Haut débit: un "contrat" Etat-opérateurs pour améliorer la couverture
19 Juillet 2017 - 1:33PM
Dow Jones News
Le gouvernement va tenter d'arriver à une "sorte de contrat"
avec les opérateurs de télécommunications pour garantir un "bon
haut débit" à tous les Français fin 2020, a indiqué mercredi le
président de l'Agence du numérique, Antoine Darodes.
Il s'agit d'"un objectif intermédiaire de bon haut débit", a-t-il
expliqué devant la commission de l'aménagement du territoire du
Sénat.
Ce nouvel objectif ne remet pas en cause le plan gouvernemental
visant à assurer du très haut débit à tous en 2022, mais doit
permettre aux habitants des zones peu denses d'avoir un accès
satisfaisant à internet en attendant.
Quelque 5 millions de foyers français disposent actuellement d'une
vitesse de connexion inférieure à 8 mégabits par secondes (Mbit/s),
ce qui est "considérable", a relevé M. Darodes.
Ce seuil est considéré comme acceptable pour un "bon haut débit",
quand le très haut débit commence à 30 Mbits/s.
Antoine Darodes clarifiait ainsi une annonce du président Emmanuel
Macron qui avait promis lundi, devant la Conférence nationale des
territoires, une couverture de la France entière "en haut et très
haut débit" d'ici "à la fin de l'année 2020".
Pour ce faire, "il va falloir mobiliser toutes les solutions
technologiques", a-t-il poursuivi, citant une meilleure
mobilisation du réseau classique en cuivre, l'utilisation du
satellite, les boucles locales radio, la 4G, "et puis pourquoi pas
d'autres solutions".
"Il va falloir avoir une sorte de contrat entre l'Etat et les
opérateurs pour y arriver", a déclaré M. Darodes.
Les opérateurs "sont des organismes généralement rationnels, voire
pavloviens parfois", a-t-il relevé. Il donc être "relativement
simple", selon lui, d'arriver à un accord à condition qu'ils
signalent "à quelle carotte ils sont prêts à répondre".
"Il faut que l'Etat mette sur la table un certain nombre de
contreparties", a répondu Didier Casas, le secrétaire général de
Bouygues Telecom, également présent au Sénat.
S'ils sont d'accord sur les principes, les opérateurs voient trois
"leviers" sur lesquels agir, a-t-il résumé: la durée des licences
d'utilisation des fréquences, le prix des redevances et la
fiscalité.
En particulier, l'Ifer Antenne --une taxe sur les antennes-relais--
est selon lui "la plus idiote des fiscalités", parce que "plus nous
déployons, plus nous payons".
"Il est absolument indispensable que les antennes participant à cet
effort supplémentaire ne subissent pas l'Ifer", a insisté M.
Casas.
(END) Dow Jones Newswires
July 19, 2017 07:13 ET (11:13 GMT)