Macron défend la fusion entre Technip et FMC et l'attractivité française
24 Mai 2016 - 5:47PM
Dow Jones News
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a défendu mardi la
fusion entre le français Technip et l'américain FMC Technologies,
affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une "délocalisation", et
relativisé la perte d'attractivité de la France.
"Sur Technip, il est faux de dire qu'il s'agit d'une
délocalisation", a déclaré M. Macron à l'Assemblée nationale,
répondant à une question du député LR Jean-Claude Bouchet.
Technip fournit des services et des technologies au secteur
pétrolier. La nouvelle société, TechnipFMC, doit en effet être
domiciliée à Londres, mais elle conservera comme sièges
opérationnels Paris, où sera situé le bureau principal du président
exécutif, et Houston (États-Unis), où sera basé le directeur
général.
C'est "un champion dont le directeur exécutif est un Français, le
directeur exécutif des opérations est un Français basé en France
avec deux sièges, l'un basé en France et l'autre à Houston", a
insisté M. Macron, indiquant que seul le siège juridique serait
situé à Londres.
"Quelle était la solution alternative ? Que Technip et FMC soient
rachetés par les champions anglo-saxons ou norvégiens de ce secteur
?", a demandé le ministre, jugeant que la fusion était "une bonne
opération" permettant de créer un "Airbus du parapétrolier".
M. Macron a par ailleurs invité à "la prudence" sur les jugements
au sujet de l'attractivité française, alors que selon une étude
publiée mercredi par le cabinet EY, la France continue de se
laisser distancer par le Royaume-Uni et l'Allemagne en matière de
projets d'implantation d'entreprises étrangères.
"L'attractivité des sièges sociaux est une chose, ça n'est pas la
seule forme d'attractivité et celle qui crée le plus d'emplois",
a-t-il déclaré.
Il a fait valoir que le Royaume-Uni et les Pays-Bas attiraient plus
de sièges sociaux "pour des raisons d'optimisation fiscale et de
gouvernance".
"Nous sommes plus attractifs en matière de recherche et
développement, nous l'avons montré lors des opérations récentes et
nous sommes plus attractifs grâce aux dernières décisions en
matière de production", a souligné M. Macron.
Selon EY, la France a attiré en 2015 598 projets d'implantations
étrangers sur son sol, en baisse de 2% par rapport à 2014, alors
que le Royaume-Uni en a attiré 1.065 et l'Allemagne 946. Au total,
les 42 pays de "l'Europe économique" -qui incluent la Russie ou
encore la Turquie- suivis par le cabinet, ont attiré l'an dernier
5.083 projets d'implantations étrangers, soit 14% de plus qu'en
2014.
edy/gbh/sd
(END) Dow Jones Newswires
May 24, 2016 11:27 ET (15:27 GMT)