PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les retraits d'avions du marché n'auront pas un impact important sur les perspectives de moyen terme dévoilées jeudi par l'équipementier aéronautique et motoriste Safran, a assuré son directeur général, Olivier Andriès.



"Nous ne nous attendons pas à un impact significatif des retraits d'avions sur notre prévision de revenus d'après-vente dans les années qui viennent", a déclaré le dirigeant lors d'une conférence de presse.



Les activités d'après-vente dans les moteurs civils regroupent, par exemple, les services de maintenance, de révision et la fourniture de pièces de rechange. Safran a indiqué jeudi tabler sur une croissance moyenne de 15% par an sur la période 2021-2025 pour ces activités. Ces services portent également les marges du groupe, bien que Safran ne communique pas leur rentabilité.



L'accélération des retraits d'avions constitue une menace pour ces activités car ce phénomène augmente la mise sur le marché de pièces d'occasion qui concurrencent ensuite les pièces de rechange fournies par Safran. Dans une récente note, Oddo BHF a jugé que ce risque n'était pas "négligeable à moyen terme", et deviendrait un sujet "notable vers 2024-2025". "Nous considérons que les compagnies aériennes rentrent désormais dans la phase critique de décision avec des retraits qui devraient s'accélérer", a indiqué le bureau d'étude.



Baisse de l'âge moyen des avions retirés du marché



Olivier Andriès a souligné jeudi que la flotte de moteurs CFM 56 de seconde génération, la principale source de revenus d'après-vente pour Safran dans les moteurs civils, était très jeune, avec une moyenne d'âge de 11 ans alors que, avant la crise, les avions retirés et équipés de ces moteurs affichaient un âge moyen d'environ 23 ans.



Le dirigeant a indiqué que le groupe avait constaté en 2020 et 2021 un niveau "très bas, plus bas encore qu'avant la crise" de retraits d'avions équipés de ces moteurs, autour de 80 appareils lors de chacune de ces deux années.



La transition énergétique et les pressions environnementales devraient toutefois pousser les compagnies aériennes à accélérer le renouvellement de leur flotte - et donc les retraits d'avions - pour opter pour des appareils plus économes en carburant.



Safran a pris en compte ce risque, en estimant que l'âge moyen de retrait des avions équipés de moteurs CFM 56 devrait être abaissé, passant de 23 ans à environ 20 ans sur la période 2021-2025. "Avec un âge moyen de retrait des avions à 20 ans l'essentiel des revenus générés par les visites d'atelier sur les moteurs d'avions est préservé", a assuré Olivier Andriès.



La base installée de moteurs CFM56 de seconde génération passerait ainsi de l'ordre 23.000 avions à l'heure actuelle à 19.000 avions à l'horizon 2025, ce qui traduirait des retraits d'avions inférieurs à 500 par an.



-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV



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December 02, 2021 07:25 ET (12:25 GMT)




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