Panneaux publicitaires à Paris: JCDecaux dénonce une "campagne de dénigrement"
17 Novembre 2017 - 8:29PM
Dow Jones News
Le groupe JCDecaux a dénoncé vendredi une "campagne de
dénigrement" de la société ExterionMedia qui demande au Conseil de
Paris de ne pas voter la semaine prochaine un contrat transitoire
avec JCDecaux sur les panneaux publicitaires de la Ville de
Paris.
Dans une lettre ouverte aux conseillers de Paris, le groupe
JCDecaux dénonce "une campagne de dénigrement par voie de presse
savamment orchestrée", qui contient des "allégations douteuses" et
des "contre-vérités au mépris de la réalité des faits".
Il est "faux d'affirmer que la Ville de Paris favorise l'opérateur
en place", indique le groupe qui répond dans un courrier de 10
pages au message et objections soulevées par ExterionMedia
(Giraudy), adressés aux élus mercredi dernier.
Dans ce message, la direction d'ExterionMedia "alertait sur la
prédominance de JCDecaux dans les rues de Paris" en demandant aux
élus de ne pas voter un contrat transitoire de Mobiliers urbains
d'information (MUI) "passé sans appel d'offre, près de six mois
après l'annulation du précédent marché par le Conseil d'Etat".
Publiée dans la presse, une lettre ouverte à la maire de Paris Anne
Hidalgo demandait une mise en concurrence de ce contrat transitoire
de 20 mois et s'interrogeait sur une "exclusivité de JCDecaux" sur
le mobilier urbain de Paris.
Vendredi soir, le PDG d'ExterionMedia Jean-François Curtil a répété
sa position dans un communiqué s'étonnant de la "réaction agressive
et +hors de propos+ à son égard" de JCDecaux dans la lettre
adressée aux élus, "laquelle dénote manifestement d'un malaise sur
le fond du sujet".
"L'action d'ExterionMedia n'a pour but que de favoriser une saine
et pleine concurrence par la suppression des appels d'offres à lot
unique sur les différents marchés de mobiliers urbains
publicitaires de la capitale", a-t-il ajouté.
Un "contrat de concession de service transitoire" en faveur de
JCDecaux va être soumis au vote des élus après l'annulation par le
Conseil d'Etat le 18 septembre de la réattribution au groupe, via
sa filiale Somupi, du marché des panneaux d'affichage de Paris
jusqu'en 2022.
Le précédent contrat devait s'interrompre au 31 décembre.
Ce "contrat est légal, utile et nécessaire pour assurer la
continuité du service d'information municipale", a justifié devant
la presse Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne
Hidalgo.
Outre les recettes pour la Ville de 40 millions d'euros, il "permet
de relancer le plus rapidement possible une procédure de mise en
concurrence" pour l'exploitation du mobilier urbain, a-t-il
ajouté.
Le marché qui prévoyait une partie de panneaux avec écrans
numériques, avait été annulé pour non-respect des règlements locaux
en matière de publicité numérique. La Ville, qui "souhaite des
écrans numériques" pour une information "plus réactive" et qui
laisse "une empreinte carbone moins importante", va lancer une
concertation pour une modification de son règlement local de
publicité.
(END) Dow Jones Newswires
November 17, 2017 14:09 ET (19:09 GMT)