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Weidmann (BCE) met en garde contre une remise en question des limites du QE

Mercredi 2 Octobre 2019

FRANCFORT (Agefi-Dow Jones)--Le président de la Bundesbank a averti les responsables de la Banque centrale européenne, dont il est membre du conseil des gouverneurs, de ne pas remettre en question les limites du programme d'achat d'actifs de la BCE, laissant ainsi penser qu'un différend de longue date sur la politique accommodante de l'institution se poursuivra sous la présidence de Christine Lagarde.

Le mois dernier, la BCE a dévoilé un vaste plan de soutien visant à stimuler l'économie de la zone euro et comprenant un programme d'achat d'actifs, également connu sous le nom d'assouplissement quantitatif (QE), à durée indéterminée de 20 milliards d'euros par mois.

S'exprimant mardi à Vienne, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, a déclaré espérer que la décision de la BCE ne remettrait pas en question les règles régissant le programme, qui comprennent une interdiction d'acheter plus de 33% de la dette d'un Etat.

"L'exactitude et l'importance des limites fixées par le conseil des gouverneurs pour les achats d'obligations souveraines n'ont pas changé", a déclaré Jens Weidmann. "J'espère que les décisions prises ne conduiront pas à une remise en question de ces restrictions", a-t-il martelé.

Les analystes estiment que la BCE sera en mesure d'acheter des obligations pendant un an seulement avant de se heurter aux limites du programme. Or la BCE s'est engagée à continuer d'acheter des obligations jusqu'à ce que l'inflation atteigne sa cible tout juste inférieure à 2%. Le taux d'inflation en zone euro a reculé à 0,9% le mois dernier.

Jens Weidmann s'oppose depuis longtemps aux politiques ultra-accommodantes défendues par Mario Draghi, mais certains analystes espéraient que le conflit s'apaiserait avec le départ de l'actuel président de la BCE le 31 octobre.

Christine Lagarde a déjà indiqué qu'elle souhaitait combler le fossé entre la BCE et l'Allemagne, première économie de la zone euro et premier actionnaire de la BCE. De nombreux Allemands se méfient de la politique monétaire expansionniste de la BCE et de hauts responsables allemands affirment que ses achats d'obligations subventionnent les Etats dépensiers du sud de l'Europe.

Toutefois, les critiques à l'égard de la dernière décision de politique monétaire de la BCE ont dépassé le contingent allemand, au moins sept des 25 membres du conseil des gouverneurs s'y étant opposé, dont les gouverneurs des banques centrales néerlandaise et française.

Christine Lagarde doit prononcer un discours à Berlin le 4 novembre en l'honneur de Wolfgang Schäuble, ancien ministre allemand des Finances qui a publiquement critiqué Mario Draghi pour la politique de la BCE.

 

-Tom Fairless, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: ACD

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October 02, 2019 01:03 ET (05:03 GMT)

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