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Dans un tel contexte, le yen pourrait devenir incontournable -- Plus Inter

Vendredi 22 Juin 2018

Richard Barley,

The Wall Street Journal

LONDRES (Agefi-Dow Jones)--L'année 2018, marquée par un retour de la volatilité, une montée des tensions commerciales et une croissance mondiale moins robuste qu'attendu, n'a pas été de tout repos pour les marchés. Pour les investisseurs à la recherche d'une solution tout-terrain pour résister à ces aléas, le yen semble idéal.

La progression du dollar depuis le mois d'avril a été douloureuse. L'euro a notamment reculé de 3,7% depuis le début de l'année. Même s'il s'est écarté de ses points hauts, le yen a en revanche bien résisté et s'inscrit en hausse de 1,9% face au dollar, à 110,6 yens, surpassant toute une série de concurrents des marchés développés, du dollar canadien à la couronne suédoise.

De fait, le yen revêt un attrait potentiellement incomparable dans la conjoncture actuelle. La devise nippone fait depuis longtemps office de valeur refuge en période de difficultés, car le risque de turbulences incite les investisseurs japonais à la recherche de rendement à renoncer aux actifs étrangers, ce qui fait grimper la devise.

Par ailleurs, le yen est soutenu par un fort excédent courant, estimé par le Fonds monétaire international à 3,8% du produit intérieur brut en 2018. De quoi favoriser la devise à l'heure où les investisseurs se méfient des pays en déficit et en manque de capitaux. Le yen est resté ferme alors même que les Etats-Unis et la Chine s'enfoncent dans une guerre commerciale.

En réalité, le yen pourrait tirer son épingle du jeu même si les perspectives s'amélioraient et que les banques centrales à travers le monde étaient plus résolues à resserrer leurs politiques monétaires. En la matière, la Banque du Japon se trouve clairement en queue de peloton, ce qui implique que la devise peut encore s'apprécier si les investisseurs commencent à envisager l'éventualité d'un resserrement. D'autres devises, comme l'euro et la livre sterling, ont montré que les marchés sont très sensibles à cette phase initiale. Structurellement, il existe également des raisons de penser que le yen pourrait profiter du vieillissement de la population japonaise, qui devra céder des actifs étrangers pour financer ses dépenses, estime Morgan Stanley.

De surcroît, bon nombre d'acteurs jugent le yen sous-évalué. S'appuyant sur la moyenne d'une série de mesures de valorisation, Deutsche Bank a conclu au début juin que le yen était la moins onéreuse des 31 devises modélisées par la banque.

L'un des risques pour le yen serait que l'appétit pour le risque augmente avec une hausse des attentes de relèvement des taux américains. Cela semble assez peu probable dans la mesure où les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur les risques liés à une fin de cycle à la lumière des décisions de la Fed. Pour les marchés, la quiétude de 2017 semble bel et bien révolue. Le yen est déjà en pole position cette année et semble bien parti pour y rester.

-Richard Barley, The Wall Street Journal

(Version française Emilie Palvadeau) ed : ECH

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June 22, 2018 04:10 ET (08:10 GMT)

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