Vivendi : à propos d’Elliott et de Telecom Italia
11 Mars 2019 - 8:04PM
Business Wire
Regulatory News:
Ce qui suit est une déclaration de Vivendi:
1. Les pratiques d’Elliott et de Paul
Singer
2. Elliott dans TIM
1. Les pratiques d’Elliott et de Paul Singer
- Elliott s’est vu infliger la plus
grosse amende jamais imposée par l’AMF. En 2014, l’AMF a
condamné Elliott Advisors et Elliott Management à une amende de 16
millions d’euros. Elliott Advisors (UK) a été reconnu coupable
d’avoir transmis des informations confidentielles à Elliott
Management concernant l’existence de négociations préalablement à
la vente par le fonds d’investissement d’Elliott de sa
participation au capital d’APRR à Eiffarie. C’est la plus grande
amende jamais infligée par l’AMF.
- Elliott vise les enfants et les
familles des principaux responsables des sociétés qu’il cible.
« A au moins trois occasions, selon à la fois des témoignages
devant des tribunaux et de témoins ayant parlé à Fortune, des
enfants de personnes victimes des attaques du fonds se sont
retrouvés impliqués d’une manière ou d’une autre, avec comme
objectif d’obtenir des informations ou de se servir d’eux contre
leurs parents. Dans un cas impliquant Norbert Essing, un consultant
en relations publiques d’Arconic en Allemagne, des voisins de ses
enfants à Londres ont reçu la visite de personnes les interrogeant
sur un éventuel usage de drogue par ces derniers ou par leur
père. » (Inside Elliott Management: How Paul Singer’s Hedge
Fund Always Wins, Fortune, 15 décembre 2017).
- Singer sans pitié pour ses pratiques
musclées. « Comme l’a commenté précédemment The Nation,
« Singer est sans pitié pour les pratiques musclées qu’il a
initiées. » Singer ne se préoccupe pas des terribles dommages
que son fonds cause aux citoyens. » (Paul Singer – market
master or litigious vulture?, CADTM, 23 juin 2016).
- Les dommages d’Elliott envers les
citoyens. « La destruction de Delphi par Paul Singer
a dévasté des milliers de familles, lui a rapporté 1 milliard de
dollars. (Paul Singer – market master or litigious vulture ?
CADTM, 23 juin 2016). // Elliott Management, aux côtés de Silver
Point Capital and Third Point appartenant à Dan Loeb, ont bloqué
une vente proposée par le ministère des Finances, qui aurait sauvé
15 des 29 usines de Delphi et un nombre incalculable d’emplois.
Delphi se trouvant le couteau sous la gorge, les hedge funds ont
été en mesure de dégager des revenus supplémentaires en fermant des
usines supplémentaires à travers le pays. Dan Loeb, dont le hedge
fund était également partie prenante à l’accord, s’est vanté que
« pratiquement aucun syndicat nord-américain » n’a
survécu après le passage des hedge funds. Dans l’accord final
concluant la faillite, les 20 000 retraités de Delphi ont
perdu jusque 70 % de leur pension, quelque 8 500 ouvriers ont perdu
leur emploi, et seul quatre entreprises n’ont pas été
fermées. (Paul Singer– market master or litigious
vulture ? CADTM, 23 juin 2016).
- Singer sur l’inégalité des
revenus. « … un défenseur acharné du 1 % et un power
broker émergent des Républicains (…) Le milliardaire n’a que peu de
sympathie pour les souffrances des 99 % restant. » (Mitt
Romney’s hedge fund kingmaker, Fortune, 26 mars 2012).
- Singer finançant les négationnistes
du changement de climat. « On a récemment découvert que
Singer finançait l’intraitable négationniste du changement du
climat Bjorn Lomborg, ayant assuré près d’un tiers des revenus de
sa fondation en 2013 » (Paul Singer – market master or
litigious vulture?, CADTM, 23 juin 2016).
- Elliott au Congo. « Alors
que Singer était en train de se battre avec le gouvernement
congolais pour un profit significatif, le pays était plongé dans
une des plus importantes famines que le monde ait jamais
connue. » (Paul Singer – market master or litigious vulture?,
CADTM, 23 juin 2016).
- Elliott à propos de l’amiante.
Elliott est connu pour prendre des positions dans des sociétés en
difficulté. Owen Corning était poursuivi par ses ouvriers
« en train de mourir ou souffrant de l’amiante ».
L’entreprise a fait faillite et s’est engagée à dédommager au
maximum les victimes. Elliott a acheté Corning à un prix
« proche de zéro ». Une campagne a ensuite été lancée
contre les ouvriers, affirmant qu’ils « simulaient ».
(Elliott has culture picnic in Korea Inc., Korea Times, 12 juin
2015).
- Elliott fait les poubelles.
« Faire les poubelles et d’autres pratiques agressives, bien
que controversées, ont pour avantage d’exercer un pouvoir qui
dépasse de loin ce que l’argent peut apporter. Et c’est ce qui
distingue Elliott de ses pairs ayant moins réussi ».
