Stephen Wilmot,



The Wall Street Journal



LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Telecom Italia n'est pas un pari heureux pour le hedge fund Elliott Management, mais le plus gros perdant reste Vivendi, son adversaire pour le contrôle du groupe italien. Tant que les deux actionnaires continueront à se quereller, il sera difficile d'entrevoir une éclaircie dans le ciel de l'opérateur.



Le bras de fer dure depuis l'irruption du fonds activiste au capital de l'entreprise, qui a été rendue publique en mars dernier. En mai, le fonds dirigé par Paul Singer a réussi à renverser le conseil d'administration contrôlé par Vivendi pour y placer une majorité d'administrateurs de son choix. Mais ce coup d'éclat ressemble à une victoire à la Pyrrhus : depuis ce vote, le titre de Telecom Italia (TIM) a perdu 41%.



Vivendi détient une participation d'environ 2,2 milliards d'euros dans Telecom Italia, tandis que la participation d'Elliott s'élève à environ 826 millions d'euros, au cours actuel.



Lors de la publication des résultats du troisième trimestre, jeudi dernier, Telecom Italia a passé une dépréciation sur ses actifs de 2 milliards d'euros. L'entreprise a attribué cette charge à son environnement concurrentiel - lié notamment à l'irruption sur son marché domestique d'un concurrent particulièrement agressif, le groupe de Xavier Niel, Iliad - à des contraintes réglementaires et à la hausse des taux d'intérêt.



Mais ce ne sont pas les seules raisons du désamour des investisseurs. Ces derniers s'inquiètent de voir émerger des divergences stratégiques entre le directeur général, Amos Genish, qui avait été nommé par Vivendi, et le conseil d'administration contrôlé par Elliott.



La dépréciation d'actifs, qui pourrait préparer le terrain à un rapprochement le réseau de TIM avec celui de l'un de ses concurrents, semble avoir été encouragée par Elliott. Vivendi l'a jugée "choquante, soudaine, très inhabituelle en cours d'exercice et très déstabilisante".



La situation pourrait cependant évoluer l'année prochaine. Elliott a couvert une partie de ses pertes dans TIM grâce à des options d'achat portant sur 56% de sa participation. Ces options expirent en février et juin 2019. Le hedge fund a tout intérêt à faire remonter la valeur de l'action d'ici là. Cela commence par enterrer la hache de guerre avec Vivendi.



-Stephen Wilmot, The Wall Street Journal



(Version française François Schott) ed: ECH



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



November 12, 2018 06:14 ET (11:14 GMT)




Copyright (c) 2018 Dow Jones & Company, Inc.
Vivendi (EU:VIV)
Graphique Historique de l'Action
De Mar 2024 à Avr 2024 Plus de graphiques de la Bourse Vivendi
Vivendi (EU:VIV)
Graphique Historique de l'Action
De Avr 2023 à Avr 2024 Plus de graphiques de la Bourse Vivendi