Les Bourses européennes devraient ouvrir en repli, les craintes pour le secteur bancaire réapparaissent




Eurostoxx 50 4.207,14 points +0,27%
CAC 40 7.139,25 points +0,11%
DAX 40 15.210,39 points -0,04%
FTSE 100 7.499,60 points -0,89%
SMI 10.718,54 points -0,59%
AEX 743,59 points +0,24%
BEL 20 3.657,72 points -0,23%
IBEX 35 8.970,00 points -0,44%

DJIA 32.105,25 points +0,23%
Nasdaq 11.787,40 points +1,01%
S&P 500 3.948,72 points +0,30%

Nikkei 225 27.385,25 points -0,13% (cours de clôture)

Cours de change à 06h50
Variation par rapport à la clôture à New York

EUR/USD 1,0836 +0,03%
EUR/JPY 141,02 -0,52%
USD/JPY 130,15 -0,54%



A SUIVRE EN FRANCE



Les investisseurs suivront vendredi la première estimation des indices PMI du secteur manufacturier et des services en France.



Jeudi soir, l'agence de notation financière Moody's a abaissé la note du distributeur Casino de "B3" à "Caa1", avec perspective négative. Cette dégradation tient compte de "la baisse continuelle des parts de marché du groupe dans la grande distribution en France, du maintien d'un flux de trésorerie disponible négatif en France et d'une réduction des marges des activités de distribution françaises en 2022", a souligné l'agence dans un communiqué.



L'agence a précisé s'attendre à ce que les flux de trésorerie disponibles restent négatifs en France au cours des 12 à 18 prochains mois, alors que le groupe fait face à un environnement économique de plus en plus difficile, marqué par une forte inflation, notamment alimentaire, qui pèse sur le budget des ménages.



"Cela crée en fin de compte un risque que l'entreprise ne soit pas en mesure de rembourser ou de refinancer ses dettes arrivant à échéance dans les 24 prochains mois", a-t-elle ajouté.



Le rapprochement envisagé avec le distributeur spécialisé Teract pourrait renforcer les positions de Casino sur son marché intérieur mais la transaction reste incertaine à ce stade, selon Moody's.



Le laboratoire vétérinaire Virbac a confirmé jeudi ses objectifs pour 2023, après avoir atteint sa prévision de rentabilité en 2022. Pour cette année, le groupe anticipe toujours un ratio de "résultat opérationnel courant avant amortissement des actifs issus d'acquisitions" sur chiffre d'affaires compris entre 13% et 14% à taux de change constants, ainsi qu'une croissance du chiffre d'affaires à taux de change et périmètre constants de 4% à 6%. En parallèle, Virbac prévoit également une position de trésorerie constante à fin 2023 par rapport à fin 2022.



ACTIONS



Les marchés actions européens devraient ouvrir en baisse vendredi, les inquiétudes au sujet du secteur bancaire refaisant surface.



Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 49 points, soit 0,7%, celui sur le DAX 40 cédait 76 points, soit 0,5%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 46 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG.



Le gouvernement américain est prêt à adopter des mesures supplémentaires pour stabiliser le système bancaire si nécessaire, a déclaré jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.



"Nous avons eu recours à des outils importants pour agir rapidement et prévenir toute contagion" après la faillite de SVB, a indiqué la responsable devant une commission de la Chambre des représentants. "Ce sont des outils que nous pourrions utiliser à nouveau", a-t-elle jouté.



La veille lors d'une audition similaire au Sénat, Janet Yellen avait indiqué qu'elle n'envisageait pas d'étendre la garantie du gouvernement à la totalité des dépôts bancaires.



Dans le cas de Silicon Valley Bank et de Signature Bank, les autorités américaines ont pris la décision de garantir l'ensemble des dépôts, même au-delà du plafond assuré par la FDIC. "Les mesures fortes que nous avons prises garantissent que les dépôts des Américains sont sûrs. Certainement, nous serions prêts à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire", a précisé Janet Yellen dans son intervention de jeudi.



Certains parlementaires américains ont proposé un relèvement du plafond des dépôts garantis par le gouvernement, actuellement de 250.000 dollars par client. Mais la secrétaire au Trésor a indiqué mercredi qu'une telle mesure ne constituait pas une priorité.



Pour l'agence de notation Moody's, malgré les mesures prises par les autorités américaines pour éviter une contagion des turbulences dans le secteur bancaire, le risque de sévères dégâts pour le reste de l'économie gagne du terrain.



Le scénario le plus probable reste toutefois que le gouvernement parviendra "globalement" à restaurer la confiance dans le secteur bancaire, selon Moody's. Mais le risque d'une crise de crédit ne peut pas être écarté à ce stade.



La crise bancaire pourrait déborder et s'étendre à l'ensemble de l'économie de plusieurs manières, a souligné l'agence. Le scénario le plus sombre serait d'assister à une aversion générale au risque sur les marchés financiers et à une contraction brutale des prêts accordés par les banques aux particuliers et aux entreprises.



