Paris: stable partagé entre Ukraine et espoir 'QE' BCE jeudi
01 Septembre 2014 - 7:46PM
Cercle Finance
(CercleFinance.com) - Tout comme vendredi, un 'coup de pouce' a
permis aux places européennes d'en terminer in-extremis sur un
score positif (+0,08% sur l'Euro-Stoxx50, +0,1% Francfort et
Londres) tandis que Paris est remonté de 4.370 à 4.380 (-0,03%)
entre 17H25 et 17H35.
L'impulsion n'est évidemment pas venue de Wall Street qui est fermé
aujourd'hui.
Une séance pour rien ont conclu beaucoup de commentateurs, ce qui
est logique à l'issue d'une séance sans volatilité, ni volumes (à
peine 2MdsE échangés à Paris).
Pas d'avancées géopolitiques pour soutenir les cours, pas de
déclarations d'un Draghi venu faire rêver les marchés à un 'QE'
comme lundi dernier.
Pas de volumes parce que les vendeurs sont totalement absents à
trois jours de l'ouverture de la réunion de la BCE, laquelle
pourrait donner lieu à un abaissement des taux directeurs voire à
la promesse de nouvelles mesures 'non conventionnelles' pour lutter
contre l'atonie économique de la zone euro et réduire le risque de
déflation.
'La Russie et l'Ukraine devraient continuer à occuper le devant de
la scène cette semaine, en attendant un éventuel renforcement des
sanctions de la part de l'Union européenne contre la Russie
(réunion de l'Otan jeudi et vendredi)', analysent de leur côté les
équipes de Barclays Bourse.
La situation demeure particulièrement tendue dans l'Est de
l'Ukraine, alors que Vladimir Poutine a plaidé ce week-end pour la
création de 'structures étatiques' dans les régions
indépendantistes.
'Autrement dit, le Kremlin souhaite la création de régions
autonomes, voire indépendantes du pouvoir central de Kiev, et sous
domination russe', décryptent les équipes de XTB France.
Piotr Porochenko vient d'ailleurs de déclarer sur CNBC que 'la
situation en Ukraine vient d'atteindre le dernier échelon avant une
guerre totale'.
Pour autant, Christopher Dembik juge très improbable que les
velléités de Moscou remettent en cause la tendance de long terme à
la hausse des indices (pendant des décennies de guerre froide,
l'approvisionnement en gaz russe n'a jamais été interrompu).
Au chapitre macroéconomique, les opérateurs ont pris connaissance
de l'indice PMI final Markit pour l'industrie manufacturière de
l'Eurozone, qui est ressorti à 50,7 en août contre 51,8 le mois
précédent, soit 0,1 point de moins que l'estimation flash et
surtout un plus bas de treize mois.
Les données nationales révèlent un ralentissement général de la
reprise du secteur, notamment en Espagne et en Allemagne. Le
secteur manufacturier français a quant à lui accusé sa plus forte
contraction depuis mai 2013, tandis que l'activité des fabricants a
stagné en Italie.
La tendance n'est guère plus réjouissante outre-Manche, le secteur
manufacturier ayant sensiblement ralenti son expansion au vu de
l'indice PMI du CIPS et de Markit, passé de 54,8 en juillet
(chiffre révisé de 55,4 en estimation initiale) à 52,5 en août, au
plus bas depuis juin de l'année dernière.
Enfin, en Chine, le PMI se contracte de 51,7 vers 51,1 selon Pékin,
et plus sévèrement selon HSBC qui évalue le repli de 51,7 vers
50,2.
Enfin, s'agissant des valeurs, les bancaires débutent la semaine
dans le rouge comme en attestent les sous-performances de Société
Générale et de Crédit Agricole (-0,8%).
Renault lâchait -3,1%: le constructeur a vu ses ventes chuter de
10,7% en France au mois d'aout, il est également exposé à la chute
du rouble qui se rapproche des 50/1E (-10% en 1 mois), à 49,14 ce
lundi.
Au sein du CAC40, Orange chutait de -2,65%, dans le sillage
d'Iliad (-8,85% à 152,45 euros), bon dernier du SBF 120 et qui a
nettement creusé ses pertes en début d'après-midi.
Le titre de la maison mère de Free fait l'objet de prises de
bénéfices et son intérêt persistant pour T-Mobile US, filiale
américaine de Deutsche Telekom sur laquelle elle serait en passe
d'augmenter son offre (vers 35$, soit 4Mds$ à débourser en plus),
suscite la défiance des opérateurs.
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