GTT Gaztransport Et Technigaz

(Actualisation: commentaire d'un porte-parole du groupe, contexte)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Près d'un an après l'invasion russe de l'Ukraine, Gaztransport et Technigaz (GTT) jette l'éponge en Russie. Le fabricant de membranes cryogéniques pour le transport du gaz naturel liquéfié a annoncé qu'il arrêtait ses activités dans le pays afin de se conformer aux derniers trains de sanctions pris par l'Union européenne.

GTT a indiqué avoir pris cette décision à la suite d'une analyse approfondie des sanctions adoptées en octobre et décembre derniers par l'Union européenne, qui interdisent les prestations d'ingénierie au bénéfice de certaines sociétés russes.

"Dès le début de la guerre en Ukraine, nous avons fait preuve d'une totale transparence concernant nos projets en Russie, et avons tenu le marché régulièrement informé de l'avancée des chantiers ainsi que des risques associés. Certains analystes avaient fait le choix de retirer ces contrats de leurs estimations, d'autres de ne les comptabiliser que partiellement", a souligné un porte-parole du groupe mardi.

Le groupe était engagé en Russie dans la conception des cuves de 15 méthaniers brise-glace en cours de construction par le chantier naval Zvezda Shipbuilding Complex, ainsi que dans la conception des cuves de trois réservoirs sous-marins (ou GBS), l'ensemble étant destiné au projet Arctic LNG 2.

Au 1er octobre 2022, un chiffre d'affaires de 74 millions d'euros restait à reconnaître au titre des méthaniers brise-glace d'ici 2025 et de 12 millions d'euros au titre des GBS d'ici 2027, soit une exposition représentant, au total, moins de 6% du carnet de commandes, a précisé l'entreprise dans un communiqué.

D'autres commandes liées aux projets arctiques russes sont en cours de construction dans les chantiers navals asiatiques. "A date, ces projets se poursuivent normalement", et devraient générer un chiffre d'affaires de 31 millions d'euros d'ici à 2024, a souligné GTT.

Les analystes restent optimistes

Vers 16h50, le titre cédait 3,6%, à 96 euros, après avoir ouvert en baisse de plus de 6%.

"Cette annonce de remet pas en cause la dynamique de croissance du groupe", estime un analyste. En dépit de l'arrêt des chantiers russes, le groupe devrait être en mesure de faire progresser son excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'environ 30% cette année, selon lui. "L'impact pour 2024 et 2025 devrait être minime compte tenu du nombre record de commandes enregistrées en 2022", ajoute-t-il.

GTT a précisé que son carnet de commandes n'inclurait plus à l'avenir de projets en Russie et que les revenus générés par les dernières prestations en cours dans ce pays seraient exclus de ses objectifs financiers.

Dans le même secteur, TotalEnergies et Technip Energies ont passé l'année dernière de lourdes dépréciations sur le projet Arctic LNG 2.

Cela n'a pas empêché les titres des trois groupes de s'apprécier en raison de la hausse des cours des matières premières et de la forte demande de gaz naturel liquéfié. Mardi, le consensus des analystes restait majoritairement à l'achat sur GTT, avec un objectif de cours moyen de 144 euros, soit un potentiel de hausse de 50%.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV - JEB

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January 03, 2023 10:55 ET (15:55 GMT)

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