« Pour être vraiment, vraiment, un bon activiste, il ne faut
pas seulement être malin et entêté, mais il faut la volonté »
explique David Rosewater, qui conseille des sociétés en tant que
patron chez Morgan Stanley du groupe de défense contre l’activisme
actionnarial, et qui a précédemment représenté Elliott en tant
qu’avocat. « Tout le monde ne veut pas jouer le rôle du bad
guy. » (Inside Elliott Management: How Paul Singer’s Hedge
Fund Always Wins, Fortune, 15 décembre 2017).
2. Elliott dans TIM
2.1 Présentation « Time for TIM » d’Elliott
1. Document contenant des informations trompeuses et des faits
erronés qui correspondent à la nature même du fonds activiste
Elliott contraire à toute éthique ; ce document est une
insulte à l’intelligence des actionnaires de TIM.
2. Elliott préfère éviter de répondre aux conséquences des
violations de gouvernement d’entreprise et des lois par le
Président.
3. Elliott a refusé de répondre à la mise en place de son collar
et à son non-alignement avec les autres actionnaires.
4. Elliott rejette toute responsabilité - il contrôle le Conseil
d’administration depuis mai 2018. Ce Conseil d’administration
empêche la direction de fonctionner et est en désaccord avec elle
au sujet de la vente d’actifs, et crée un environnement
dysfonctionnel qui affecte le cours de l’action de TIM.
5. Leur document inclut d'anciens sujets qui ne sont plus
pertinents pour les agences de proxy. Les scénarios ont
radicalement changé depuis cette époque quand ils induisaient en
erreur les actionnaires et les agences de proxys.
6. En dépit des dires d’Elliott, Vivendi n’a aucune intention de
contrôler TIM ni de nommer qui que ce soit comme Président ou
Directeur général.
7. Vivendi est un investisseur de long terme sans
« collar » et a un seul objectif : mettre en place un
Conseil d’administration neutre qui représente tous les
actionnaires.
8. La nouvelle liste proposée est composée de Directeurs
hautement qualifiés, dotés d'une grande intégrité, qui agiront
comme membres indépendants et apporteront une nouvelle dynamique et
une nouvelle expertise nécessaire au Conseil d’administration.
9. Maintenir le statu quo, c'est maintenir une mauvaise
gouvernance au service des seuls intérêts d'Elliott. Les
actionnaires doivent agir maintenant.
2.2 Demande d'Elliott pour un « Conseil d'administration
véritablement indépendant » - Comportements inappropriés des
membres du Conseil d'administration nommés par Elliott
Elliott affirme que TIM a un Conseil d'administration vraiment
indépendant. Comme l’a confirmé et documenté le rapport du Collegio
Sindacale de TIM, les membres du Conseil d’administration nommés
par Elliott sont responsables de nombreuses irrégularités et
d’infractions répétées au code civil,
aux règlements intérieurs, au code financier italien et aux
règles de gouvernance d’entreprise, notamment en :
• organisant les réunions du « Conseil d’administration
parallèle »,
• diffusant à des tiers des informations internes et sensibles
pour le cours de bourse, en violation flagrante du règlement sur
les abus de marché (MAR),
• le Président Conti induit en erreur le Collegio Sindacale de
TIM,
• nommant des conseils sans suivre les politiques internes de
TIM, comme lors de la nomination de Bonelli Erede en tant que
conseiller juridique pour le processus de révocation du CEO Amos
Genish,
• recherchant un nouveau CEO sans prendre en compte des
candidats externes,
• embauchant les conseils Elliott (Bonelli Erede et Vitale &
Co.), ce qui constitue un conflit d’intérêts manifeste et démontre
comment Elliott contrôle de facto le Conseil d’administration de
TIM, avec la capacité de défendre son propre agenda.
En outre, un représentant-clé d'Elliott (Giorgio Furlani) aurait
participé à plusieurs réunions du « Conseil d’administration
parallèle ».
2.3 Alignement des intérêts avec les autres
actionnaires
- Elliott n’œuvre pas dans l’intérêt
de tous les actionnaires, mais uniquement pour lui-même. Ses
objectifs sont court-termistes et ne sont pas alignés sur ceux des
autres actionnaires de TIM. Le fait que TIM ait engagé un certain
nombre de conseils d’Elliott montre i) la capacité d’Elliott à
contrôler de fait le Conseil d’administration de TIM et ii) la
capacité d’Elliott à imposer sa propre feuille de route.
- Le collar permet à Elliott de
détenir des droits de vote sans exposition économique
(« empty voting »).
2.4 Les mensonges et les manquements d’Elliott
- Elliott mentionne dans sa dernière
présentation que « les commissaires aux comptes de TIM ont
rejeté en bloc toutes les accusations formulées par Vivendi
», ce qui sert leurs propres intérêts.
- Elliott accuse Vivendi de vouloir
reprendre le contrôle. Vivendi propose un Conseil indépendant,
remplaçant les cinq administrateurs à la solde d’Elliott par cinq
administrateurs véritablement indépendants et extrêmement
compétents.
