LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Les valeurs bancaires britanniques perdent du terrain mercredi, pénalisées par un article du Financial Times indiquant que le nouveau chancelier de l'Echiquier, Jeremy Hunt, pourrait s'attaquer aux bénéfices du secteur financier et des sociétés énergétiques pour combler un déficit de financement de 40 milliards de livres sterling (46 milliards d'euros).



Vers 12h00, l'action Lloyds Banking Group abandonnait 3,5%, Barclays reculait de 1,2% et NatWest perdait 1,7%.



Jeremy Hunt a annoncé lundi que le taux de l'impôt sur les sociétés au Royaume-Uni passerait de 19% à 25%. Les banques devant déjà payer une surtaxe de 8% sur leurs bénéfices, leur taux d'imposition pourrait ainsi atteindre 33%, souligne le FT. Même si le gouvernement décidait de ramener cette surtaxe à 5%, portant ainsi le taux d'imposition effectif des banques à 30%, le Trésor pourrait lever quelque 500 millions de livres supplémentaires par an auprès des banques, ajoute le quotidien britannique.



Interrogé par le journal sur une possible hausse d'impôts pour les banques, le Trésor a indiqué "ne pas pouvoir commenter des spéculations spécifiques, mais le chancelier et la Première ministre [Liz Truss] ont clairement dit que des décisions difficiles seraient nécessaires pour restaurer la stabilité économique et qu'aucune option n'était exclue".



Jeremy Hunt doit présenter le nouveau projet de budget du gouvernement le 31 octobre. Il a déjà indiqué que la plupart des baisses d'impôts prévues par son prédécesseur, qui avaient déclenché une tempête sur les marchés obligataires et contraint la Banque d'Angleterre à intervenir, ne seraient pas mises en oeuvre.



Selon Michael Hewson, responsable de l'analyse de marché à CMC Markets, augmenter les impôts du secteur bancaire "semble incroyablement court-termiste au moment où le gouvernement devrait chercher à encourager les investissements dans l'économie britannique".



Si les banques devaient voir leurs bénéfices augmenter, grâce notamment à la hausse des taux d'intérêt, elles devraient probablement aussi constituer de nouvelles provisions pour créances douteuses afin de tenir compte de la dégradation de l'économie britannique au cours des 12 prochains mois, ajoute-t-il.



-Jamie Chisholm, MarketWatch



(Version française et contribution Valérie Venck) ed: LBO



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October 19, 2022 06:18 ET (10:18 GMT)




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