BOURSE: Wall Street finit dans le rouge, fragilisée par le secteur bancaire
17 Mars 2023 - 09:54PM
Dow Jones News
NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York a clôturé en
baisse vendredi, en butte à de nouvelles craintes pour le secteur
bancaire alors que le plan d'aide mis en place en urgence pour
soutenir First Republic Bank n'est pas parvenu à restaurer la
confiance des investisseurs.
L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 1,2%, à 31.861,98 points, et
l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,2%, à 3.916,64 points. Le
Nasdaq Composite a fini en repli de 0,7%, à 11.630,51 points.
"Le marché reste fragile", commente Edward Park, directeur des
investissements du courtier britannique Brooks Macdonald. Après la
faillite de SVB et les difficultés de Credit Suisse et First
Republic, "il y a cette question lancinante qui pèse sur les
esprits: A qui le tour?", ajoute-t-il.
Malgré leur repli de vendredi, les valeurs américaines ont
globalement progressé cette semaine. Le S&P 500 a pris 1,2% et
le Nasdaq Composite s'est adjugé 4,1% à la faveur de la forte
détente des taux obligataires provoquée par la recherche de
placements sûrs. Le Dow Jones a en revanche cédé 0,2% cette
semaine.
Les principales banques régionales américaines restent sous
pression, en dépit de l'annonce par 11 grandes banques américaines
d'un plan de renflouement de 30 milliards de dollars pour First
Republic Bank. Certains investisseurs comme l'homme d'affaire Bill
Ackman ont indiqué craindre une diffusion des risques de
défaillance au sein des grandes institutions financières.
"Disperser le risque de contagion financière pour obtenir un faux
sentiment de confiance dans First Republic est une mauvaise
politique", a-t-il déclaré dans un tweet à la suite de
l'intervention conjointe des grandes banques.
Les opérateurs restent également prudents sur l'attitude
qu'adoptera la Réserve fédérale (fed) face à ces événements lors de
sa réunion la semaine prochaine.
"Les banques centrales doivent décider si elles ciblent l'inflation
ou la stabilité financière. Nous pensons qu'elles doivent davantage
lutter contre l'inflation", indiquent les stratégistes de
Citigroup, qui soulignent que l'or pourrait tirer son épingle du
jeu en cas de crise financière, qu'elle soit mondiale, centrée sur
les Etats-Unis ou sur l'Europe.
Les contrats à terme sur les fonds fédéraux indiquent une
probabilité de 59% que la Fed relève ses taux d'intérêt de 25
points de base la semaine prochaine. Le scénario d'un maintien des
taux à leur niveau actuel pour éviter de déstabiliser davantage le
système financier reste minoritaire pour le moment mais a gagné du
terrain vendredi.
Sur le marché obligataire, les rendements ont repris leur marche
descendante après une forte remontée jeudi. Le taux de l'emprunt du
Trésor à dix ans a reculé de 16 points de base, à 3,429%. Celui du
titre du Trésor à deux ans a chuté de 34 points de base, à
3,846%.
Sur le marché des changes, l'indice DXY, qui mesure l'évolution du
dollar face à un panier de devises, a perdu 0,5%, à 103,90
points.
VALEURS A SUIVRE:
-La pression reste vive sur les banques régionales. Après son
rebond de 10% jeudi, First Republic a chuté de 33% malgré le plan
d'aide de 30 milliards de dollars mis en place par les grands
groupes bancaires américains. PacWest Bancorp a abandonné 19%,
tandis que Western Alliance Bancorp a cédé 15%.
-Les grandes valeurs bancaires s'inscrivent également de nouveau
dans le rouge et ont pesé sur les indices vendredi. JPMorgan,
Goldman Sachs, Citigroup et Bank of America ont toutes clôturé en
baisse de plus de 3%.
-FedEx (+8%) a relevé ses prévisions financières pour cette année,
à la faveur d'une baisse de ses coûts. Le géant de la messagerie
prévoit de réduire ses effectifs de 25.000 personnes aux Etats-Unis
d'ici mai. Le groupe a par ailleurs accusé une chute de son
bénéfice au dernier trimestre, mais ses résultats ont dépassé les
attentes des analystes.
-L'action Baidu cotée aux Etats-Unis (ADR) a gagné 6,3% après la
présentation par le moteur de recherche chinois d'un nouvel outil
de discussion basé sur l'intelligence artificielle, Ernie Bot,
concurrent de ChatGPT.
-Bureaux de New York, The Wall Street Journal (Version française
Jérôme Batteau, Thomas Varela)
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