- Elliott remet en cause la réputation
et l’indépendance des candidats soutenus par Vivendi. Les faits
démontrent que les candidats de Vivendi sont : i) plus compétents
dans les telcos que les membres actuels d’Elliott et ii)
véritablement indépendants au regard de la législation italienne,
avec une expérience reconnue dans le management de grandes sociétés
cotées en bourse.
- Elliott affirme que Vivendi souhaite
revenir à DigiTIM. Vivendi apportera son soutien à toutes les
propositions considérées comme étant dans le meilleur intérêt à
long terme de tous les actionnaires de TIM et des autres parties
prenantes, notamment les schémas alternatifs pour le réseau fixe,
l’amélioration du cash-flow, les initiatives de désendettement, la
vente potentielle d'actifs non stratégiques, la simplification de
la structure du capital et la reprise du paiement des
dividendes.
- Elliott attaque le groupe Bolloré et
les « desseins de Vivendi pour TIM » avec des allégations
absurdes, dans le but de détourner l’attention de TIM. La réponse
est simple :
- Vivendi a investi environ 4 milliards
d’euros dans Telecom Italia et n’a pas de produits dérivés
financiers. Ses intérêts sont parfaitement alignés sur ceux de tous
les autres actionnaires de long-terme de TIM.
- Elliott possède un collar qui limite
son potentiel de gain au-delà de 0,4809 euros, permettant ainsi de
détenir des droits de vote sans exposition économique (« empty
voting »). Leurs intérêts ne sont manifestement pas alignés
sur ceux des autres actionnaires de TIM ; leur stratégie
d'investissement n'est pas claire.
- Elliott trompe les investisseurs à
bien des égards, notamment en affirmant opportunément avoir
soutenu l'ancien CEO avant l’AG de 2018 pour récolter des votes,
avant d’orchestrer sa déstabilisation dès le premier jour.
- Elliott promet de proposer des
candidats indépendants et une gouvernance d’entreprise
exemplaire. En réalité, Elliott a dicté l’agenda à ses
candidats qui semblent totalement manipulés et ont à maintes
reprises livré une série d’actions guidées par le seul intérêt
d’Elliott.
- Elliott a bloqué la nomination de
Michel Sibony : on ne comprend pas en quoi la nomination de
Michel Sibony aurait eu un impact sur le prétendu « transfert de
profit », car Elliott a échoué à expliquer / démontrer, preuve à
l’appui, en quoi M. Sibony, un professionnel avec une expérience
confirmée dans les achats, a opéré pour Vivendi ou quels types
d'avantages il lui aurait procurés. Environ 50% des renégociations
des prestations de services ont été effectuées sous la direction de
M. Sibony, comme annoncé par TIM lors de la publication des
résultats du deuxième trimestre 2018.
- Elliott a oublié le fait que la
proposition de coentreprise Canal+ / TIM ne fait plus l’objet d’une
enquête de la Consob ; cette dernière a confirmé qu'il était
juste de considérer cette transaction comme une opération «
d'importance mineure ».
- Elliott a fait des commentaires
erronés au sujet du contrat de Havas. Le Conseil
d’administration élu en mai 2018 n'a pris aucune mesure concernant
ce contrat. Havas reste la principale agence de TIM et sa campagne
publicitaire a été primée.
- De manière générale, toutes les
transactions entre les parties liées ont été approuvées par le
Conseil d’administration de TIM, y compris en 2018. Le rapport
annuel de TIM 2018 indique que :
- « Au cours de l'exercice 2018, aucune
transaction majeure entre parties liées n'a eu lieu » ; « Les
opérations avec les parties liées, lorsqu’elles n’étaient pas
réglementées par des lois spécifiques, ont eu lieu dans des
conditions normales et leur exécution s’est déroulée conformément
aux procédures internes ».
A propos de Vivendi
Vivendi travaille depuis 2014 à la construction d’un groupe
européen d’envergure mondiale dans les contenus, les médias et la
communication. Dans la création de contenus, le Groupe détient des
actifs puissants et complémentaires dans la musique (Universal
Music Group), les séries et films (Groupe Canal+), l’édition
(Editis) et les jeux vidéo mobiles (Gameloft), qui sont les
contenus de divertissement les plus consommés dans le monde. Dans
la distribution, Vivendi a acquis et repositionné Dailymotion pour
doter ses contenus d’une nouvelle vitrine numérique. Le Groupe
s’est également rapproché de plusieurs opérateurs télécoms et
plateformes afin d’élargir au maximum ses réseaux de distribution.
Dans la communication, Havas dispose d’une expertise créative
unique dans la valorisation des contenus gratuits et dans les
formats courts, de plus en plus utilisés sur mobile. Par ailleurs,
dans le spectacle vivant, la valorisation de franchises et la
billetterie, Vivendi explore de nouvelles activités complémentaires
de ses métiers, fédérées sous Vivendi Village. Les différentes
entités de Vivendi travaillent pleinement ensemble, évoluant au
sein d’un groupe industriel intégré et créant ainsi plus de valeur.
www.vivendi.com
Consultez la
version source sur businesswire.com : https://www.businesswire.com/news/home/20190311005779/fr/
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