Re-Actualisé: Le Maire renouvelle sa confiance au président de Renault après l'avoir reçu
13 Juin 2019 - 2:13PM
Dow Jones News
(Actualisation: informations sur le contenu de l'entretien entre
Bruno Le Maire et Jean-Dominique Senard, déclarations du président
de Renault au Figaro, réaction en Bourse)
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le ministre de L'Economie et des Finances,
Bruno Le Maire, a renouvelé jeudi sa confiance au président du
conseil d'administration de Renault, Jean-Dominique Senard, à
l'issue d'un entretien ayant eu lieu dans la matinée, a indiqué
l'entourage du ministre à l'agence Agefi-Dow Jones.
"Le ministre a pour la quatrième fois en une semaine renouvelé sa
confiance à Jean-Dominique Senard", a affirmé cette source,
ajoutant que les deux hommes avaient eu "un excellent entretien
tourné vers l'avenir du groupe Renault et de l'Alliance".
Cette rencontre est survenue dans un contexte de tensions entre
l'Etat actionnaire et le constructeur automobile, dû notamment à
l'échec des discussions avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) sur
une fusion entre égaux. Le groupe italo-américain a retiré ce
projet la semaine dernière, mettant notamment en cause Bercy, qui
avait demandé un délai de cinq jours pour s'assurer du plein
soutien de Nissan à l'opération.
Mercredi, lors de l'assemblée générale de Renault, Jean-Dominique
Senard s'était dit "désolé" que Renault n'ait pu voter sur l'entrée
en négociations exclusives avec FCA dans l'optique de cette fusion.
Il avait également révélé que c'était Bruno Le Maire qui lui avait
"suggéré", il y a quelque mois, de contacter Fiat Chrysler
Automobiles. Le ministre de l'Economie a confirmé jeudi matin cette
information jeudi sur France Info : "c'est moi-même qui ai demandé
à Jean-Dominique Senard d'étudier cette possibilité (de fusion,
ndlr)", a-t-il déclaré.
Bruno Le Maire s'est par ailleurs défendu sur France Info d'avoir
"fait capoter" la fusion entre Renault et Fiat Chrysler. Le
locataire de Bercy a rappelé avoir, lors des discussions avec Fiat
Chrysler Automobiles, voulu avant tout préserver l'Alliance entre
Renault et Nissan qui demeure, selon lui, "le coeur de la
profitabilité" du constructeur automobile.
Dans un entretien au Figaro publié jeudi matin avant la rencontre
avec Bruno Le Maire, Jean-Dominique Senard avait prévenu que
"Renault aujourd'hui n'est plus la Régie". "C'était peut-être le
bon vieux temps, mais le monde a changé", avait-il ajouté.
L'Etat est le premier actionnaire de Renault avec 15,01% du
capital.
A la Bourse de Paris, Renault gagne 1,2% à 55,65 euros en début
d'après-midi.
-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94;
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June 13, 2019 07:53 ET (11:53 GMT)
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