Nouvel appel aux banques pour une meilleure prise en compte du risque climatique
14 Septembre 2017 - 12:25PM
Dow Jones News
Un groupe de près de cent investisseurs mondiaux (fonds, acteurs
institutionnels, banques, etc.) ont appelé jeudi 62 grandes banques
internationales à s'engager plus fortement dans la lutte contre le
réchauffement climatique.
Dans une lettre envoyée aux dirigeants de ces banques -- dont les
françaises BNP Paribas ou Société générale, mais aussi Citigroup,
Goldman Sachs ou Deutsche Bank -- ces investisseurs les encouragent
notamment à "fournir une communication plus robuste" sur
l'intégration des enjeux climatiques dans leur activité.
Après avoir été eux-mêmes sommés par des ONG de mieux prendre en
compte le risque climatique dans la gestion de leurs actifs, les
investisseurs se tournent donc vers les banques, notant leur "rôle
essentiel pour s'assurer que nous respections les objectifs de
l'accord de Paris".
Selon les auteurs, 93.000 milliards de dollars d'investissements
seront nécessaires d'ici 2030 pour limiter le réchauffement
climatique à 2 degrés, et le secteur financier doit y
contribuer.
La centaine d'investisseurs signataires représentent environ 1.300
milliards de dollars d'actifs sous gestion. Parmi eux se trouvent
le français Ecofi, la société européenne Candriam Investors Group
ou encore le néerlandais Aegon Asset management.
Cette initiative s'appuie sur les recommandations faites l'été
dernier par un groupe d'experts, placé sous l'égide du G20,
appelant les entreprises à plus de transparence sur l'impact, pour
elles, des risques climatiques.
Il demandait notamment aux entreprises de publier dans leurs
rapports financiers les conséquences du réchauffement climatique
sur leur activité.
Cette initiative intervient à quelques jours de la Climate Week,
organisée à New York et rassemblant acteurs économiques, politiques
et associatifs autour de la lutte contre le réchauffement de la
planète.
En parallèle, l'ONG Carbon Tracker a publié jeudi une étude
montrant que le secteur du charbon aux Etats-Unis devient de plus
en plus à risque pour les investisseurs.
D'ici le milieu des années 2020, il sera moins coûteux de
construire de nouvelles centrales à gaz que de continuer à faire
fonctionner près de 80% des centrales à charbon du pays.
Pour cinq des 20 plus importants groupes cotés propriétaires de
centrales à charbon, cela signifie une baisse drastique de la
valeur de ces centrales, mais face à cette réalité, "le secteur
électrique américain reste totalement non préparé pour une sortie
du charbon" compatible avec la limitation du réchauffement
climatique sous les 2 degrés, pointe l'ONG.
(END) Dow Jones Newswires
September 14, 2017 06:05 ET (10:05 GMT)
Societe Generale (EU:GLE)
Graphique Historique de l'Action
De Mar 2024 à Avr 2024
Societe Generale (EU:GLE)
Graphique Historique de l'Action
De Avr 2023 à Avr 2024