Le groupe JCDecaux a dénoncé vendredi une "campagne de dénigrement" de la société ExterionMedia qui demande au Conseil de Paris de ne pas voter la semaine prochaine un contrat transitoire avec JCDecaux sur les panneaux publicitaires de la Ville de Paris.



Dans une lettre ouverte aux conseillers de Paris, le groupe JCDecaux dénonce "une campagne de dénigrement par voie de presse savamment orchestrée", qui contient des "allégations douteuses" et des "contre-vérités au mépris de la réalité des faits".



Il est "faux d'affirmer que la Ville de Paris favorise l'opérateur en place", indique le groupe qui répond dans un courrier de 10 pages au message et objections soulevées par ExterionMedia (Giraudy), adressés aux élus mercredi dernier.



Dans ce message, la direction d'ExterionMedia "alertait sur la prédominance de JCDecaux dans les rues de Paris" en demandant aux élus de ne pas voter un contrat transitoire de Mobiliers urbains d'information (MUI) "passé sans appel d'offre, près de six mois après l'annulation du précédent marché par le Conseil d'Etat".



Publiée dans la presse, une lettre ouverte à la maire de Paris Anne Hidalgo demandait une mise en concurrence de ce contrat transitoire de 20 mois et s'interrogeait sur une "exclusivité de JCDecaux" sur le mobilier urbain de Paris.



Vendredi soir, le PDG d'ExterionMedia Jean-François Curtil a répété sa position dans un communiqué s'étonnant de la "réaction agressive et +hors de propos+ à son égard" de JCDecaux dans la lettre adressée aux élus, "laquelle dénote manifestement d'un malaise sur le fond du sujet".



"L'action d'ExterionMedia n'a pour but que de favoriser une saine et pleine concurrence par la suppression des appels d'offres à lot unique sur les différents marchés de mobiliers urbains publicitaires de la capitale", a-t-il ajouté.



Un "contrat de concession de service transitoire" en faveur de JCDecaux va être soumis au vote des élus après l'annulation par le Conseil d'Etat le 18 septembre de la réattribution au groupe, via sa filiale Somupi, du marché des panneaux d'affichage de Paris jusqu'en 2022.



Le précédent contrat devait s'interrompre au 31 décembre.



Ce "contrat est légal, utile et nécessaire pour assurer la continuité du service d'information municipale", a justifié devant la presse Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo.



Outre les recettes pour la Ville de 40 millions d'euros, il "permet de relancer le plus rapidement possible une procédure de mise en concurrence" pour l'exploitation du mobilier urbain, a-t-il ajouté.



Le marché qui prévoyait une partie de panneaux avec écrans numériques, avait été annulé pour non-respect des règlements locaux en matière de publicité numérique. La Ville, qui "souhaite des écrans numériques" pour une information "plus réactive" et qui laisse "une empreinte carbone moins importante", va lancer une concertation pour une modification de son règlement local de publicité.





(END) Dow Jones Newswires



November 17, 2017 14:09 ET (19:09 GMT)