(Actualisation: déclarations du ministre algérien de l'Energie sur la présence de groupes européens dans le pays, commentaire de TotalEnergies, contexte)



ALGER (Agefi-Dow Jones)--Exxon Mobil et Chevron sont en négociations avancées avec l'Algérie pour conclure des contrats qui permettraient aux deux groupes américains d'explorer pour la première fois les abondantes réserves de gaz du pays, ont indiqué le ministre algérien de l'Energie et des personnes proches des discussions.



Ces contrats, qui pourraient être bouclés d'ici à la fin de l'année selon le ministre, permettraient aux deux géants pétroliers de s'implanter dans un pays dont l'Europe est devenue plus dépendante pour ses approvisionnements en gaz depuis le début de la guerre en Ukraine.



Sonatrach, le groupe énergétique public algérien, négocie des accords avec Exxon et Chevron qui porteraient sur le gaz conventionnel et les énormes réserves de gaz de schiste du pays, les troisièmes plus importantes du monde selon les estimations.



"Je pousse Sonatrach", a indiqué le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, "parce que nous avons besoin d'augmenter nos volumes".



Le ministre a rencontré cette année le président-directeur général de Chevron, Mike Wirth, au cours d'une conférence sur l'énergie à Houston, tandis que des responsables de Sonatrach ont rencontré leurs homologues de Chevron, a ajouté Mohamed Arkab.



Une porte-parole d'Exxon a indiqué que le groupe négociait avec Sonatrach, sans fournir de précisions. Chevron a indiqué avoir signé un accord avec les autorités algériennes pour avoir accès aux données relatives à trois gisements pétroliers et gaziers: Ahnet dans le Sud du pays, Gourara au centre et Berkine dans l'Est, près de la frontière avec la Libye et la Tunisie.



Les réserves prouvées de pétrole et de gaz de l'Algérie s'étendent sur 1,5 million de kilomètres carrés, une surface dont 47% seulement sont exploités, a souligné Mohamed Arkab.



"Il nous reste 53% à développer dans le gaz conventionnel" a-t-il indiqué. "Cela accroîtra considérablement notre production".



Outre les groupes américains, le ministre souhaite que davantage de producteurs européens investissent en Algérie. Eni a réalisé d'importants investissements dans le pays mais TotalEnergies, présent de longue date en Algérie, semble hésiter, a dit le ministre.



"A part Eni et TotalEnergies, nous avons peu d'entreprises européennes et TotalEnergies commence à se retirer un peu", a-t-il ajouté.



TotalEnergies a indiqué que ses actifs en Algérie -- des champs pétroliers dans le bassin de Berkine et deux gisements gaziers ailleurs dans le pays -- représentaient des investissements de plus de 4 milliards de dollars. L'an dernier, le pétrolier français a prolongé de 25 ans son contrat dans le bassin de Berkine.



"Le groupe entend continuer d'investir en Algérie et renforcer sa présence dans le pays", a affirmé TotalEnergies.



-Matthew Dalton, The Wall Street Journal (Version française Lydie Boucher) ed : DID



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June 02, 2023 08:28 ET (12:28 GMT)




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