuellement de 15% - si cela pouvait contribuer à apaiser les relations.



-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH



(Alsatair Gayle et Nick Kostov, The Wall Street Journal, ont contribué à cet article)



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June 10, 2019 09:49 ET (13:49 GMT)




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