ECHO PETROLE: Les cours du pétrole remontent au lendemain d'un plongeon
17 Juillet 2018 - 10:15PM
Dow Jones News
Les prix du pétrole ont légèrement rebondi mardi après un
plongeon de plus de 4% la veille, alors que les analystes
s'attendaient à un nouveau recul des réserves américaines de brut
mercredi après une forte baisse la semaine dernière.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a
clôturé à 71,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de
Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de
lundi.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août a
progressé de 2 cents à 68,08 dollars.
Les cours du Brent comme du WTI avaient dégringolé lundi de plus de
4% alors que les craintes liées à une potentielle insuffisance de
l'offre de pétrole sur le marché mondial s'apaisaient.
Mardi, les courtiers reportaient leur attention sur le rapport
hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie
(EIA) sur les stocks américains attendu mercredi.
Après une glissade de 12,6 millions de barils des stocks de brut la
semaine dernière, les analystes tablent sur une nouvelle baisse
hebdomadaire de 4,25 millions de barils des réserves américaines de
brut arrêtées au 13 juillet, selon la médiane d'un consensus
compilé par Bloomberg.
Les réserves d'essence auraient elles reculé de 850.000 barils et
celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel)
auraient augmenté de 1,09 million de barils.
L'EIA publiera ses données mercredi en cours de séance, tandis que
la fédération professionnelle de l'American petroleum institute
(API) devait partager ses propres chiffres, jugées moins fiables,
dès mardi.
- Réserves stratégiques -
Alors que les prix du brut avaient flambé fin juin avec la
perspective d'un manque d'offre sur le marché international, causé
en grande partie par les sanctions américaines sur l'Iran, les
informations de presse se multiplient ces derniers jours sur le
possible recours des Etats-Unis à leurs réserves stratégiques.
Cette option pourrait paraître de plus en plus attractive au
président américain Donald Trump, qui fait face à de nombreuses
critiques après sa réunion avec son homologue russe Vladimir
Poutine, a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"Il ne peut pas se permettre de voir les sanctions iraniennes faire
exploser les prix du pétrole, ce serait un échec sur tous les
fronts", a estimé M. Jakob.
D'autant que, selon des sources européennes mardi, les Etats-Unis
ont rejeté d'un revers de main les demandes européennes de ne pas
sanctionner les entreprises présentes en Iran, et appelé de nouveau
à ne pas encourager le commerce avec Téhéran.
L'Agence internationale sur l'Energie (AIE) affirme pour sa part
qu'il n'y a actuellement pas de discussion spécifique sur une
utilisation des réserves stratégiques, même si elle continue de
surveiller le marché comme à l'accoutumée.
L'AIE est chargée de s'assurer que ses membres conservent des
réserves représentant l'équivalent de 90 jours d'importations de
pétrole.
"Le recours à ces réserves semble de moins en moins utile dans la
mesure où les exportations libyennes ont pu reprendre il y a
quelques jours après des perturbations et où les prix de l'essence
ont recommencé à baisser" aux Etats-Unis, a constaté Andrew Lebow
de Commodity Research Group.
Donald Trump s'est plaint il y a quelques semaines sur Twitter du
fait que la hausse des cours du brut fasse gonfler la facture
d'essence des automobilistes américains et a accusé les membres de
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), tenus
depuis 2017 par un accord de réduction de la production, de
manipuler les cours.
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July 17, 2018 15:55 ET (19:55 GMT)
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