(Actualisation: déclarations de l'Autorité de la concurrence, contexte)



PARIS (Agefi-Dow Jones)--TF1 et M6 ont annoncé vendredi renoncer à leur projet de fusion, initié en mai 2021 dans le but de résister à la montée en puissance des plateformes de télévision en ligne, comme Netflix ou Disney+.



Dans un communiqué commun publié vendredi soir, les deux groupes audiovisuels et leurs maisons mères respectives Bouygues et RTL Group ont indiqué que "cette décision interv[enait] après l'audition des parties par le Collège de l'Autorité de la concurrence, les 5 et 6 septembre derniers, pour défendre l'intérêt et la nécessité de l'opération".



"Malgré les remèdes additionnels proposés, il apparaît que seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l'autorisation de l'opération", ont ajouté les quatre entreprises. "Les parties ont donc conclu que le projet ne présentait plus aucune logique industrielle" et "en accord avec les autres parties, Bouygues a décidé de mettre fin au processus d'examen de l'opération devant l'Autorité de la concurrence", ont-elles expliqué.



Dès juillet, un avis préliminaire défavorable



L'Autorité de la concurrence avait rendu fin juillet un avis préliminaire défavorable au projet de fusion, arguant qu'il soulevait des problèmes de concurrence "significatifs". Bien que le PDG de TF1, Gilles Pélisson, ait alors reconnu que l'aventure risquait de tourner au "cauchemar", les groupes avaient décidé de défendre les mérites d'un rapprochement début septembre devant le Collège de l'Autorité de la Concurrence.



Dans leur communiqué vendredi, les groupes "déplorent que l'Autorité de la Concurrence n'ait pas pris en compte l'ampleur et la vitesse des mutations du secteur de l'audiovisuel français" et ajoutent que la fusion entre TF1 et M6 aurait constitué "une réponse appropriée aux défis découlant de la concurrence accélérée avec les plateformes internationales".



Le régulateur a pour sa part indiqué "prendre acte" de la décision de Bouygues. Dans un communiqué, il souligne que le Collège a entendu les 5 et 6 septembre les parties et "différents acteurs majeurs des marchés concernés".



"Les échanges ont porté tant sur les problèmes de concurrence identifiés par les services d'instruction que sur les engagements proposés par la partie notifiante. A la suite de cette séance, Bouygues a pris la décision de retirer sa demande d'autorisation", a précisé l'Autorité.



Le mariage de la première et de la troisième chaîne du paysage audiovisuel français aurait donné naissance à un acteur réunissant plus de 30% de part d'audience et représentant près de 75% du marché publicitaire de la télévision.



Selon les grandes lignes du projet, il était prévu que Bouygues, actionnaire de contrôle de TF1, deviendrait le premier actionnaire du nouvel ensemble avec 30% des parts devant RTL Group (16%). Pour obtenir cette répartition, Bouygues prévoyait de racheter 11% de la nouvelle entité pour 641 millions d'euros auprès de RTL, avec qui le groupe de BTP aurait formé une action de concert.



-Valérie Venck et Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 48 25; vvenck@agefi.fr ddelmond@agefi.fr ed: ECH



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September 16, 2022 13:32 ET (17:32 GMT)




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