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Draghi (BCE): le ralentissement récent de la zone euro ne signe pas la fin de la reprise

Vendredi 16 Novembre 2018

FRANCFORT (Agefi-Dow Jones)--Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a déclaré vendredi que le récent ralentissement de l'économie de la zone euro ne signifiait pas la fin de cinq années de reprise.

Ces propos ont été tenus alors que la banque centrale reste déterminée à mettre fin, comme prévu, à son programme d'achats d'actifs en décembre.

Des données publiées mercredi ont indiqué que l'Allemagne, première économie d'Europe, avait vu son produit intérieur brut (PIB) se contracter de 0,2% au troisième trimestre par rapport au deuxième, accusant ainsi son premier repli depuis 2015. D'autres indicateurs publiés récemment suggèrent que la croissance en zone euro se situe au plus bas depuis près de deux ans.

S'exprimant lors d'une conférence du secteur bancaire à Francfort, Mario Draghi a souligné que l'expansion économique de la zone euro était "encore relativement brève par sa durée et faible par son ampleur", comparé aux rebonds observés depuis 1975.

La phase actuelle de croissance dure depuis 22 trimestres et a permis au PIB de rebondir de 10% par rapport à son point bas, a déclaré le banquier central. A titre de comparaison, la phase de croissance aux Etats-Unis dure depuis 37 trimestres et le PIB a augmenté de 21% sur cette période, a ajouté le patron de la BCE.

"Il n'y a certainement aucune raison pour laquelle l'expansion de la zone euro devrait brusquement s'achever", a également déclaré Mario Draghi. "Les moteurs sous-jacents de la demande intérieure restent en place."

Il a en partie attribué le ralentissement à des facteurs temporaires qui disparaîtront à terme, tels que les conditions météorologiques et des grèves dans l'industrie en début d'année, ou plus récemment, les problèmes de production rencontrés par les constructeurs automobiles en raison de l'introduction, le 1er septembre, de nouvelles normes de consommation de carburant et d'émissions polluantes.

Néanmoins, Mario Draghi a prévenu que les tensions commerciales internationales risquaient de provoquer de nouveaux dégâts pour l'économie de la zone euro, très dépendante des exportations. "Nous devons surveiller ces risques commerciaux très attentivement au cours des prochains mois", a-t-il affirmé.

Les responsables de la BCE seront mieux placés pour évaluer les risques pour la croissance et l'inflation lors de la prochaine réunion de politique monétaire du conseil des gouverneurs, prévue en décembre, a-t-il indiqué.

-Tom Fairless, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: ECH

Agefi-Dow Jones The financial newswire

(END) Dow Jones Newswires

November 16, 2018 04:59 ET (09:59 GMT)

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