Au fil de l'année, les conditions financières restant restrictives et la croissance ralentissant, "plusieurs secteurs et entités avec des difficultés de crédit seront confrontés à des risques pour leur profil de crédit", a relevé Moody's. Les banques ne sont pas les seules entreprises exposées aux chocs sur les taux d'intérêt. "L'attention du marché va maintenant se concentrer sur ces entités, qui sont exposées aux mêmes risques que les banques en difficulté", a ajouté l'agence.



Les investisseurs prendront vendredi le pouls des économies européenne et américaine, avec la publication notamment des indices PMI du secteur manufacturier et des services en mars.



Wall Street a terminé en hausse jeudi à l'issue d'une nouvelle séance volatile, la poursuite de la détente des taux obligataires ayant notamment soutenu le compartiment technologique. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé en hausse de 0,2%, l'indice élargi S&P 500 a pris 0,3% également et le Nasdaq Composite s'est adjugé 1%.



Les Bourses asiatiques reculent vendredi. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 0,1%. L'indice Hang Seng abandonnait 0,7% en fin de séance à Hong Kong, comme le Shanghai Composite.



OBLIGATIONS



Les rendements des bons du Trésor américain ont reculé jeudi, les marchés anticipant de plus en plus une pause dans le resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, peut-être après une hausse supplémentaire de 25 points de base au mois de mai.



Les indicateurs économiques et des signes d'aggravation des dégâts économiques causés par la crise bancaire devraient continuer à influer sur les marchés obligataire américain.



Les opérateurs des contrats à terme sur les fonds fédéraux évaluent à 70% la probabilité que la Fed opte pour un statu quo en mai, et à 30% les chances que la banque centrale relève ses taux de 25 points de base supplémentaires pour les porter entre 5% et 5,25 % d'ici là, selon l'outil FedWatch CME Group.



La plupart des opérateurs s'attendent à ce que la banque centrale réduise la fourchette cible de son taux directeur à 4%-4,25%, voire plus bas, d'ici à la fin de l'année, malgré les propos de son président, Jerome Powell, qui a déclaré mercredi que les baisses de taux ne faisaient pas partie du scénario de base de la banque centrale.



"La Fed n'est plus ce qui préoccupe les marchés, pas plus que la récession", indique Commonwealth Financial Network. "Ce qui inquiète désormais les marchés, c'est une crise financière", ajoute l'intermédiaire financier.






CHANGES



L'euro est stable vendredi face au dollar alors que les craintes pour la stabilité financière perdurent.



Les investisseurs semblent rechercher la sécurité en pleines turbulences dans le secteur bancaire et l'indice VIX, surnommé "l'indice de la peur" à Wall Street, reste à des niveaux relativement élevés, souligne CMC Markets.



Selon Goldman Sachs, la réunion du comité de politique monétaire a montré que les banquiers centraux américains estimaient que le resserrement des conditions de crédit pouvait remplacer les hausses de taux pour freiner l'économie.



Cependant, ces deux canaux monétaires ont des implications divergentes pour le dollar, indique Goldman Sachs. "Contrairement à une hausse des taux sans risque, le resserrement des conditions de crédit réduit le rendement réel attendu des actifs domestiques et donc, limite les flux de portefeuilles et affaiblit la devise", explique la banque.



PETROLE



Les cours du pétrole évoluent peu vendredi matin, alors que le gouvernement américain pourrait ne pas être en mesure de reconstituer sa réserve stratégique de pétrole.




Jennifer Granholm, la ministre américaine de l'Energie, a déclaré devant le Congrès qu'il serait difficile de reconstituer la réserve stratégique de pétrole cette année, souligne ANZ.



"Le marché se montre également de plus en plus impatient de voir l'économie chinoise rebondir", poursuit ANZ, qui rappelle que les dépenses de consommation restent modérées dans le pays, en dépit de la forte augmentation de la demande de voyages.



Les investisseurs évaluent, par ailleurs, les risques d'une récession économique après que la Réserve fédérale américaine a relevé mercredi de 25 points de base ses taux directeurs et que la majorité des membres du comité de politique monétaire tablent sur au moins une hausse de taux supplémentaire d'ici à la fin de l'année.



Vers 7h30, le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord gagnait 2 cents, à 75,93 dollars le baril, tandis que le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 3 cents, à 69,98 dollars le baril.



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



March 24, 2023 02:40 ET (06:40 GMT)




Copyright (c) 2023 L'AGEFI SA
FTSE 100 (FTSE:UKX)
Graphique Historique de l'Index
De Mar 2024 à Avr 2024 Plus de graphiques de la Bourse FTSE 100
FTSE 100 (FTSE:UKX)
Graphique Historique de l'Index
De Avr 2023 à Avr 2024 Plus de graphiques de la Bourse FTSE 100